Prêt de + infinitif
Prêt de, près de; prêt de + infinitif; prêt à + infinitif; près de + infinitif.
- [...] ce flux ne semble pas prêt de se tarir. (Dépêche.)
"Prêts ou pas prêts, j'y vas pareil" : c'était la formule rituelle lorsque nous jouions à cachette, chez nous, dans le p'tit rang croche qui montait vers le lac Sept-Îles. Mais ce temps-là est révolu - eh oui, y a eu la révolution tranquille et tout, vous ne le saviez pas? -, et c'est d'affaires sérieuses que l'on s'occupe ici. Alors donc...
D'après ce que je lis dans le Petit Robert, le Multidictionnaire et le Hanse-Blampain, on doit faire aujourd'hui la distinction entre près de ("sur le point de") et prêt à ("en état de", "disposé à", "décidé à"), devant un infinitif :
Les démarches étaient près d'aboutir. (France.)
La pluie n'est pas près d'arrêter.
Je ne suis pas près de l'oublier.
L'avion est prêt à partir.
Tenez-vous prêts à agir quand le moment sera venu.
Je suis prête à reconnaître mes torts.
Le Petit Robert relève comme vieilli ou littéraire l'emploi de prêt à au sens de "près de", "sur le point de" :
Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie... (Lamartine.)
Le tour prêt de, devant un infinitif, est tenu pour un archaïsme :
Je suis prêt de mourir. (Maupassant.)
Le journaliste aurait dû écrire, par conséquent :
- [...] ce flux ne semble pas près de se tarir.
Et puis non, je ne me permettrai pas d'allusion à l'équipe Charest.
Line Gingras
"En bref : Nouvel assaut à Melilla" : http://www.ledevoir.com/2005/10/06/91965.html
Une petite récréation? - "Gambader, ou l'art de donner des ailes au délire" : http://www.ledevoir.com/2005/10/06/92023.html