Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Choux de Siam
19 septembre 2011

Un coup vigoureux de barre

  • Façon pour eux de dire avec beaucoup de retenue que les mesures prises par les gouvernements ces deux dernières décennies se sont révélées insuffisantes et qu'un coup vigoureux de barre doit être donné.
    (Bernard Descôteaux, dans Le Devoir du 13 septembre 2011.)

Coup de barre forme une locution dont je garderais les éléments soudés; on pouvait très bien écrire :

Façon pour eux de dire avec beaucoup de retenue que les mesures prises par les gouvernements ces deux dernières décennies se sont révélées insuffisantes et qu'un coup de barre vigoureux doit être donné.

Façon pour eux de dire avec beaucoup de retenue que les mesures prises par les gouvernements ces deux dernières décennies se sont révélées insuffisantes et qu'un vigoureux coup de barre* doit être donné.

  • C'est le moins que puisse dire celui qui est chef d'un gouvernement dont la responsabilité première est d'assurer la pérennité de langue française en Amérique du Nord.

La pérennité n'a pas de langue. On a oublié l'article : la pérennité de la langue* française.

  • Les simples citoyens ne seront pas encouragés à faire valoir leur droit à être servi en français si leurs plaintes n'aboutissent qu'à de molles réprimandes.

Ce n'est pas le droit qui est servi, mais les simples citoyens :

Les simples citoyens ne seront pas encouragés à faire valoir leur droit à être servis* en français si leurs plaintes n'aboutissent qu'à de molles réprimandes.

Line Gingras
Québec

* À 19 h 40, je vois que l'article a été corrigé.

« Le français à Montréal – Ce qui est inquiétant » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/331258/le-francais-a-montreal-ce-qui-est-inquietant

Merci de votre visite. Une question? Je serai heureuse d'y répondre, dans la mesure de ma disponibilité. Voir la rubrique « Contactez l'auteur », dans la colonne de droite.

Commentaires
S
Je n'avais pas visité votre blog depuis un certain temps, mais ma lecture quotidienne de Cyberpresse a attiré mon attention sur l'inquiétude des québécois quant au futur de la langue française au Québec.<br /> Il est sûr que votre situation est très différente de celle de la France, où ce genre d'inquiétudes ne manque pas, en raison de l'affaiblissement indiscutable de la pratique du français par les nouvelles générations. La formation nettement moins pointilleuse, et la tolérance aux "pathos" de la société, à commencer par les parents déjà contaminés, aggravera encore l'usage parlé.<br /> Ce qui me rassure, c'est que l'usage du français écrit ne semble pas trop souffrir. Je lis beaucoup de presse écrite (même si ce n'est qu'à l'écran) et il est extrêmement rare que j'y relève des fautes. Les écrivains et les éditeurs semblent toujours aussi vigilants. Mais il est quand même bien pratique que les logiciels de traitement de texte comprennent un signalement des fautes!<br /> Cette vision d'un futur partagé entre le charabia généralisé et une littérature soignée n'est pas vraiment optimiste. Mais si notre presse va mal, ruinant les mécènes qui s'en rendent les propriétaires sauveurs, c'est pour des raisons qui n'ont rien à voir avec les exigences du lectorat. Le livre se vend toujours bien, il me semble, même si les éditeurs et les libraires gémissent.<br /> Les auteurs étrangers qui tombent amoureux de la langue française font beaucoup pour elle.
Répondre
Archives