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Choux de Siam

22 février 2006

Compte tenu que

Compte tenu; compte tenu que; compte tenu de; locution prépositive; grammaire française; syntaxe du français.

  • Les armées du monde entier l'utilisent pour connaître la «comprenette» des engagés, compte tenu que le recrutement s'effectue souvent dans des milieux socioculturels défavorisés. (Pauline Gravel.)

Dans les cinq ouvrages qui la signalent, sur les douze consultés (noter que j'ai vu les dictionnaires généraux à l'article «compte»), l'expression compte tenu est suivie invariablement de la préposition de :

Compte tenu des circonstances. (Petit Robert.)

Je maintiens les ordres que je vous ai donnés, compte tenu des intérêts supérieurs dont je suis responsable. (De Gaulle, cité par le Lexis.)

Compte tenu de sa compétence et de sa formation, nous l'engageons. (Multidictionnaire.)

Compte tenu de son dévouement. (Hanse et Blampain.)

Il devait, compte tenu des meubles vendus [...] et des mois de location impayés, quelque chose comme soixante-cinq mille francs. (Fargue, cité par le Trésor de la langue française informatisé.)

Le Petit Robert donne d'ailleurs compte tenu de comme une locution prépositive, et Marie-Éva de Villers fait observer : «La locution se construit avec la préposition de, non avec la conjonction que.»

Dans la phrase qui nous intéresse, on aurait pu employer étant donné que.

Line Gingras

«Autistes : l'intelligence autrement» : http://www.ledevoir.com/2006/02/20/102496.html

21 février 2006

Énième neige

Au saut du lit
Elle est là
Affalée
Sur le canapé
La blanche neige que voilà

Je lui tourne le dos
Retourne me coucher

Ah! ça ira

Choubine

20 février 2006

L'affaire s'est poursuivite?

Poursuivi, poursuivit; s'est poursuivit; s'est poursuivi; poursuivie; participe passé du verbe poursuivre; passé simple et participe passé; orthographe; grammaire française; syntaxe du français.

  • Puis, au fur et à mesure que l'inventaire des bulletins s'est poursuivit, on a observé une réduction, très faible il est vrai, de l'avance de Préval [...] (Serge Truffaut.)

Il faut distinguer, dans l'orthographe, entre le passé simple et le participe passé du verbe poursuivre; les deux se prononcent de la même façon, mais on écrit ou bien l'inventaire se poursuivit, au passé simple, ou bien l'inventaire s'est poursuivi, au passé composé.

Comment se souvenir que le participe passé de poursuivre ne se termine pas par la lettre t? Il n'y a qu'à le mettre au féminin : on ne dit pas, et il va de soi que l'on n'écrit pas non plus, l'affaire s'est poursuivite, mais l'affaire s'est poursuivie.

Line Gingras

«Victoire bancale» : http://www.ledevoir.com/2006/02/17/102299.html

19 février 2006

La relative et la virgule

Proposition relative; relative explicative; relative déterminative; virgule; ponctuation; accord du verbe avec deux sujets inversés; grammaire française; syntaxe du français.

  • Des manifestants se sont également rendus hier à l'Hôtel Montana_était situé jusqu'à hier le centre de presse de l'ONU et celui du CPE. (Claude Lévesque.)

Il y a bien deux centres de presse, non? Le verbe doit donc se mettre au pluriel, même si les sujets sont placés après :

[...] à l'Hôtel Montana,étaient situés jusqu'à hier le centre de presse de l'ONU et celui du CPE.

Et pourquoi est-ce que j'ajoute une virgule après «Montana»? C'est parce que la proposition relative qui suit, introduite par le pronom relatif , n'apporte pas un élément essentiel à la compréhension de la phrase (on dirait alors qu'il s'agit d'une relative déterminative), mais une explication (relative explicative) : il n'y a pas deux hôtels Montana, entre lesquels il faudrait distinguer, mais un seul - où l'on précise, accessoirement, que se trouvaient les centres de presse.

Line Gingras

«Port-au-Prince paralysé» : http://www.ledevoir.com/2006/02/14/102017.html

18 février 2006

À l'heure que

À l'heure que; à l'heure où; à l'heure où et que; où/que; grammaire française; syntaxe du français.

  • À l'heure où le monde de la distribution subit les secousses de la mondialisation et que le commerce du film au Québec se polarise entre les infiniment gros et les infiniment petits, l'arrivée d'un nouveau joueur dans le paysage fait l'effet d'une bouffée d'air frais. (Martin Bilodeau.)

Entre les deux mon coeur balance, entre les deux j'hésite un peu, disait la chanson. De fait on semble avoir tellement hésité, ici, entre à l'heure que et à l'heure où, qu'on a fini par coordonner les deux tours (dans le second cas, à l'heure est sous-entendu); on serait bien en peine de justifier ce passage de l'un à l'autre, qu'il faut sûrement attribuer à la distraction. Mais laquelle des deux constructions est la bonne? Ou les deux seraient-elles acceptables?

Hanse et Blampain signalent que «le moyen âge et la langue classique ont souvent substitué que [...] à » :

Du temps que les bêtes parlaient. (La Fontaine.)

Aujourd'hui, toutefois, «l’usage normal est d’employer », sauf «après certaines expressions marquant le temps». À l'heure ferait-elle donc partie de ces expressions? Il faut consulter l'article «heure» pour le savoir. «On dit : À l’heure qu’il est, mais : à l’heure vous êtes arrivés.»

Il fallait écrire, par conséquent :

À l'heure où le monde de la distribution subit les secousses de la mondialisation et où le commerce du film [...]

Line Gingras

«Bouffée d’air frais» : http://www.ledevoir.com/2006/02/17/102275.html?338

17 février 2006

Une version revampée?

Revamper; revampé; to revamp; anglicisme.

  • [...] la version revampée du Secrétariat aux communications gouvernementales. (Josée Boileau.)

Je ne trouve le verbe revamper dans aucun des dictionnaires généraux que j'ai sous la main. D'après le Colpron et le Chouinard, c'est un anglicisme; de fait, le Guide anglais-français de la traduction, de René Meertens, ne propose pas revamper pour traduire to revamp. Les trois ouvrages suggèrent toutefois divers équivalents, entre lesquels il faut choisir d'après le contexte : renouveler, moderniser, retoucher, remodeler, remanier, rajeunir, retaper, rénover, réaménager, réviser, aménager, réformer, réorganiser, restructurer, modifier, rafraîchir, remettre à neuf, refaire l'image de, redorer le blason de.

On signale néanmoins le verbe vamper, qui signifie, selon le Trésor de la langue française informatisé, soit «Essayer de séduire quelqu'un au moyen de procédés de vamp» (oui, il s'agit bien de la femme fatale du cinéma), soit, par extension, «Faire du charme à quelqu'un afin d'obtenir quelque chose» :

L'autobus passe, il était plein, mais j'ai vampé le receveur et je suis montée. (Queneau.)

On pourrait peut-être essayer, à l'instar du personnage de Queneau, de vamper quelqu'un, et par la suite de le revamper. Mais pour ce qui est d'envoûter la nouvelle version du Secrétariat aux communications gouvernementales...

Line Gingras

«Messagers au pas» : http://www.ledevoir.com/2006/02/16/102133.html

16 février 2006

L'arrivée

Ce texte se trouve maintenant à l'adresse suivante : http://chouxdesiam.hautetfort.com/archive/2006/02/16/l-arrivee.html

Line Gingras
15 octobre 2006

15 février 2006

Assumer que

Assumer que; anglicisme.

  • [...] les conservateurs ne retireraient pas nécessairement le Canada du traité de Kyoto mais, comme ils assument que les signataires de Kyoto n'atteindront pas leurs objectifs d'ici 2012, un gouvernement conservateur ne dépensera pas des millions pour respecter ses engagements. (Louis-Gilles Francoeur.)

Les dictionnaires généraux que j'ai pu consulter - soit le Petit Robert, le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé - ne relèvent pas la construction assumer que; ils signalent par ailleurs, en gros, que le verbe assumer peut signifier ou bien «prendre à son compte», «se charger de» :

Assumer une fonction, un emploi, un rôle, une tâche, une responsabilité.

Ou bien «accepter consciemment (une situation, un état psychique et leurs conséquences)» :

Assumer pleinement sa condition.

D'après ce que je lis dans le Multidictionnaire et dans le Colpron, assumer que, utilisé au sens de tenir pour acquis que, admettre que, présumer que, est un anglicisme. De fait, René Meertens propose de rendre to assume that par divers équivalents, dont supposer que, partir du principe que, s'imaginer que, mais assumer que ne figure pas au nombre des possibilités. Je ne le trouve pas non plus dans le Robert & Collins Super Senior.

Line Gingras

«Environnement : le silence nébuleux des conservateurs» : http://www.ledevoir.com/2006/01/21/100224.html

14 février 2006

Emboîter le pas de...

Emboîter le pas de quelqu'un; emboîter le pas à quelqu'un; emboîter le pas à ou de; emploi de la préposition avec la locution verbale emboîter le pas; grammaire française; syntaxe du français.

  • Dans la foulée, l'Afrique du Sud, le Japon et le Brésil emboîteraient le pas de tous les autres. (Serge Truffaut.)

Hanse et Blampain signalent qu'on emboîte le pas à quelqu'un, et non de quelqu'un.

Dans le Petit Robert et le Lexis, je ne trouve en effet que la locution emboîter le pas à quelqu'un :

Si un camarade fait une bêtise, immédiatement il lui emboîte le pas.

Le Trésor de la langue française informatisé relève les constructions emboîter le pas à quelqu'un, de quelqu'un, derrière quelqu'un. Il ne donne d'exemple, cependant, qu'avec la préposition à :

Après un instant d'hésitation, notre héros emboîta le pas au curieux petit personnage. (Alain-Fournier.)

L'expression s'emploie aussi sans complément :

Il y a toujours moins de courage à emboîter le pas qu'à se détacher d'un ensemble, lorsque ce détachement même, loin de vous mettre à l'abri, vous expose. (Gide.)

Line Gingras

«L'Iran face à l'ONU» : http://www.ledevoir.com/2006/02/02/101127.html

13 février 2006

Peut-être que

Peut-être que; inversion du sujet; sujet inversé; grammaire française; syntaxe du français.

  • Qui sait, peut-être qu'en formulant les expressions évoquées voulait-il se poser en champion des atrabilaires? (Serge Truffaut.)

Comme le signalent Hanse et Blampain, peut-être, lorsqu'il est placé au début d'une proposition, entraîne généralement l'inversion du sujet :

Qui sait, peut-être voulait-il se poser en champion des atrabilaires?

Avec peut-être que, cependant, il ne faut pas d'inversion :

Qui sait, peut-être qu'en formulant les expressions évoquées il voulait se poser en champion des atrabilaires?

Line Gingras

«Sarko l'agité» : http://www.ledevoir.com/2005/11/03/94095.html

12 février 2006

Noces

Ce texte se trouve maintenant à l'adresse suivante : http://chouxdesiam.hautetfort.com/archive/2006/02/12/noces.html

Line Gingras
13 octobre 2006

11 février 2006

Provoquant ou provocant?

Provocant; provoquant; participe présent ou adjectif verbal; orthographe; grammaire française; syntaxe du français.

  • Il a un style nettement moins provoquant que Jean Lapierre et il a ses entrées aussi bien au PLQ qu'à l'ADQ. (Michel David.)

L'orthographe doit établir une distinction entre provoquant, participe présent, et provocant, adjectif verbal. Comment savoir auquel on a affaire?

Le participe présent est un verbe :

Il a fait cette déclaration sans réfléchir, provoquant la colère de toute l'équipe.
(Il a fait cette déclaration sans réfléchir, et provoqué la colère de toute l'équipe.)

L'adjectif verbal est... un adjectif, et peut donc être remplacé par un autre adjectif :

Il a un style nettement moins corrosif que celui de son collègue.

Le journaliste aurait dû parler, en conséquence, d'un style provocant.

Line Gingras

«Poids moyens» : http://www.ledevoir.com/2006/02/07/101512.html?338

10 février 2006

Le pot au fond

Il était une fois
Un pot de confitures
Aux petits pois
Si vous ne me croyez pas
Y a mon col de guipure
Qui en a vu le fond
La destinée la rose au bois
Tralala

Choubine

9 février 2006

Intimité

Le soir a mis sa pèlerine de glace
Allons un instant sous les branches
Quelques lueurs encore jouent
Sur la neige mauve orange
Et ce qui reste de beauté
Ferme les yeux

Choubine

8 février 2006

Qui l'eut cru...

Eût cru; eut cru; conditionnel passé deuxième forme; conditionnel passé première forme; passé antérieur; orthographe; grammaire française.

  • Cristobal, superstar? Qui l'eut cru... Grâce à ses récentes performances, Cristobal Huet semble avoir gagné le coeur des partisans du Canadien. (PC.)

Au passé antérieur, l'auxiliaire avoir s'écrit sans accent circonflexe à la troisième personne du singulier :

Quand il eut terminé ses devoirs, l'enfant fut autorisé à regarder la télévision.

Il n'en va pas de même au conditionnel passé deuxième forme :

Cristobal, superstar? Qui l'eût cru...

Mais comment reconnaît-on un conditionnel passé deuxième forme? C'est tout simple : le verbe a le même sens qu'au conditionnel passé première forme, d'utilisation très courante :

Cristobal, superstar? Qui l'aurait cru...

Line Gingras

«Le Canadien - Les partisans semblent avoir choisi leur homme de confiance: Cristobal Huet» : http://www.ledevoir.com/2006/02/07/101466.html

7 février 2006

La dernière meilleure chance

Le dernier meilleur; la dernière meilleure; emploi d'un numéral avec le superlatif; anglicisme; calque de l'anglais; grammaire française; syntaxe du français.

  • L'équipe qui sera assermentée aujourd'hui inclut également une poignée de Québécois plus ou moins obscurs sur les frêles épaules desquels repose peut-être la dernière meilleure chance de réélection du gouvernement de Jean Charest et d'une accalmie prolongée sur le front référendaire. (Chantal Hébert.)

Si la dernière chance est meilleure que les précédentes, comment peut-elle être la dernière meilleure? La journaliste aurait-elle voulu changer d'adjectif et simplement oublié de supprimer celui qui devenait superflu? De toute façon, je rencontre souvent des tournures comme le quatrième meilleur, le dixième pays le plus développé, qui ne sont guère plus recommandables, ainsi que l'explique Camil Chouinard. Ces constructions avec un numéral sont fréquentes en anglais, mais en français il faut se souvenir que le meilleur, le plus élevé sont des superlatifs, et que ce qui est au quatrième ou au dixième rang ne saurait en même temps se trouver au premier.

Line Gingras

«L'éléphant dans le salon conservateur» : http://www.ledevoir.com/2006/02/06/101413.html?338

6 février 2006

Ni fleurs ni couronnes - Traiter une collègue d'«ignare»

Accord du verbe avec son sujet éloigné; orthographe d'accord; grammaire française; syntaxe du français.

  • Les discussions calmes et pondérées qui ont entouré l'inavouable possibilité de créer au Canada des tribunaux musulmans pour les affaires familiales, proposition qui aurait été rejetée avec colère et mépris avant le 11 septembre, illustre bien ma crainte. (Gil Courtemanche.)

Même type de faute dans la phrase suivante :

  • [...] les extrémistes, en poussant toujours plus loin leur violence verbale ou physique contre la liberté de penser, nous pousse, inconsciemment du moins, vers le repli et la prudence.

Le verbe s'accorde toujours avec son sujet, même s'il en est séparé. Dans le premier exemple, les deux propositions relatives intercalées ne doivent pas faire perdre de vue que ce sont les discussions qui illustrent la crainte. Dans le second, derrière la proposition qui joue le rôle de complément circonstanciel inversé se trouvent les extrémistes, qui nous poussent...; n'allons pas l'oublier.

Monsieur Courtemanche, ici, semble avoir manqué de vigilance; il était sans doute un peu pressé. Je ne lui reprocherai pas trop sévèrement une imperfection attribuable à la nature humaine; en revanche, je l'inviterais à davantage de courtoisie lorsqu'il est amené à rétablir certains faits :

  • À RDI, une journaliste ignare nous annonçait hier que le monde musulman tout entier protestait contre les sataniques caricatures danoises.

Lorsqu'on traite une collègue d'«ignare», on ne peut se permettre de négliger, deux fois dans le même article, de se conformer à une règle élémentaire du français.

Line Gingras

«Les caricatures sataniques» : http://www.ledevoir.com/2006/02/04/101324.html?338

5 février 2006

Accord du verbe avec plusieurs sujets inversés

Accord du verbe avec plusieurs sujets inversés; orthographe d'accord; grammaire française; syntaxe du français.

  • À la pornographie vulgaire s'ajoute maintenant, à l'échelle de la planète, le commerce de la prostitution forcée, l'esclavage des femmes, et un tourisme sexuel qui n'épargne plus les enfants. (Jean-Claude Leclerc.)

Le verbe s'ajouter a trois sujets; ceux-ci sont inversés, c'est-à-dire qu'ils suivent le verbe au lieu de le précéder, mais cela ne change rien au fait qu'ils commandent l'accord. Le verbe doit donc se mettre à la troisième personne du pluriel : s'ajoutent.

Line Gingras

«L'encyclique de l'amour - Benoît XVI va-t-il surprendre le monde catholique?» : http://www.ledevoir.com/2006/01/30/100851.html?338

4 février 2006

Ni fleurs ni couronnes - Mauvais raccord

  • Des heurts ne manqueront pas de survenir dès l'ouverture de la session parlementaire avec la présentation du discours du Trône, puis du dépôt du premier budget, au printemps. (Bernard Descôteaux.)

Avec la présentation du dépôt? Je ne crois pas. Il me semble qu'on a le choix entre ces deux possibilités :

[...] avec la présentation du discours du Trône, puis le dépôt du premier budget, au printemps.

[...] avec la présentation du discours du Trône, puis du premier budget, au printemps.

«Combien de temps?» : http://www.ledevoir.com/2006/01/28/100797.html

3 février 2006

Constater que

Constater que + subjonctif; constater que + indicatif; choix du mode après constater que; grammaire française; syntaxe du français.

  • Il est plutôt rassurant de constater que la représentation politique soit plus fidèle des différences* profondes qu'on constate sociologiquement entre Montréal et le reste du Québec. (Denise Bombardier.)

D'après le Trésor de la langue française informatisé, constater, c'est «prendre connaissance de quelque chose, se rendre compte de l'existence d'un fait» :

Les bourgeois de Plassans restèrent stupéfaits en constatant qu'on installait un café sous l'église. (Zola.)

À l'hôtel où je suis descendu, où j'entends parler quantité d'étrangers, je constate à nouveau que la langue française est de débit plus égal qu'aucune autre. (Gide.)

Le Lexis confirme que ce verbe, qui ne laisse guère de place au doute, s'emploie avec l'indicatif (et non pas avec le subjonctif, comme c'est le cas dans la phrase à l'étude) lorsqu'il a pour complément une proposition introduite par que.

Je suggérerais par ailleurs d'éviter une répétition peu élégante en remplaçant qu'on constate par qu'on observe ou qu'on remarque.

Line Gingras

* J'ai abordé cette question hier.

«Deux Québec» : http://www.ledevoir.com/2006/01/28/100752.html?338

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