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Choux de Siam
24 septembre 2011

Reconnaître à la fois l'excellence ou apporter...

  • Il ne fait pas de doute que chaque enseignant peut d'abord s'autoévaluer par rapport à la qualité de la mise en œuvre de chacune de ses responsabilités et en rendre compte honnêtement auprès de son supérieur. Il appartient ensuite à ce dernier de lui assurer une rétroaction tout aussi honnête, en reconnaissant à la fois l'excellence des uns ou en apportant le soutien nécessaire à celui dont le dossier apparaît plus faible et en redressant, le cas échéant, ce qui doit l'être.
    (Jean-Pierre Proulx, dans Le Devoir du 14 septembre 2011.)

Le pluriel des uns s'accorde mal avec le singulier chaque enseignant.

Dans un autre ordre d'idées, en plaçant la locution adverbiale à la fois entre le verbe reconnaître et son complément d'objet direct, l'excellence, on annonce que le supérieur reconnaît au moins deux choses; mais ce n'est pas le cas, puisque en reconnaissant n'a qu'un seul complément d'objet direct.

On aurait pu écrire, à mon avis :

Il ne fait pas de doute que chaque enseignant peut d'abord s'autoévaluer par rapport à la qualité de la mise en œuvre de chacune de ses responsabilités et en rendre compte honnêtement auprès de son supérieur. Il appartient ensuite à ce dernier d'assurer une rétroaction tout aussi honnête, en reconnaissant à la fois l'excellence de l'un tout en apportant le soutien nécessaire à celui dont le dossier apparaît plus faible et en redressant, le cas échéant, ce qui doit l'être.

Line Gingras
Québec

« Évaluation des enseignants – Pour sortir du cul-de-sac créé par François Legault » : http://www.ledevoir.com/societe/education/331338/evaluation-des-enseignants-pour-sortir-du-cul-de-sac-cree-par-francois-legault?utm_source=infolettre-2011-09-14&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

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1 mai 2011

À pied levé

À pied levé, au pied levé.

  • La Russie a remplacé à pied levé le Japon pour l'organisation de ces Championnats du monde [...]
    (PC, dans Le Devoir du 29 avril 2011.)

Faut-il dire à pied levé ou au pied levé?

Le Dictionnaire historique de la langue française de la maison Robert signale que l'expression a d'abord existé sous la forme à pied levé (vers 1460).

C'est cependant la locution au pied levé qui est admise dans la langue moderne, d'après les ouvrages que j'ai consultés (Petit Robert, Lexis, Multidictionnaire, Hanse-Blampain, Trésor de la langue française informatisé), au sens de « sans préparation », « à l'improviste », « par surprise » :

Il remplace l'acteur absent au (et non *à) pied levé. (Multidictionnaire.)

On dira donc voter à main levée, dessiner à main levée, mais remplacer quelqu'un au pied levé.

Line Gingras
Québec

« Patinage artistique – Patrick Chan décroche son rêve » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/322155/patinage-artistique-patrick-chan-decroche-son-reve

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25 septembre 2011

Les coupes qu'on avait infligé

  • [...] il digérait mal les coupes de 31 millions qu’on avait infligé au réseau.
    (Lisa-Marie Gervais dans le site du Devoir, 16 septembre 2011.)

On avait infligé quoi? des coupes. Rappelons que le participe passé employé avec avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe :

[...] il digérait mal les coupes de 31 millions qu’on avait infligées au réseau.

Line Gingras
Québec

« Près de 200 millions de coupes en éducation » : http://www.ledevoir.com/societe/education/331522/pres-de-200-millions-de-coupes-en-education

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30 septembre 2011

Vite!

  • Dans les minutes qui ont suivi l'attaque, la marque Boris a rapidement retiré de la Toile sa formule littéraire et litigieuse, la remplaçant par un autre message, « Tempête dans un verre de Boris » [...]
    (Fabien Deglise, dans Le Devoir du 17 septembre 2011.)

Dans les minutes qui ont suivi l'attaque, cela me semble très rapide :

Dans les minutes qui ont suivi l'attaque, la marque Boris a rapidement retiré de la Toile sa formule littéraire et litigieuse, la remplaçant par un autre message, « Tempête dans un verre de Boris » [...]

J'éviterais de ralentir l'action par l'ajout inutile d'un adverbe en -ment.

Line Gingras
Québec

« De la posture morale à la dérive grotesque » : http://www.ledevoir.com/societe/consommation/331586/de-la-posture-morale-a-la-derive-grotesque

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21 septembre 2011

Un bâton et plusieurs corps?

  • [...] un sport qui n'en est plus un parce qu'il est animé par un trop grand nombre de joueurs sans véritable talent qui se servent de leur bâton de hockey comme d'une arme et de leurs corps comme d'un char d'assaut.
    (Victor-Lévy Beaulieu, dans Le Devoir du 20 septembre 2011.)

Chaque joueur a un bâton – et un corps, un seul :

[...] un trop grand nombre de joueurs sans véritable talent qui se servent de leur bâton de hockey comme d'une arme et de leur corps comme d'un char d'assaut.

  • Par exemple, La Semaine verte célèbre cette année la quarantième année de son existence et ses concepteurs ont produit quatre merveilleuses émissions qui nous montrent non seulement son évolution, mais aussi celui de toute la société québécoise.

Évolution est un nom féminin :

Par exemple, La Semaine verte célèbre cette année la quarantième année de son existence et ses concepteurs ont produit quatre merveilleuses émissions qui nous montrent non seulement son évolution, mais aussi celle de toute la société québécoise.

Line Gingras
Québec

« J'aime moins la télévision qu'avant » : http://www.ledevoir.com/culture/television/331741/j-aime-moins-la-television-qu-avant

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5 octobre 2011

Des recrues, quel genre de recrues?

  • De plus, selon Gregory Charles, les 50 recrues devront prouver dans les prochaines semaines qu'ils veulent vraiment, vraiment, mais vraiment s'enrôler à l'école staracadémicienne dirigée par René Angélil.
    (Hugo Dumas, dans La Presse du 20 septembre 2011.)

Recrue est un nom féminin :

[...] ces recrues toutes fraîches qui savaient à peine manier le mousquet. (Hugo, dans le Petit Robert.)

Ces jeunes recrues furent aussi courageuses que les vieux soldats. (Girodet.)

Nous avons de nouvelles recrues très intéressantes. (Multidictionnaire.)

De plus, selon Gregory Charles, les 50 recrues devront prouver dans les prochaines semaines qu'elles veulent vraiment...

De plus, selon Gregory Charles, les 50 jeunes chanteurs devront prouver dans les prochaines semaines qu'ils veulent vraiment...

Line Gingras
Québec

« Star Académie 5 : c'est parti mon kiki » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/hugo-dumas/201109/20/01-4449399-star-academie-5-cest-parti-mon-kiki.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_hugo-dumas_3262_section_POS1

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26 septembre 2011

Est-ce que et le pronom de rappel

  • Et, surtout, cette question lancinante : est-ce que les dépassements de coûts, les extras, les contrats de gré à gré ne servent-ils pas à garnir, par ricochet, les coffres du Parti libéral?
    (Vincent Marissal, dans La Presse du 22 septembre 2011.)

On dirait :

Est-ce que Sophie peut venir jouer à la maison ce soir?
(Et non pas : Est-ce que Sophie peut-elle venir jouer à la maison ce soir?)

En ce qui concerne la phrase à l'étude, je vois deux constructions possibles :

Et, surtout, cette question lancinante : est-ce que les dépassements de coûts, les extras, les contrats de gré à gré ne servent-ils pas à garnir, par ricochet, les coffres du Parti libéral?

Et, surtout, cette question lancinante : est-ce que les dépassements de coûts, les extras, les contrats de gré à gré ne servent-ils pas à garnir, par ricochet, les coffres du Parti libéral?

Line Gingras
Québec

« La république-de-bananisation » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/vincent-marissal/201109/22/01-4450111-la-republique-de-bananisation.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_vincent-marissal_3280_section_POS1

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23 septembre 2011

Complot contre « la » personne?

  • Le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, a dévoilé hier son projet de règlement permanent sur « la procédure de sélection des personnes aptes à être nommés juges » [...]
    (Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 23 septembre 2011.)

Les personnes en question, espérons-le, sont aptes à être nommées juges.

(Je vais finir par croire à un complot contre le féminin du nom personne.)

Line Gingras
Québec

« Charest ne se mêlera plus de la nomination des juges » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/332016/charest-ne-se-melera-plus-de-la-nomination-des-juges

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10 octobre 2011

Entre villageois et des colons

  • D'ici un mois, les deux parties se rencontreraient une première fois afin d'adopter « un calendrier » et « une méthode de négociations ». Ils prendraient notamment l'engagement de conclure un accord définitif « au plus tard » à la fin de l'année prochaine, 2012.
    (Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 24 septembre 2011.)

Partie est un nom féminin :

D'ici un mois, les deux parties se rencontreraient une première fois afin d'adopter « un calendrier » et « une méthode de négociations ». Elles prendraient notamment l'engagement de conclure un accord définitif « au plus tard » à la fin de l'année prochaine, 2012.

  • Près du village de Qusra, en Cisjordanie, des soldats israéliens ont abattu un Palestinien durant des affrontements entre villageois palestiniens et des colons israéliens, selon Tsahal.

Deux possibilités :

[...] durant des affrontements entre villageois palestiniens et des colons israéliens, selon Tsahal.

[...] durant des affrontements entre des villageois palestiniens et des colons israéliens, selon Tsahal.

Les deux camps doivent être présentés de façon symétrique.

Line Gingras
Québec

« Demande historique des Palestiniens » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/332177/demande-historique-des-palestiniens

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1 octobre 2011

Insensible ou pas?

  • Votre totale insensibilité à ce que vivent les Québécois, en attendant une commission d'enquête publique qu'ils réclament depuis un long moment, ne semble même pas vous déranger.
    (Lise Payette, dans Le Devoir du 30 septembre 2011.)

La chroniqueuse s'adresse à Jean Charest, à qui elle reproche de ne pas paraître dérangé par sa totale insensibilité. Je vois mal, toutefois, comment le premier ministre du Québec pourrait être troublé s'il est insensible.

Peut-être madame Payette a-t-elle voulu dire :

Vous vous montrez totalement insensible à ce que vivent les Québécois, en attendant une commission d'enquête publique qu'ils réclament depuis un long moment.

Vous ne semblez pas dérangé le moins du monde par ce que vivent les Québécois, en attendant une commission d'enquête publique qu'ils réclament depuis un long moment.

Line Gingras
Québec

« Lettre à Jean Charest » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/332547/lettre-a-jean-charest

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12 octobre 2011

Tout une pente à remonter

  • [...] la dizaine de journalistes présents, invités précieux pour un pays qui a tout une pente à remonter.
    (Alexandre Shields, dans Le Devoir du 1er octobre 2011.)

Comme l'indiquent les exemples suivants, tirés du Petit Robert, tout est ici adjectif, et non adverbe; il doit donc s'accorder :

C'est toute une affaire, toute une histoire.
C'était toute une science.
(Hugo.)

[...] la dizaine de journalistes présents, invités précieux pour un pays qui a toute une pente à remonter.

Line Gingras
Québec

« L'industrie touristique en Égypte – La longue traversée du désert » : http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/332695/l-industrie-touristique-en-egypte-la-longue-traversee-du-desert

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13 octobre 2011

Un tandem enfin réunis

  • Un pareil tandem, pour la première fois réunis, devrait allécher tout le monde [...]
    (Odile Tremblay, dans Le Devoir du 1er octobre 2011.)

Il faut être deux pour former un tandem; n'empêche, c'est un nom masculin singulier :

Un pareil tandem, pour la première fois réuni, devrait allécher tout le monde [...]

Line Gingras
Québec

« La malédiction de la momie » : http://www.ledevoir.com/culture/cinema/332670/la-malediction-de-la-momie

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15 octobre 2011

Deux féminins feraient-ils un masculin?

  • Les commissions scolaires et les universités salivaient à l'idée de s'arracher les 175 000 cégépiens qui auraient gonflé leurs rangs et leurs coffres. Ils se frottaient les mains.
    (Michèle Ouimet, dans La Presse du 6 octobre 2011.)

Ce ne sont pas les cégépiens qui se frottaient les mains, on s'en doute. Mais deux noms féminins ne font pas un masculin :

Les commissions scolaires et les universités salivaient à l'idée de s'arracher les 175 000 cégépiens qui auraient gonflé leurs rangs et leurs coffres. Elles se frottaient les mains.

Certains trouveront peut-être l'animisme trop audacieux : il est vrai que les commissions scolaires et les universités n'ont pas de mains ni de salive. On pourrait écrire :

Les dirigeants des commissions scolaires et des universités salivaient à l'idée de s'arracher les 175 000 cégépiens qui auraient gonflé leurs rangs et leurs coffres. Ils se frottaient les mains.

Line Gingras
Québec

« Le mépris de François Legault » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/michele-ouimet/201110/06/01-4454671-le-mepris-de-francois-legault.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_michele-ouimet_3281_section_POS1

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8 octobre 2011

Marchons, marchons!

  • [...] l’ancien résistant et diplomate français nonagénaire Stephane Hessel [...]
    (Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 8 octobre 2011.)

Une recherche Google m'incite à croire que l'auteur de la plaquette Indignez-vous! s'appelle Stéphane Hessel*. Monsieur Robitaille utilise lui-même cette graphie plus loin; c'est d'ailleurs celle que je vois sur la couverture de la publication.

  • Et voilà que des « indignés » américains occupent Wall Street, marche sur Washington, avec l’appui du financier George Soros!

Les « indignés » occupent Wall Street, marchent* sur Washington.

  • [...] nos indignations risquent de tourner en simples sautes d'humeurs passagères.

D'après les résultats de recherches que j'ai déjà faites là-dessus, on écrit sautes d'humeur*, sans s à humeur.

  • Aidez nous à capter les idées de notre ère [...]

Je veux bien, mais n'oublions pas le trait d'union : Aidez-nous*...

Line Gingras
Québec

* Le 9 octobre à 14 h 50, je vois que le texte a été corrigé.

« Les idées en l'ère – "Indignez-vous!" Oui, mais après? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/333226/les-idees-en-l-ere-indignez-vous-oui-mais-apres

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9 octobre 2011

Insolence irresponsable

  • Georges-Émile Lapalme et Paul Guérin-Lajoie furent des visionnaires et ils commandent l'admiration de tous.
    (Denise Bombardier, dans Le Devoir du 8 octobre 2011.)

L'admiration aurait dû commander, à mon sens, que l'on vérifie les noms : dans le deuxième cas, il s'agit de Paul Gérin-Lajoie*.

  • [...] en ricanant devant ceux qui s'efforcent de la bien parler et en se comportant avec une insolence irresponsable à son égard, illustré par les responsables du FEQ [Festival d'été de Québec].

Ce n'est pas l'égard qui est illustré, mais l'insolence (à l'égard de la langue française) :

[...] en se comportant avec une insolence irresponsable à son égard, illustrée par les autorités du FEQ.

[...] en se comportant à son égard avec une insolence irresponsable, illustrée par les autorités du FEQ.

  • Vers quel paysage culturel doit-on, alors, tourner notre regard pour y retrouver la justification de ce que l'on désigne du nom de société distinct?

Société distincte*.

Dénoncer l'insolence et l'irresponsabilité, oui. Craindre l'autosatisfaction, surtout.

Line Gingras
Québec

* Le 10 octobre à 22 h 50, je vois que la correction a été apportée.

« Quel avenir? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/333212/quel-avenir

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19 mai 2011

Un prix coûteux

Non seulement..., mais aussi; non seulement..., mais encorenon seulement..., mais; grammaire française; syntaxe.

  • Tout cela a un très coûteux prix social.
    (Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 13 mai 2011.)

Qu'est-ce qui peut être coûteux? Un voyage, une maison, une voiture, une expérience, une erreur... Un prix, cependant, ne coûte pas plus ou moins cher, ne cause pas de dépenses plus ou moins grandes; il ne saurait donc être coûteux. On le dira plutôt, selon le cas, modéré, raisonnable, avantageux, élevé, excessif, exorbitant... :

Tout cela a un prix social très élevé.

  • Les recommandations entourant la formation et l'éducation à l'antiracisme abondent, non sans raison. Elles ont leur raison d'être non seulement dans les programmes de formation des policiers, mais aussi des futurs maîtres.

On peut éviter la répétition :

Les recommandations entourant la formation et l'éducation à l'antiracisme abondent, à juste titre. Elles ont leur raison d'être...

Les recommandations entourant la formation et l'éducation à l'antiracisme abondent, non sans raison. Elles ont leur place...

L'expression non seulement..., mais aussi est utile pour les mises en relief; il faut veiller, toutefois, à ce que les éléments introduits par ses deux composantes soient symétriques : les deux mots ou groupes de mots que l'on veut faire ressortir l'un par rapport à l'autre doivent exercer la même fonction.

Dans la phrase ci-dessus, le syntagme dans les programmes de formation des policiers est complément circonstanciel du verbe avoir, alors que des futurs maîtres est complément déterminatif de formation. Je verrais deux façons de régler le problème :

Elles ont leur raison d'être [ou leur place] non seulement dans les programmes de formation des policiers, mais aussi dans ceux des futurs maîtres.

Elles ont leur raison d'être [ou leur place] dans les programmes de formation non seulement des policiers, mais aussi des futurs maîtres.

Line Gingras
Québec

« Profilage racial – Le temps d'agir » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/323167/profilage-racial-le-temps-d-agir

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20 mai 2011

S'il y a lieu

  • La décision pourrait être revue le 20 mai prochain par le grand jury qui devra choisir entre le non-lieu ou un procès, qui aura lieu au mieux dans plusieurs mois.
    (Christian Rioux, dans Le Devoir du 17 mai 2011.)

..., qui se tiendra au mieux dans plusieurs mois.

Line Gingras
Québec

« DSK n'est pas au bout de ses peines » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/323507/dsk-n-est-pas-au-bout-de-ses-peines

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20 octobre 2011

Elle ne s'est pas laissée dévorer par le loup

Se laisser + infinitif, accord du participe passé; elle s'est laissée dévorer, elles se sont laissées dévorer, ils se sont laissés dévorer; elle s'est laissé dévorer, elles se sont laissé dévorer, ils se sont laissé dévorer; grammaire française; orthographe d'accord.

  • Tristane est une jeune femme gracile, sans doute ambitieuse, sans doute un peu inconsciente des codes parisiens, avec pour tout viatique ses yeux bleus couleur lac gelé et sa silhouette gracile d'adolescente grandie trop vite.
    (Françoise Laborde, dans Le Devoir du 15 octobre 2011.)

Gracile, c'est très joli, mais une fois suffit :

Tristane est une jeune femme gracile, sans doute ambitieuse, sans doute un peu inconsciente des codes parisiens, avec pour tout viatique ses yeux bleus couleur lac gelé et sa silhouette gracile d'adolescente grandie trop vite.

Tristane est une jeune femme gracile, sans doute ambitieuse, sans doute un peu inconsciente des codes parisiens, avec pour tout viatique ses yeux bleus couleur lac gelé et sa silhouette gracile d'adolescente grandie trop vite.

* * * * *

  • Tristane voulait être journaliste, écrivain, sortir des sentiers tracés pour elle par une mère introduite dans le milieu de la gauche parisienne, marquée aussi par l'absence d'un père parti après sa naissance. Mais peu importe l'histoire de Tristane.

À quoi se rapporte le participe marquée? Étant donné la construction de la phrase, on est d'abord tenté, un court instant, de le rattacher à une mère, cet élément étant déjà accompagné du participe introduite. Mais ce n'est évidemment pas ce que madame Laborde a voulu dire : c'est Tristane, la fille, qui a été marquée par l'absence d'un père parti après sa naissance. Je suggérerais :

Marquée par l'absence d'un père parti après sa naissance, Tristane voulait être journaliste, écrivain, sortir des sentiers tracés pour elle par une mère introduite dans le milieu de la gauche parisienne.

* * * * *

  • Vous n'avez pas fait comme la chèvre de Monsieur Seguin : vous ne vous êtes pas laissée dévorer par le loup.

Le participe passé du verbe se laisser doit rester invariable dans cette phrase, pour une double raison :

  1. Selon la grammaire traditionnelle, on respecte la règle suivante, énoncée dans le Multidictionnaire : « Le participe passé de la forme pronominale suivi d'un infinitif s'accorde avec le complément direct lorsque celui-ci fait l'action exprimée par l'infinitif. » Bien entendu, ce n'est pas Tristane Banon, représentée par le pronom vous, qui aurait fait l'action de dévorer.
  2. Selon les rectifications de l'orthographe, on n'a même pas à se poser de question : « Le participe passé laissé suivi d'un infinitif est invariable (avec l'auxiliaire avoir ou en emploi pronominal), comme c'était déjà le cas pour le participe passé de faire. » (Grand vadémécum de l'orthographe moderne recommandée.)

Peu importe la règle que l'on décide de suivre, il faut écrire :

Vous n'avez pas fait comme la chèvre de Monsieur Seguin : vous ne vous êtes pas laissé dévorer par le loup.

Line Gingras
Québec

« DSK – La triste affaire Tristane Banon » : http://www.ledevoir.com/societe/justice/333665/dsk-la-triste-affaire-tristane-banon

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15 juillet 2011

La contre-attaque ne s'est pas faite attendre

  • La contre-attaque de Liliane Bettencourt ne s'est pas faite attendre.
    (Chloé Woitier dans le site du Figaro, 12 juin 2011.)  

Comme j'ai déjà eu l'occasion de le signaler, le participe passé du verbe faire, suivi d'un infinitif, est toujours invariable :

Ils se sont fait obéir. (Hanse-Blampain.)

La contre-attaque de Liliane Bettencourt ne s'est pas fait attendre.

Line Gingras
Québec

« Les Bettencourt se déchirent à nouveau » : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/06/12/01016-20110612ARTFIG00170-la-mere-et-la-fille-bettencourt-se-dechirent-a-nouveau.php

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31 octobre 2011

Il lui a confié de recommander...

Confier de faire quelque chose, confier quelque chose, confier le soin de faire quelque chose; grammaire française; syntaxe du français.

  • Le gouvernement a confié au juge en chef de la Cour supérieure du Québec, François Rolland, de recommander le président de la commission.
    (Tommy Chouinard, dans La Presse du 19 octobre 2011.)

On peut confier quelque chose ou quelqu'un à une personne ou à un organisme, au sens de « remettre à ses soins » :

Confier une mission, un mandat à quelqu'un. (Petit Robert.)

En mon absence, je vous confie ma maison. (Multidictionnaire.)

Elle a confié l'enfant à sa grand-mère. (Hanse-Blampain.)

C'est à nous que la Providence a confié cette tâche. (Césaire, dans le Lexis.)

Confier la direction des opérations, la gestion de ses biens, une inspection, ses intérêts, une paroisse, un rôle à quelqu'un. (Trésor de la langue française informatisé.)

Défiez-vous; c'est plus difficile que vous ne pensez. Confiez-moi l'ordre et la marche de l'affaire. (Renan, dans le Trésor.)

D'après ce que je peux voir, le complément d'objet direct est toujours un nom (ou un pronom); les ouvrages consultés ne donnent pas la construction confier de + infinitif. On aurait pu écrire :

Le gouvernement a confié au juge en chef de la Cour supérieure du Québec, François Rolland, le soin de recommander le président de la commission.

Le gouvernement chargé le juge en chef de la Cour supérieure du Québec, François Rolland, de recommander le président de la commission.

Line Gingras
Québec

« Charest lance la commission Charbonneau sur la construction » : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201110/19/01-4458812-charest-lance-la-commission-charbonneau-sur-la-construction.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1

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12 février 2011

C'est bien le cas de le dire

  • La preuve que la vice-première ministre peut manquer de jugement n'est plus à faire, mais ce n'était pas le cas cette fois-ci. À moins que quelqu'un au PQ ne l'en ait informé, ce qui n'était manifestement pas le cas, il n'y avait aucune raison qu'elle sache que la vie de M. Gauvreau était devenue un véritable enfer.
    (Michel David, dans Le Devoir du 10 février 2011.)

À moins que quelqu'un au PQ n'ait informé qui? La vice-première ministre, représentée par le pronom la (élidé en l'). Rappelons-nous que le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si ce dernier est placé devant le verbe : informée.

Ce n'était pas le cas
La répétition ne me paraît pas utile :

La preuve que la vice-première ministre peut manquer de jugement n'est plus à faire, mais ce n'est pas ce qui s'est produit [ou on ne saurait le lui reprocher] cette fois-ci. À moins que quelqu'un au PQ ne l'en ait informée, ce qui n'était manifestement pas le cas, il n'y avait aucune raison qu'elle sache que la vie de M. Gauvreau était devenue un véritable enfer.

* * * * *

  • Soit, il n'y a aucune commune mesure entre les agissements d'un escroc qui agit en solitaire et la corruption généralisée dont l'opposition tient le gouvernement responsable...

Soit, il n'y a aucune commune mesure entre les manœuvres d'un escroc qui agit en solitaire...

Line Gingras
Québec

« Un étalage indécent » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/316484/un-etalage-indecent

17 novembre 2011

Il s'est fait reproché ses critiques

Se faire + infinitif ou participe passé; grammaire française; orthographe.

  • Très populaire au Canada anglais, M. Cherry s'est souvent fait reproché ses critiques envers les joueurs francophones de la Ligue nationale de hockey.
    (PC dans le site du Devoir, le 5 novembre 2011 à 14 h 52.)

Le verbe reprocher n'exprime pas ici un état (M. Cherry ne peut pas être reproché), mais une action : on a souvent reproché à M. Cherry ses critiques envers les joueurs francophones. Grammaticalement, il serait correct de dire :

M. Cherry s'est souvent fait reprendre pour ses critiques envers les joueurs francophones.

Il fallait donc écrire :

Très populaire au Canada anglais, M. Cherry s'est souvent fait reprocher ses critiques envers les joueurs francophones de la Ligue nationale de hockey.

Line Gingras
Québec

« Don Cherry refuse son doctorat honorifique à cause de la controverse » : http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/335426/don-cherry-refuse-son-doctorat-honoris-causa-a-cause-de-la-controverse

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4 août 2011

Ils se sont fait remboursé des iPad

  • M. Bergeron dénonçait plus précisément que le conseil général d'Union Montréal ait coûté 62 000 $ aux citoyens et que des élus de la bannière du maire Tremblay et se soient fait remboursé des iPad et des ordinateurs portables, alors que des ordinateurs leur sont déjà fournis dans leur arrondissement.
    (Mélissa Guillemette, dans Le Devoir du 28 juillet 2011.)

On écrirait : Ils se sont fait offrir des iPad. Il fallait donc l'infinitif :

M. Bergeron dénonçait plus précisément que le conseil général d'Union Montréal ait coûté 62 000 $ aux citoyens et que des élus de la bannière du maire Tremblay et se soient fait rembourser des iPad et des ordinateurs portables, alors que des ordinateurs leur sont déjà fournis dans leur arrondissement.

Line Gingras
Québec

« Soutien aux élus – Union Montréal approuve les dépenses partisanes » : http://www.ledevoir.com/politique/montreal/328276/soutien-aux-elus-union-montreal-approuve-les-depenses-partisanes

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16 août 2011

Comme un seul homme

  • L'auteur et journaliste américain Anthony Balducci s'amuse, dans son blogue, à comparer le ventre des hommes forts de la première époque du cinéma — comme Francis X. Bushman dans la première version de Ben-Hur datant de 1925 — avec celui des Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger des années 1980. Les premiers, constatent-ils, « ne sentaient pas le besoin d'exhiber avec ostentation leurs abdos ».
    (Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 16 août 2011.)

Qui est-ce qui constate? Non, ce ne sont pas les premiers ni MM. Stallone et Schwarzenegger, mais l'auteur et journaliste américain Anthony Balducci – auteur et journaliste, oui, mais un seul homme tout de même.

Par ailleurs, selon le Petit Robert, exhiber, c'est « montrer avec ostentation ou impudeur » :

Les premiers, constate-t-il, « ne sentaient pas le besoin d'exhiber avec ostentation leurs abdos ».

Line Gingras
Québec

« Enquête sur l'obsession du ventre plat » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/329437/enquete-sur-l-obsession-du-ventre-plat

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14 novembre 2011

Pourquoi se méfier des charlatans?

  • Pourquoi se méfier de ceux qui préfèrent l'action politique à la rue, qui manifestent du scepticisme devant les vendeurs de formules toutes faites, des charlatans de la pensée magique, des simplificateurs à outrance et des sauveurs en réserve de l'État?
    (Denise Bombardier, dans Le Devoir du 12 novembre 2011.)

Madame Bombardier semble demander :

Pourquoi se méfier [...] des charlatans de la pensée magique, des simplificateurs à outrance et des sauveurs en réserve de l'État?

Je ne crois pas que la chroniqueuse ait voulu poser cette question absurde, mais plutôt celle-ci :

Pourquoi se méfier de ceux [...] qui manifestent du scepticisme devant les vendeurs de formules toutes faites, les charlatans de la pensée magique, les simplificateurs à outrance et les sauveurs en réserve de l'État?

Line Gingras
Québec

« Pourquoi? » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/335909/pourquoi

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