21-10-2007
Quoiqu'il arrive ou quoi qu'il arrive
Quoiqu'il arrive; quoi qu'il arrive; quoique, conjonction; quoi que, locution pronominale; grammaire française; orthographe.
- Allons, quoiqu’il arrive à ce gouvernement [le gouvernement conservateur de Stephen Harper], la campagne à la direction du Parti libéral du Canada est bien lancée… (Michel Vastel.)
Quoique, en un seul mot, est une conjonction synonyme de bien que :
Quoiqu'il arrive à ce gouvernement de commettre des erreurs, on votera de nouveau pour lui.
Pour dire «quelle que soit la chose que ou qui» (Hanse-Blampain), il faut employer la locution pronominale quoi que, en deux mots :
Allons, quoi qu'il arrive à ce gouvernement, la campagne à la direction du Parti libéral du Canada est bien lancée...
* * * * *
- Hier soir, dans les couloirs du Parlement, le consensus était à un sursis d’au moins quelques mois pour le gouvernement. Oserai-je dire qu’il me mérite?
Je ne crois pas qu'un gouvernement puisse mériter - ou ne pas mériter - monsieur Vastel.
Line Gingras
Québec
«Qui veut renverser un verre à moitié plein?» : http://blogues.lactualite.com/vastel/?p=50#comments
Commentaires
Sur quelles sources vous appuyez-vous?
Bonjour,
Je serais curieuse de connaître vos sources : même l'Académie, d'après Thomas (dont je vous invite à consulter le dictionnaire des difficultés à l'article «quoi»), admet l'expression «quoi qu'il arrive».
Je lis par ailleurs, dans le Girodet (à l'article «qui») : «Avec certains verbes, qui peuvent se construire de manière personnelle ou impersonnelle, "ce qui" et "ce qu'il" peuvent être employés indifféremment : "Nous verrons ce qui (ce qu'il) arrivera."» Colin émet une opinion semblable. D'après le Multidictionnaire (tableau «qui»), on emploie sans distinction «ce qu'il arrive» et «ce qui arrive». Selon Hanse et Blampain (à l'article «Ce qui, ce qu'il, ce que, ce dont»), l'usage hésite entre «quoi qu'il arrive» et «quoi qui arrive». Grevisse (douzième édition, paragraphe 689, b, Remarque) parle de liberté de choix, entre «qu'il» et «qui», avec des verbes comme «arriver» et «se passer».
J'ai vu aussi les versions électroniques du Petit Robert et du Grand Robert, ainsi que le Trésor de la langue française informatisé. Dans l'ensemble du corpus, j'ai trouvé un bon nombre d'occurrences de «quoi qu'il arrive» (7 dans le Petit Robert, 18 dans le Grand Robert, 26 dans le Trésor). Par contre, «quoi qui arrive» ne figure pas dans le Petit Robert; quant au Grand Robert et au Trésor, ils ne donnent cette expression qu'une fois chacun, dans des citations de Montherlant. Je dois signaler, cependant, que «ce qui arrive» se rencontre beaucoup plus souvent, dans les trois ouvrages, que «ce qu'il arrive».
J'emploierais donc de préférence «quoi qu'il arrive», mais «ce qui arrive». Toutefois, d'après le résultat de mes recherches, «quoi qui arrive» et «ce qu'il arrive» ne sont pas à condamner.Quoi qu'en dit...
Sur votre page de présentation (Choubine) vous écrivez "quoi qu'en dît la chanson" et cette forme me semble décalée.
Quoi qu'en dise la chanson
Quoi qu'elle puisse en dire
Quoi que la chanson puisse dire à ce sujet
C'est (il me semble) le subjonctif.
Il y a beaucoup de choses décalées sur la Terre... les bébés dans le ventre, parmi les organes, alors que eux, ne sont pas des organes... la tour de Pise... l'obliquité de la Terre... etc...
Candy, Candide...
Normalement, on devrait dire ni l'un ni l'autre mais : "quoi qui arrive".
En effet, "qui arrive" est subordonnée relative et "qui" est pronom relatif.
Ainsi l'on dit "Ce qui se passe", "ce qui arrive". Et non : "ce qu'il arrive" et "ce qu'il se passe".
Donc, disons : "quoi qui se passe", quoi qui arrive" ou "quoi qui puisse arriver".