Escompter que + indicatif ou subjonctif
Escompter que + subjonctif; escompter que + indicatif; escompter que + conditionnel; choix du mode après escompter que; grammaire française; syntaxe du français.
- Déjà, le premier ministre Jean Charest le lui rappelait en soulignant qu'il escomptait que M. Harper tienne sa promesse, faite à Québec lors des dernières élections, de régler ce problème. (Bernard Descôteaux.)
Escompter, c'est «espérer, en ayant de bonnes raisons de voir ses espoirs réalisés» (Trésor de la langue française informatisé). D'après ce que je lis dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main, il peut être suivi d'une proposition introduite par la conjonction que, dont le verbe se met soit au futur de l'indicatif, soit au conditionnel à valeur temporelle (ou futur du passé) :
J'escompte qu'il réussira. (Petit Robert.)
... les marraines de guerre, cette admirable invention de l'arrière pour maintenir chez le poilu une légère chaleur amoureuse, dont on escompte bien qu'il la transformera tout entière en ardeur patriotique. (Romains, dans le Trésor.)
Il était permis d'escompter que l'irruption allemande serait sans retard endiguée. (Foch, dans le Trésor.)
Il aurait donc fallu écrire, dans la phrase qui nous intéresse :
... en soulignant qu'il escomptait que M. Harper tiendrait sa promesse...
Line Gingras
«Chacun pour soi» : http://www.ledevoir.com/2006/07/29/114777.html