- D’autres ont envahie la rue Sainte-Catherine et les artères transversales. (Martin Croteau, Paul Journet et André Duchesne, dans La Presse.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci est placé devant le verbe. D'autres ont envahi quoi? la rue Sainte-Catherine. Le participe doit rester invariable : envahi.
- L’un d’eux, Patrick O’Connor, 18 ans, résidant de Boston et étudiant à l’université du Massachusetts, a tenter de traverser la foule massée devant le Centre Bell à la fin de la partie.
L'auxiliaire avoir doit être suivi du participe passé, avec lequel il forme ici le passé composé : a tenté.
- « Ça va être fou ce soir », a renchérit une serveuse de l’endroit.
Le participe passé du verbe renchérir, c'est renchéri. La graphie renchérit correspond à la troisième personne du singulier du passé simple ou du présent de l'indicatif.
- Craignait des débordements, il a ajouté...
Bien entendu, on a plutôt affaire au participe présent : Craignant des débordements, il a ajouté...
- Dans l’immense foule, un pauvre partisans des Bruins a vécu des minutes d’angoisse.
Des partisans, un partisan.
- Du milieu de l’après-midi et toute la soirée, une ambiance électrique, folle, étourdissante a enveloppé le Centre Bell et ses abords.
La préposition du marque le commencement de la durée; il reste à en indiquer le terme : Du milieu de l'après-midi jusqu'en fin de soirée...
- Ils ont été accueillis par une salve de hués des amateurs.
Ils ont été hués; ils ont été accueillis par des huées, par une salve de huées.
- « Nous voulions absolument venir, a-t-elle dit. On voulait voir le visages des amateurs après la victoire du Canadien. »
Le visage ou les visages.
- Mais lorsque Mike Komisarek a compté le premier but du CH, on a pu entendre le cri de Pierre Houde résonner de tous les bars ou les amateurs étaient rassemblés.
Vous préférez les bars ou les amateurs? Pour goûter à l'agrément des deux, il fallait se rendre dans les bars où les amateurs étaient rassemblés.
- Au début de la troisième période, on écoutait aussi la description du match dans quatre auto-patrouille stationnées à l’angle de Stanley et Sainte-Catherine.
Désirant vérifier le pluriel de auto-patrouille, je suis tombée sur une mise en garde du Multidictionnaire : d'après Marie-Éva de Villers, auto-patrouille est le calque de patrol car, à remplacer par voiture de police.
Les trois auteurs de l'article ont dû travailler à une vitesse effarante, je comprends cela. Mais je me demande si la direction du journal en est tout aussi consciente : n'y a-t-il pas lieu, en pareil cas, de retenir les services d'un relecteur?
Line Gingras
Traductrice indépendante
Québec
« Le centre-ville en liesse » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080421/CPSPORTS0101/80421210/-1/CPSPORTS0101