À peu de chose près
À peu de chose près; à peu de choses près.
Je lisais hier l'éditorial de Bernard Descôteaux, dans Le Devoir, lorsque je suis tombée en arrêt devant cette phrase :
- Le 16 novembre, ce parti sera à peu de chose près le parti qu'on connaît aujourd'hui [...] (C'est moi qui souligne.)
Voilà un singulier qui m'a paru... bien singulier. Ne devrait-il pas se trouver deux ou trois chosettes dans ce peu, si peutit qu'il soit, me suis-je demandé?
Ah. Ce n'est pas ainsi qu'il fallait voir les choses - la chose. Le Petit Robert, à l'article "peu", m'apprend en effet, tout d'abord, que peu de chose veut dire "une petite chose, qqch. d'insignifiant"; ensuite, que l'expression à peu de chose près signifie "presque exactement". Le singulier s'impose donc.
Ç'a ben d'l'allure.
Et comme si ce n'était pas suffisant, Jean Dion écrit aujourd'hui, à propos d'une simple question dont la longueur n'a rien à envier à une phrase de Marcel Proust, qu'elle est "recopiée à peu de chose près à la demande générale".
Ça va ça va, hein, on avait compris.
Line Gingras
"Le PQ tel qu'il est" : http://www.ledevoir.com/2005/09/16/90492.html