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Choux de Siam

13 mai 2006

Coordination et déterminants

Déterminants et coordination; articles et coordination; grammaire française; syntaxe du français.

  • C'est d'ailleurs sur ce front que la bataille entre __ membres du Congrès et l'administration Bush s'annonce la plus vive. (Serge Truffaut.)

Grevisse, à la page 921 de la douzième édition du Bon usage, nous dit que «la langue littéraire construit [...] les noms sans déterminants dans des coordinations à deux termes» :

Dans la lutte des générations, enfants et vieillards font souvent cause commune. (Sartre.)

On vendit donc maison et champs. (Cl. Simon.)

On donne ainsi plus de vivacité à l'expression, bien qu'il soit tout à fait correct d'écrire :

... les enfants et les vieillards font souvent cause commune.

On vendit donc la maison et les champs.

J'ajouterai cependant que l'on n'écrirait pas :

On vendit donc __ maison et les champs.

Si le deuxième nom est précédé d'un déterminant, le premier doit l'être aussi :

C'est d'ailleurs sur ce front que la bataille entre les [ou certains/plusieurs, selon le sens] membres du Congrès et l'administration Bush s'annonce la plus vive.

Line Gingras

«La fronde des élus» : http://www.ledevoir.com/2006/05/09/108690.html

12 mai 2006

Un ou une échappatoire?

Un échappatoire, une échappatoire; échappatoire, masculin ou féminin; genre du nom échappatoire; des projets de loi ou des projets de lois; orthographe.

  • [...] il déposera une multitude de petits projets de loi [...] ne laissant aucun échappatoire aux partis d'opposition.
    (Hélène Buzzetti, dans Le Devoir du 10 mai 2006.)

Deux observations :

1. Échappatoire est un nom féminin :

Aucune échappatoire possible; aucun moyen de s'en tirer. (Gide, dans le Petit Robert.)

2. D'après le Jouette (à l'article « loi »), on écrit bien des projets de loi.

Il faudrait lire :

[...] il déposera une multitude de petits projets de loi [...] ne laissant aucune échappatoire aux partis d'opposition.

Line Gingras

« Perspectives - Tout ça pour ça » : http://www.ledevoir.com/2006/05/10/108801.html?338

11 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Ajouté à + accord du verbe

  • Cet éloge de l'effort ajouté à la redécouverte du patrimoine de la chanson française ne justifient-ils pas qu'on cesse de décrier cet événement, populaire dans son sens le plus respectueux du terme? (Denise Bombardier.)

Le participe passé ajouté, avec son complément, se rapporte à éloge; ce complément (redécouverte), ne se trouvant pas sur le même plan que éloge, ne peut jouer aussi le rôle de sujet du verbe justifier.

Line Gingras

«La culture populaire» : http://www.ledevoir.com/2006/02/25/102902.html

10 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - La plainte ou les adversaires?

  • La plainte de deux adversaires de Maxime qui, lors d'un tournoi, avaient tous les deux vu Christophe Fauviau manipuler leur bouteille d'eau avant le match, avaient permis aux enquêteurs de remonter rapidement jusqu'au père de famille. (AFP.)

Les deux adversaires avaient vu le geste, ils s'étaient plaints - et c'est leur plainte qui avait permis aux enquêteurs de résoudre l'affaire :

La plainte [de deux adversaires qui avaient vu...] avait permis aux enquêteurs...

Line Gingras

«En bref - Pour ses enfants» : http://www.ledevoir.com/2006/03/10/104031.html

9 mai 2006

Sclérose en plaque

Sclérose en plaque; sclérose en plaques; orthographe d'usage.

  • ... des personnes atteintes de sclérose en plaque_ ou de déficience immunitaire grave. (Christian Rioux.)

Le Petit Robert, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, consultés aux articles «sclérose» et «plaque», ne donnent que la graphie sclérose en plaques.

Line Gingras

«La France, pionnière des PPP» : http://www.ledevoir.com/2006/05/08/108666.html

8 mai 2006

Rater de + infinitif

Rater de suivi d'un infinitif; rater de + infinitif; grammaire française; syntaxe du français.

  • Les lecteurs distraits ne ratent jamais de reprocher aux écrivains leurs obsessions. (Gilles Archambault.)

J'ai vu sept ouvrages de difficultés, qui ne disent rien sur le verbe rater; cependant, aucun des dictionnaires généraux que j'ai sous la main n'admet la construction rater de + infinitif. On trouve, bien entendu, le tour rater une occasion de + infinitif :

Tu ne rateras pas une occasion de lui rentrer dedans. (Mac Orlan, dans le Petit Robert.)

... il ne rate pas une occasion de l'humilier, parce qu'il n'est pas fort. (Aragon, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Dans la phrase qui nous intéresse, il aurait mieux valu, à mon avis, employer le verbe manquer :

Les lecteurs distraits ne manquent jamais de reprocher aux écrivains leurs obsessions.

* * * * *

  • À remarquer également la remarquable préface de Viviane Forrester.

Comment la rater...

Line Gingras

«La petite chronique - L'obsession de l'instant» : http://www.ledevoir.com/2006/05/06/108518.html

7 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Interdiction d'interdire

  • Dans le cas de crimes pour lesquels aucune arme à feu n'a pas été utilisée, les peines minimales seront d'un ou de trois ans selon les cas (et de trois ou cinq ans en cas de récidive). Pour déterminer s'il y a récidive, la justice remontera le passé de l'inculpé sur une période de 10 ans. Mais attention! Dis ans de liberté. Une personne dont la liberté a été entrecoupée de séjours en prison verra son passé plus lointain revenir le hanter. (Hélène Buzzetti.)

On aurait pu éliminer au moins l'expression dans le cas de, en la remplaçant par en ce qui concerne les ou en ce qui a trait aux.

* * * * *

  • Quant aux peines avec sursis, elles seront interdites à toute personne coupable de crime grave...

Interdire quelque chose à quelqu'un, c'est le lui défendre. Or, il n'appartient pas au criminel d'établir sa peine; ce n'est donc pas à lui que l'on peut défendre ou interdire quoi que ce soit à ce chapitre.

Line Gingras

«Ottawa sera moins tolérant envers les criminels» : http://www.ledevoir.com/2006/05/05/108431.html

6 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - La société est qui se montre rigide?

  • Christian Dufour, lui, formule l'hypothèse que la société française est «cassante et cassable», c'est-à-dire qui se montre rigide quant à l'application de certaines normes mais qui, en même temps, ne change qu'en «cassant». (Antoine Robitaille.)

En théorie, on peut très bien utiliser une subordonnée relative comme qui se montre rigide... afin de définir un adjectif, à la façon d'un dictionnaire, mais je me serais attendue plutôt, ici, à l'explication de ce que signifie l'hypothèse formulée par monsieur Dufour, que la société française est «cassante et cassable» :

... c'est-à-dire qu'elle se montre rigide quant à l'application de certaines normes, et qu'elle ne change qu'en «cassant».

Line Gingras

«Amère mère patrie» : http://www.ledevoir.com/2006/04/22/107391.html

5 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Leurs exportations canadiennes

  • Le seul mérite de l'accord est de garantir aux producteurs canadiens pour une période suffisamment longue, soit sept ans, les conditions auxquelles seront soumises leurs exportations canadiennes de bois d'oeuvre. (Bernard Descôteaux.)

L'adjectif canadiennes est superflu.

«Le poids de la raison» : http://www.ledevoir.com/2006/04/29/107955.html

4 mai 2006

Cet halo de secret...

Halo; h aspiré; grammaire française.

  • Cet halo de secret entourant la visite de M. Préval détonne avec les protocoles d'accueil en vigueur sous l'ancien gouvernement. (Hélène Buzzetti.)

Ainsi que l'indiquent le Petit Robert (voir la prononciation figurée) et le Multidictionnaire, la lettre initiale de halo est un h aspiré :

Le halo des réverbères dans le brouillard. (Petit Robert.)
Le halo de la gloire, du pouvoir. (Multidictionnaire.)

C'est dire que la liaison est impossible, comme l'élision, et qu'on ne peut donc pas faire précéder halo du démonstratif cet, que l'on emploie devant une voyelle ou un h muet.

Line Gingras

«Stephen Harper reçoit René Préval en catimini» : http://www.ledevoir.com/2006/05/02/108159.html

3 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Au conditionnel

  • D'où l'idée, pas bête, de procéder autrement. Par exemple, dès réception de la plainte d'un propriétaire (après un retard minimal de trois semaines, comme actuellement), la Régie déléguerait un huissier chez le locataire qui devait dès lors choisir s'il conteste ou non. S'il ne remplit pas son formulaire de contestation, c'est un greffier qui tranchera son cas dix jours plus tard. (Josée Boileau.)

Nous étions dans le domaine de l'hypothèse, où il fallait rester :

... la Régie déléguerait un huissier chez le locataire, qui devrait dès lors choisir s'il conteste ou non. S'il ne remplissait pas son formulaire de contestation, c'est un greffier qui trancherait son cas dix jours plus tard.

J'ai ajouté une virgule devant le premier qui, parce que le pronom introduit une relative explicative (on n'a pas à distinguer entre deux locataires, un qui devrait choisir s'il conteste ou non et un autre qui n'aurait pas à le faire - si c'était le cas, la proposition subordonnée serait une relative déterminative et ne devrait pas être précédée de la virgule -, mais on sait déjà de quel locataire il s'agit : c'est celui qui fait l'objet d'une plainte).

Line Gingras

«Dix jours pour payer» : http://www.ledevoir.com/2006/04/25/107543.html

2 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Un cheminement en évolution

  • La façon la plus charitable de décrire le cheminement sur la question québécoise de M. Ignatieff serait sans doute de dire qu'elle est en constante et rapide évolution. (Chantal Hébert.)

Je lis dans le Petit Robert qu'un cheminement est une «avance lente, progressive». Par conséquent, il me semble pléonastique de parler d'évolution constante pour décrire un cheminement particulier, et contradictoire de qualifier cette «avance lente» de rapide.

Par ailleurs, si l'on entreprend de décrire un cheminement, il faut se souvenir d'utiliser un pronom masculin.

Enfin il serait souhaitable, à mon avis, de déplacer le complément de M. Ignatieff de manière qu'il suive immédiatement le nom qu'il détermine.

Line Gingras

«La bulle libérale» : http://www.ledevoir.com/2006/05/01/108028.html?338

1 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Cesser à travailler

  • ... elle [la militante Jane Jacobs, «icône des batailles pour une ville à dimension et à visage humains»] n'a jamais cessé de donner son avis, à intervenir dans le débat public, à travailler, écrire et réfléchir. (Manon Cornellier.)

Il ne faut pas cesser, non plus, de suivre le fil de sa phrase...

«Revue de presse - Hommage ne rime pas avec silence» : http://www.ledevoir.com/2006/04/29/107959.html

30 avril 2006

Ni fleurs ni couronnes - Des exceptions de refuser...

  • Si les conservateurs proposent de soumettre à la Loi sur l'accès à l'information 19 entités fédérales qui y échappent, ils créent néanmoins 10 nouvelles exceptions pour le gouvernement de refuser de rendre des documents publics. (PC.)

Je crois qu'on a voulu dire :

[...] 10 nouvelles exceptions que le gouvernement pourra invoquer pour refuser de rendre des documents publics (ou pour tenir des documents confidentiels).

«Le commissaire à l'information s'insurge - John Reid dénonce la culture du secret des conservateurs» : http://www.ledevoir.com/2006/04/29/107975.html

29 avril 2006

Une bonne partie de ces élèves...

Partie - une partie de et l'accord du verbe; accord du verbe ayant pour sujet un nom collectif; orthographe d'accord; grammaire française; syntaxe du français.

  • Une bonne partie de ces élèves avaient lu mon conte pour enfants et avait tout compris. (Gil Courtemanche.)

Ainsi que l'expliquent Hanse et Blampain, le verbe ayant pour sujet un nom collectif, comme foule, majorité, multitude, nombre (grand ou petit), partie, quantité, totalité, s'accorde en général avec ce nom si celui-ci n'est pas suivi d'un complément :

La foule se pressait sur la place.

Cependant, si le collectif est suivi d'un complément au pluriel (ou s'il est clair qu'un tel complément est sous-entendu, d'après le contexte qui précède), «c'est le sens ou l'intention qui règlent l'accord ou laissent parfois le choix» :

La foule des curieux fut coupée en deux par le service d'ordre.

Les tribus se révoltèrent, mais bientôt une partie se soumirent. (On aurait pu aussi employer le singulier, à mon avis.)

Dans la phrase qui nous intéresse, on avait la possibilité, en optant pour le singulier ou pour le pluriel, de mettre l'accent soit sur un groupe d'élèves (une bonne partie), soit sur les différents individus qui le composent :

Une bonne partie de ces élèves avait lu mon conte pour enfants et avait tout compris.

Une bonne partie de ces élèves avaient lu mon conte pour enfants et avaient tout compris.

Les deux façons de faire pouvaient se justifier. Mais il fallait en choisir une.

Line Gingras

«Bilingue dans sa propre langue» : http://www.ledevoir.com/2006/04/29/107970.html

28 avril 2006

Sur la colline...

Colline parlementaire; colline du Parlement; Parliament Hill; usage.

  • Dès que des manifestants se pointent sur la colline parlementaire ou qu'un groupe de pression formule une demande au gouvernement conservateur [...] les journalistes d'Ottawa sortent la blague à la mode... (Alec Castonguay.)

Lorsqu'on entre au Bureau de la traduction de l'administration fédérale, on apprend vite que Parliament Hill, désignant le lieu où se trouvent les principaux édifices du gouvernement du Canada, doit se rendre par colline du Parlement, et non par colline parlementaire. Ce qui ne veut pas dire que l'appellation à éviter soit absente de la langue des fonctionnaires, loin de là...

Dans une capsule de la série Le français au micro, de Radio-Canada, je lis par ailleurs que l'on appelle colline Parlementaire, en revanche, «l’emplacement où est érigé l’immeuble du Parlement à Québec». (C'est moi qui souligne.)

Line Gingras

«Perspectives - Séduire au Tim Hortons» : http://www.ledevoir.com/2006/04/26/107610.html?338

27 avril 2006

Elle s'est faite sortir du match

Se faire + infinitif; s'être fait + infinitif; accord du participe passé du verbe faire suivi d'un infinitif; grammaire française; orthographe d'accord.

  • Et si la Caroline ne s'est pas faite sortir du match à ce moment, elle le doit carrément à Ward. (Jean Dion.)

Oui, je profite lâchement de ce que la section sportive du Devoir ait dû rédiger à toute allure son article sur le dernier match du Canadien, mercredi soir 26 avril, pour vous parler enfin de l'accord du participe passé du verbe faire suivi d'un infinitif.

Voici ce qu'on peut lire à ce sujet dans la douzième édition du Bon usage, au paragraphe 915, remarque 2 : «Le participe fait suivi immédiatement d'un infinitif est toujours invariable, parce qu'il fait corps avec l'infinitif et constitue avec lui une périphrase factitive...»

Les exemples donnés par Grevisse, et ceux que l'on trouve dans le Hanse-Blampain, confirment que le participe employé à la forme pronominale n'échappe pas à cette règle :

Ils se sont fait porter malades.
Elle s'est fait connaître.
Les costumes qu'il s'est fait faire.
Je les ai fait combattre, et voilà qu'ils sont morts! (Hugo.)
Je les ai fait chercher partout. (Académie.)

Line Gingras

«Les Hurricanes reprennent vie» : http://www.ledevoir.com/2006/04/27/107700.html

26 avril 2006

Notre méfiance de la France

Méfiance de; grammaire française; syntaxe du français.

  • Notre historique méfiance de la France, mauvaise mère patrie aux yeux de trop nombreux Québécois... (Denise Bombardier.)

D'après les dictionnaires consultés, l'objet de la méfiance est amené généralement par les prépositions ou locutions prépositives à l'égard de, à l'endroit de, contre, envers, pour :

Elle éprouve de la méfiance à l'égard de cette personne trop aimable : elle ne lui fait pas confiance. (Multidictionnaire.)

Cette hostilité [au suffrage universel] est attribuée à un esprit de méfiance et de crainte à l'égard des masses populaires... (Bainville, dans le Trésor.)

Au fond, il y avait toujours en elle la méfiance d'une femelle pour une femelle d'une autre race. (Simenon, dans le Lexis.)

Elle avait pour le papier noirci une méfiance de paysan... (Rolland, dans le Trésor.)

On peut aussi, en principe, employer la préposition de; cette construction figure dans le Trésor, mais avec la mention «rare» :

Ma méfiance de moi demeurait profonde. (Maurois.)

En Allemagne, dès qu'on s'écarte des milieux militaires, on constate une méfiance assez générale de l'armée et du nationalisme. (Martin du Gard.)

Line Gingras

«Démériter» : http://www.ledevoir.com/2006/04/22/107328.html?338

25 avril 2006

Accorder priorité

Accorder priorité; accorder la priorité; give priority; grammaire française; syntaxe du français.

  • Aussi met-il certains espoirs dans l'élection, en février, de René Préval, qui a promis d'accorder priorité à l'éducation et à la santé des enfants pendant son mandat. (Guy Taillefer.)

Est-il correct d'écrire accorder priorité sans article? S'agit-il d'une locution verbale?

J'ai trouvé les tours avoir la priorité et avoir priorité dans les dictionnaires que j'ai consultés :

Avoir la priorité dans un débat. (Trésor de la langue française informatisé.)

Les ambulances et les pompiers ont la priorité dans les rues. (Multidictionnaire.)

Aux États-Unis [...] la Chambre des Représentants et le Sénat ont des pouvoirs équilibrés, la première ayant priorité en matière financière... (Vedel, dans le Trésor.)

Véhicule qui a priorité sur un autre à un croisement. (Petit Robert.)

Toutefois, dans tous les exemples que j'ai notés où le verbe admet un complément d'objet second introduit par la préposition à, priorité est précédé de l'article :

Donner la priorité absolue à quelque chose. (Petit Robert.)

Laisser, refuser la priorité à une voiture. (Petit Robert.)

Laisser la priorité aux conducteurs qui viennent de droite dans un carrefour. (Lexis.)

... la priorité est donnée aux transports collectifs. (Belorgey, dans le Trésor.)

J'ai aussi consulté les mêmes ouvrages à l'article «accorder» (au sens de consentir), mais ils ne fournissent aucun exemple avec priorité comme complément d'objet direct - aucun exemple, non plus, de locution verbale qui serait formée avec un autre nom. D'après ce que je peux voir, le complément d'objet direct du verbe accorder s'accompagne d'un déterminant (article ou adjectif déterminatif) :

Accorder à quelqu'un l'autorisation de faire quelque chose. (Hanse et Blampain.)

Je crois donc qu'il aurait mieux valu écrire :

... René Préval, qui a promis d'accorder la priorité à l'éducation et à la santé des enfants pendant son mandat.

Line Gingras

«Haïti - L'UNICEF lance un S.O.S.» : http://www.ledevoir.com/2006/03/23/104999.html

24 avril 2006

Ni fleurs ni couronnes - Des étudiants partaient étudier...

  • On sait qu'à une certaine époque, dans les années 70, alors que les départements des universités québécoises étaient pauvres en programmes de maîtrise et de doctorat, quelque 5000 étudiants québécois par année partaient étudier en France pour y faire leurs études supérieures, dit Yolande Cohen, directrice exécutive du Centre de coopération inter-universitaire franco-québécoise (CCIFQ). (Antoine Robitaille.)

Cette citation indirecte pourrait être débarrassée de quelques répétitions :

... quelque 5000 Québécois par année partaient en France pour y faire leurs études supérieures...

«Amère mère patrie» : http://www.ledevoir.com/2006/04/22/107391.html

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