Être pris en otage
En otage; comme otage; pour otage; être pris en otage; orthographe d'accord; grammaire française.
- Les enlèvements sont monnaie courante en Irak et les Canadiens qui s'y rendent [...] ne peuvent pas ignorer qu'ils courent le risque d'être pris en otage... (Bernard Descôteaux.)
D'après les exemples que j'ai recueillis, otage (nom masculin, même lorsqu'il désigne une femme) varie toujours dans les expressions comme otage, pour otage :
Prisonniers retenus comme otages. (Petit Robert.)
Les pirates de l'air ont pris les passagers comme otages. (Lexis.)
On m'avait menacé, à cause de mon nom, d'arrêter mes parents comme otages... (Villiers de l'Isle-Adam, dans le Trésor de la langue française informatisé.)
Prendre des femmes pour (ou comme) otages. (Hanse et Blampain.)
Les notables sont tenus pour otages. (Barrès, dans le Trésor.)
Hanse et Blampain notent cependant, sans expliquer pourquoi, que l'expression en otage «reste invariable dans» :
Les ennemis se firent donner des villes en otage. (Académie.)
Cet exemple est également consigné dans le Trésor, qui relève aussi une phrase de Bainville (1924) :
François Ier accepta le traité de Madrid, donnant ses deux fils en otage à son ennemi.
On trouve pourtant le pluriel, dans le Petit Robert :
Journalistes gardés en otages au Proche-Orient.
Peut-être, dans les exemples de l'Académie et de Bainville, en otage est-il invariable parce que les villes et les personnes dont il s'agit respectivement sont données en garantie?
Quoi qu'il en soit, j'écrirais que les Canadiens courent le risque d'être pris en otages.
Line Gingras
«Bonnes nouvelles» : http://www.ledevoir.com/2006/03/25/105267.html