Sans titre
- La château aux longs rideaux dans l'eau (Line Gingras)
Oui, vous avez bien lu. C'était en première page du programme de notre concert du 19 avril : un court texte de présentation, avec mon nom au bas; et dans le titre, en gros caractères bien lisibles, une énorme faute d'étourderie.
Vous me dites que l'erreur est humaine, qu'une coquille, allons, ça n'a pas d'importance. C'est trop gentil d'essayer de me consoler. Trop. Car si j'avais effectivement laissé passer, dans un titre, une coquille aussi grossière, j'aurais fort à rougir. Je ne peux pas me permettre une faute de ce genre, même si pour d'autres c'est une bagatelle : en qualité de professionnelle de l'écriture, je me sentirais indigne de la confiance de mes clients. Un traducteur, un réviseur d'expérience le sait, qu'il faut relire les titres avec une attention extrême.
Ce n'est pas moi qui ai commis cette impolitesse à l'égard du lecteur, cette bourde que j'aurais beaucoup de mal à me pardonner, si j'en étais responsable. Elle ne m'a pas échappé non plus à la relecture, ce qui ne vaudrait pas mieux; le titre est un ajout. En d'autres occasions semblables, sachant que je ne reverrais pas la version finale de mon texte avant l'impression du programme, j'avais insisté pour que mon nom ne paraisse pas. Cette condition n'a pas été respectée cette fois. Et cette faute bête, vraiment trop bête qui m'est attribuée, je la ressens comme une atteinte à mon intégrité professionnelle.
Fin de ma collaboration.
Line Gingras