Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Choux de Siam
17 mai 2012

Sillonner dans les rues

Sillonner dans les rues, sillonner les rues; sillonner, verbe transitif ou intransitif; grammaire française; syntaxe.

  • [...] des étudiants et leurs sympathisants se donnent rendez-vous à 20 h 30 au parc Émilie-Gamelin avant de sillonner dans les rues du centre-ville.
    (Philippe Teisceira-Lessard, dans le site de La Presse, 17 mai 2012.)

D'après ce que je vois dans les dictionnaires que j'ai sous la main, sillonner, verbe transitif, appelle un complément d'objet direct :

Voitures qui sillonnent les routes. (Petit Robert.)

Ce capitaine a sillonné les mers. (Multidictionnaire.)

Des avions ont sillonné le ciel toute la matinée. (Lexis.)

La moto était allée et venue, plusieurs fois, sillonnant à faible allure les rues avoisinantes. (Robbe-Grillet, dans le Lexis.)

La place de la gare, que sillonne un va-et-vient de piétons et de véhicules. (Martin du Gard, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Il fallait écrire :

[...] des étudiants et leurs sympathisants se donnent rendez-vous à 20 h 30 au parc Émilie-Gamelin avant de sillonner dans les rues du centre-ville.

Line Gingras
Québec

« Une 24ème [sic] soirée consécutive de manifestations »
(L'article n'existe plus tel quel.)

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

15 mai 2012

Le muselage des médias

Muselage ou musellement.

  • L'éditorial de La Presse prône la hausse des droits de scolarité, ce qui en fait fulminer certains. Mais plusieurs chroniqueurs appuient les revendications étudiantes. C'est malheureusement le genre de nuances dont ne s'embarrassent pas ceux qui préfèrent le muselage et les théories du complot.
    (Rima Elkouri, dans La Presse du 15 mai 2012 à 7 h 39.)

Les dictionnaires que j'ai sous la main ne donnent pas muselage, mais plutôt musellement (au propre comme au figuré) :

Le musellement des opposants. (Lexis.)

Le musellement d'un chien méchant, le musellement de la presse. (Multidictionnaire.)

Le musellement de l'opposition. (Petit Robert.)

Musellement de l'opposition, de la presse. (Trésor de la langue française informatisé.)

Il fallait écrire :

C'est malheureusement le genre de nuances dont ne s'embarrassent pas ceux qui préfèrent le musellement et les théories du complot.

Line Gingras
Québec

« Dérive fumigène » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/rima-elkouri/201205/15/01-4525312-derive-fumigene.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_rima-elkouri_3263_section_POS1

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

11 mai 2012

Singulier ou pluriel?

  • Mais les policiers auraient-ils pu réagir autrement à un groupe de manifestants qui a tenté de s’introduire dans l’hôtel où se tenait le conseil du PLQ, armés de projectiles?
    (Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 10 mai 2012.)

La proposition relative qui a tenté de s'introduire dans l'hôtel et le syntagme armés de projectiles se rattachent tous deux à un groupe de manifestants; il serait donc souhaitable, à mon avis, que les deux s'accordent avec le même terme – soit un groupe, soit manifestants. J'opterais pour le pluriel, parce qu'il me vient l'image de plusieurs individus armés chacun d'un ou de plusieurs projectiles :

Mais les policiers auraient-ils pu réagir autrement à un groupe de manifestants qui ont tenté de s’introduire dans l’hôtel où se tenait le conseil du PLQ, armés de projectiles?

En l'absence du syntagme armés de projectiles, j'aurais plutôt mis le verbe de la relative au singulier, comme l'a fait la journaliste, parce que j'aurais eu tendance à voir le groupe comme un tout; mais le pluriel aurait été correct également.

Line Gingras
Québec

« Manifestation violente à Victoriaville – Une enquête publique est réclamée » : http://www.ledevoir.com/societe/education/349716/une-enquete-publique-est-reclamee

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

10 mai 2012

Elle s'est écrié

Elle s'est écrié, elle s'est écriée; elles se sont écrié, elles se sont écriées; ils se sont écrié, ils se sont écriés; s'écrier, accord du participe passé du verbe pronominal; verbe essentiellement pronominal; grammaire française; orthographe d'accord. 

  • « Les forces policières ont fait un travail catastrophique et épouvantable et ont mis en danger la vie des gens », s’est écrié Johanne Nasstrom, coporte-parole de la Coalition.
    (Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 10 mai 2012.)

Comme le signale Marie-Éva de Villers, le participe passé de s'écrier, verbe essentiellement pronominal (c'est-à-dire qui n'existe qu'à la forme pronominale), « s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet du verbe » :

« Les forces policières ont fait un travail catastrophique et épouvantable et ont mis en danger la vie des gens », s’est écriée Johanne Nasstrom, coporte-parole de la Coalition.

Line Gingras
Québec

« Manifestation violente à Victoriaville – Une enquête publique est réclamée » : http://www.ledevoir.com/societe/education/349716/une-enquete-publique-est-reclamee

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

7 mai 2012

Pronom possessif

  • Comme le clamait une autre affiche, hier : « Votre crise, on n'y croit pas, votre dette, on n'en veut pas. » Remarquez l'emploi du pronom possessif. Votre crise. Pas du tout la nôtre...
    (Agnès Gruda, dans La Presse du 2 mai 2012.)

Votre n'est pas un pronom, mais un adjectif ou déterminant possessif. On aurait pu écrire :

Remarquez l'emploi du possessif.

Il y a néanmoins un pronom possessif dans le passage à l'étude : la nôtre.

Line Gingras
Québec

« Toulouse la rose » : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/agnes-gruda/201205/02/01-4521021-toulouse-la-rose.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_meme_auteur_4521411_article_POS3

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

6 mai 2012

Elle croit qu'une plus grande proportion soit versée

  • Lors d’un conseil général, les militants libéraux n’ont pas de grandes décisions prendre, rien qui pourrait prendre beaucoup d’importance dans une campagne électorale.
    (Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 5 mai 2012.)

Lors d’un conseil général, les militants libéraux n’ont pas de grandes décisions à prendre, rien qui pourrait revêtir beaucoup d’importance dans une campagne électorale.

  • La Commission politique croit qu’une plus grande proportion des surplus à venir soit versée au Fonds des générations afin de réduire [...] Elle souhaite également que [...]

Selon Marie-Éva de Villers, le verbe croire, « au mode affirmatif [...], se construit avec la conjonction que suivie de l'indicatif »; Hanse et Blampain estiment que le conditionnel est également possible, « s'il s'agit d'une éventualité ». Cependant, si l'on se contentait ici de remplacer soit versée par sera versée ou serait versée, on rendrait une idée bien différente de celle que le journaliste a voulu exprimer, si j'ai bien compris. Je suggérerais plutôt :

La Commission politique croit qu’une plus grande proportion des surplus à venir doit être [ou devrait être] versée au Fonds des générations afin de réduire [...] Elle souhaite également que [...]

Line Gingras
Québec

« "La politique n’est pas un long fleuve tranquille" » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/349360/la-politique-n-est-pas-un-long-fleuve-tranquille

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

26 avril 2012

L'intolérance qui... et que...

  • [...] on peut dire qu'une majorité d'Albertains a rejeté l'intolérance qui transpirait des propos de certains candidats du Wildrose Party et que la chef Danielle Smith n'a pas déplorés avec assez de vigueur.
    (Manon Cornellier, dans Le Devoir du 25 avril 2012.)

La conjonction et unit deux propositions relatives qui se rattachent à l'intolérance :

[...] l'intolérance qui transpirait des propos [...] et que la chef [...] n'a pas déplorée avec assez de vigueur.

Pour que le participe passé puisse s'accorder avec propos, il faudrait supprimer la conjonction de coordination :

[...] l'intolérance qui transpirait des propos de certains candidats du Wildrose Party, et que la chef Danielle Smith n'a pas déplorés avec assez de vigueur.

Line Gingras
Québec

« Des pas qui parlent » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/348397/des-pas-qui-parlent

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

18 avril 2012

L'adversité entre les partis

Adversité.

  • L'adversité extrême entre les partis avait rendu impossible la recherche de terrains d'entente ces dernières années.
    (Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 10 décembre 2011.)

Le Dictionnaire historique de la langue française de la maison Robert fait observer que le mot adversité « s'est dit [...] pour "antipathie, hostilité" (1160) ». Dans ses notes sur l'étymologie et l'histoire, le Trésor de la langue française informatisé propose en effet des exemples évocateurs de cet emploi, qui est cependant « sorti d'usage » selon le Robert historique – alors qu'adversaire désigne toujours un concurrent, un rival, un antagoniste ou un ennemi (Petit Robert).

Adversité ne s'utilise donc plus au sens d'antagonisme ou de rivalité; il est aujourd'hui synonyme de malchance, de malheur ou d'infortune. D'après ce que je vois dans les dictionnaires que j'ai sous la main, on le trouve surtout dans la langue littéraire; le Trésor de la langue française informatisé le définit de la façon suivante : « Sort contraire, circonstances malheureuses (deuil, revers de fortune, etc.) s'imposant comme une épreuve à subir ou à surmonter. »

Exemples :

Il est possible d'être homme même dans l'adversité. (Sartre, dans le Petit Robert.)

Dans cette adversité, son courage ne fléchit pas. (Lexis.)

J'ai su payer par des années d'adversité quelques erreurs de jeunesse. (Cendrars, dans le Lexis.)

Mais je constate [...] que dans l'adversité, ou du moins dans les grandes circonstances de la vie, chacun de nous trouve dans l'Église son plus parfait bien-être. (Barrès, dans le Trésor.)

On aurait pu écrire, à mon avis :

L'antagonisme extrême entre les partis avait rendu impossible la recherche de terrains d'entente ces dernières années.

Line Gingras
Québec

« Assemblée nationale – Le meilleur et le pire » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/338105/assemblee-nationale-le-meilleur-et-le-pire

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

9 avril 2012

L'aide qu'il dit avoir offert

  • [...] tout comme le refus du Parti conservateur de préciser l'aide qu'il dit avoir offert* à Élections Canada dans ce dossier.
    (Josée Boileau, dans Le Devoir du 2 avril 2012.)

Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Il dit avoir offert quoi? De l'aide :

[...] tout comme le refus du Parti conservateur de préciser l'aide qu'il dit avoir offerte à Élections Canada dans ce dossier.

Line Gingras
Québec

* Le 17 avril à 16 h 30, je vois que la faute a été corrigée.

« Appels frauduleux – La vigilance » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/346470/appels-frauduleux-la-vigilance

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

7 avril 2012

Une touche de verni

Verni, vernis; orthographe.

  • [...] les Idées heureuses manquent de poser la dernière touche de verni* et teintent d'amateurisme enthousiaste un travail qui repose sur du professionnalisme érudit.
    (Christophe Huss, dans Le Devoir du 7 avril 2012.)

Le critique voulait sûrement parler d'une dernière touche de vernis :

[...] c'est ainsi que nous sommes, dès qu'on gratte un peu le vernis : de petits barbares. (Loti, dans le Petit Robert.)

Line Gingras
Québec

* Le 9 avril à 20 h 35, je vois que l'on a apporté la correction, tant dans le corps de l'article que dans le titre.

« Concerts classiques – Graupner sans verni* [sic] » : http://www.ledevoir.com/culture/musique/346977/concerts-classiques-graupner-sans-verni

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

3 avril 2012

Ils se sont donnés pour tâche...

  • Pendant ce temps, les conservateurs d'Ottawa semblent s'être donnés pour tâche de finir le travail commencé par lord Durham [...]
    (Lise Payette, dans Le Devoir du 30 mars 2012.)

Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct (c.o.d.), c'est avec ce complément, s'il précède le verbe, que s'accorde le participe passé; si le c.o.d. est placé après le verbe, le participe reste invariable.

Les conservateurs semblent s'être donné quoi? Une tâche. Le c.o.d. étant placé après le verbe, le participe passé doit rester invariable :

Pendant ce temps, les conservateurs d'Ottawa semblent s'être donné pour tâche de finir le travail commencé par lord Durham [...]

(Le pronom réfléchi, s', est complément d'objet second ou d'attribution, répondant à la question « à qui? ».)

On écrirait cependant :

C'est la tâche que les conservateurs d'Ottawa semblent s'être donnée.

Line Gingras
Québec

« Recherché : libérateur de peuple » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/346230/recherche-liberateur-de-peuple

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

1 avril 2012

La propension de crier au racisme

La propension de, la propension à; grammaire française; choix de la préposition; syntaxe.

  • La propension de plusieurs interlocuteurs de crier au racisme ou à Le Pen chaque fois qu’une objection est soulevée contre une pratique religieuse qui déborde du temple vers la vie civile est proprement ahurissante.
    (Jean-François Lisée dans son blogue, 16 mars 2012.)

D'après ce que je vois dans les dictionnaires que j'ai sous la main, on ne parle pas de la propension de quelqu'un de faire quelque chose, mais de la propension de quelqu'un à quelque chose, à faire quelque chose :

Elle a une propension à l'optimisme. (Multidictionnaire.)

Sa propension malheureuse à chercher la vérité dans le détail. (Baudelaire, dans le Petit Robert.)

Je ne suis pas crédule, j'ai au contraire une propension merveilleuse au doute. (France, dans le Petit Robert.)

Une grande propension à chercher refuge chez ses aînés. (Lexis.)

Une fille brune de peau, avec une propension à grossir. (Aragon, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

La propension à la consommation et à l'épargne, les coefficients de production, le temps de travail demeurent les mêmes. (Perroux, dans le Trésor.)

Keynes a fait de la propension à consommer l'une des trois variables qui, selon lui, déterminent l'équilibre. (Larousse encyclopédique, dans le Trésor.)

D'après le Trésor, on peut aussi parler d'une propension vers ou pour quelqu'un ou quelque chose, mais c'est plus rare.

Il fallait écrire :

La propension de plusieurs interlocuteurs à crier au racisme ou à Le Pen chaque fois qu’une objection est soulevée contre une pratique religieuse qui déborde du temple vers la vie civile est proprement ahurissante.

Line Gingras
Québec

« Les valeurs québécoises sont-elles casher? » : http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/les-valeurs-quebecoises-sont-elles-casher/12161/#more-12161

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

31 mars 2012

Une école de pensée qu'il a fait sienne

  • [...] une école de pensée qu'il a fait sienne et qu'il a su transposer de façon magistrale dans chacune de ses collections.
    (Jean-Claude Poitras, dans Le Devoir du 31 mars 2012.)

Sienne est attribut du complément d'objet direct dans la phrase à l'étude. Ce complément (le pronom relatif qu', représentant une école de pensée), puisqu'il précède le verbe, gouverne l'accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir :

[...] une école de pensée qu'il a faite sienne et qu'il a su transposer de façon magistrale dans chacune de ses collections.

On écrirait cependant :

Il a fait sienne cette école de pensée.

Line Gingras
Québec

« Musée national des beaux-arts du Québec – L'élégance s'impose et s'expose à Québec » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/346362/musee-national-des-beaux-arts-du-quebec-l-elegance-s-impose-et-s-expose-a-quebec

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

30 mars 2012

Au dépens de

Au dépens de, aux dépens de; orthographe. 

  • [...] au profit du secteur privé, des organisations caritatives à saveur religieuse et surtout au dépens de plus petites organisations, dont plusieurs au Québec [...]
    (Fabien Deglise dans le site du Devoir, le 25 mars 2012 à 14 h 29.)

Dépens étant un nom pluriel, on écrit à mes dépens, aux dépens de :

Tout ce que je sais, je l'ai appris à mes dépens. (Loti, dans le Petit Robert.)

Tout bonheur me paraît haïssable qui ne s'obtient qu'aux dépens d'autrui. (Gide, dans le Petit Robert.)

[...] au profit du secteur privé, des organisations caritatives à saveur religieuse et surtout aux dépens de plus petites organisations, dont plusieurs au Québec [...]

Line Gingras
Québec

« Québec Solidaire appelle à l’unité des forces de la gauche contre Harper » : http://www.ledevoir.com/non-classe/345884/quebec-solidaire-appelle-a-l-unite-des-forces-de-la-gauche-contre-harper

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

29 mars 2012

Il a clôt le débat

Il a clôt ou il a closclôt, clos; participe passé du verbe clore; grammaire française; orthographe. 

  • Ce système, éprouvé dans d'autres pays, dont l'Australie, a non seulement clôt le débat sur l'accessibilité [...]
    (Robert Lacroix et Louis Maheu, dans Le Devoir du 28 mars 2012.)

Le verbe clore est employé au passé composé; c'est dire que l'auxiliaire avoir doit être accompagné du participe passé, clos, et non pas de la troisième personne du singulier de l'indicatif présent, clôt :

Ce système, éprouvé dans d'autres pays, dont l'Australie, a non seulement clos le débat sur l'accessibilité [...]

Line Gingras
Québec

« Libre opinion – Pour sortir de l'impasse » : http://www.ledevoir.com/societe/education/346047/libre-opinion-pour-sortir-de-l-impasse?utm_source=infolettre-2012-03-28&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

26 mars 2012

Ils se tiennent tranquille

  • [...] pas de prison si les gars se tiennent tranquille [...]
    (Richard Martineau dans son blogue, 26 janvier 2012.)

Le verbe se tenir introduit ici un attribut du sujet :

On obligeait les vaches trop vives à se tenir tranquilles, à ne pas courir [...] (Aguiaine, septembre 1978, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « tribart ».)

Il fallait écrire :

[...] pas de prison si les gars se tiennent tranquilles [...]

Line Gingras
Québec

« C'est dans leur culture... » : http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2012/01/20120126-082800.html

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

24 mars 2012

Les jours suivant

  • Les jours suivant se transforment en tourbillon médiatique pour Muguette Paillé.
    (Philippe Teisceira-Lessard, PC, dans LaPresse.ca, le 26 décembre 2011.)

Suivant n'est pas participe présent dans la phrase à l'étude, mais adjectif, comme on s'en rend compte si l'on remplace jours par un nom féminin :

Les semaines suivantes se transforment en tourbillon médiatique pour Muguette Paillé.

Il fallait donc faire l'accord :

Les jours suivants se transforment en tourbillon médiatique pour Muguette Paillé.

On écrirait cependant :

Les jours suivant sa défaite ont été très difficiles.

Line Gingras
Québec

« Muguette Paillé, star d'un soir du débat des chefs » : http://technaute.cyberpresse.ca/dossiers/le-phenomene-twitter/201112/26/01-4481004-muguette-paille-star-dun-soir-du-debat-des-chefs.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_boitePourAccueilCbp_10209_accueil_POS1

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

23 mars 2012

Beaucoup trouve les revendications incomplètes

  • Si le mouvement ne donne pas de signes d'essoufflement, beaucoup, y compris au sein de la société civile, trouve cependant les revendications d'Anna bien incomplètes.
    (Guy Taillefer, dans Le Devoir du 30 décembre 2011.)

Beaucoup, employé comme sujet et signifiant de nombreuses personnes, commande l'accord du verbe au pluriel :

Beaucoup sont de notre avis. (Petit Robert.)
Beaucoup s'en plaignent. (Hanse et Blampain.)

Il fallait écrire :

Si le mouvement ne donne pas de signes d'essoufflement, beaucoup, y compris au sein de la société civile, trouvent cependant les revendications d'Anna bien incomplètes.

Line Gingras
Québec

« L'année de l'indignation (3) – La grève de la faim contre les dessous-de-table » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/339350/l-annee-de-l-indignation-3-la-greve-de-la-faim-contre-les-dessous-de-table

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

20 mars 2012

Le ministre, flanqué de sa collègue, ont annoncé...

  • Avec un à-propos quelque peu appuyé, le ministre des Transports, Pierre Moreau, flanqué de la présidente du Conseil du trésor, Michelle Courchesne, ont annoncé à Montréal une série de mesures pour contrer la collusion et la corruption [...]
    (Robert Dutrisac, dans Le Devoir du 21 octobre 2011.)

Le verbe annoncer a un seul sujet, le ministre des Transports. Le participe passé flanqué n'est pas l'équivalent de la conjonction et; la précision qu'il introduit est plutôt un élément accessoire, comme placé entre parenthèses :

Avec un à-propos quelque peu appuyé, le ministre des Transports, Pierre Moreau, flanqué de la présidente du Conseil du trésor, Michelle Courchesne, a annoncé à Montréal une série de mesures pour contrer la collusion et la corruption [...]

  • Le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, a nuancé les propos de la veille du premier ministre [...]

Il vaudrait mieux éviter, me semble-t-il, qu'on lise la veille du premier ministre, même si la confusion n'est que momentanée :

Le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, a nuancé les propos tenus la veille par le premier ministre [...]

Line Gingras
Québec

« Le PLQ tente de contrôler ses militants » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/334129/le-plq-tente-de-controler-ses-militants

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

19 mars 2012

Enlever d'enfants, terroriser d'enfants?

  • Pour l'organisation de défense des droits de la personne Human Rights Watch, la LRA [Armée de résistance du Seigneur] constitue l'« un des groupes armés parmi les plus impitoyables » de la planète, étant « capable de regarnir ses rangs seulement en enlevant, en terrorisant et en lavant le cerveau d'enfants pour les obliger à combattre ».
    (Marco Bélair-Cirino, dans Le Devoir du 17 mars 2012.)

Enfants ne peut pas être à la fois complément du nom cerveau et complément d'objet direct des verbes enlever et terroriser. On peut laver le cerveau d'enfants, mais on enlève des enfants, on terrorise des enfants. Je conseillerais d'écrire :

[...] capable de regarnir ses rangs seulement en enlevant des enfants, en les terrorisant et en leur lavant le cerveau pour les obliger à combattre.

Line Gingras
Québec

« À la traque virtuelle de Kony » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/345333/a-la-traque-virtuelle-de-kony

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

Archives