Qui l'eut cru
Qui l'eut cru ou qui l'eût cru; grammaire; conjugaison; orthographe.
- D’abord Yves-François Blanchet [...] ensuite François Legault et, maintenant, qui l’eut cru, Manon Massé.
(Francine Pelletier, dans Le Devoir du 18 septembre 2019.)
Au passé antérieur, l'auxiliaire avoir s'écrit sans accent circonflexe à la troisième personne du singulier :
Quand il eut terminé ses devoirs, l'enfant fut autorisé à regarder la télévision.
Il n'en va pas de même au plus-que-parfait du subjonctif en fonction de conditionnel passé, aussi appelé « conditionnel passé deuxième forme » :
Rodrigue, qui l'eût cru? – Chimène, qui l'eût dit? (Corneille dans le Robert, à l'article « plus-que-parfait ».)
Mais comment reconnaît-on ce plus-que-parfait du subjonctif, ou conditionnel passé deuxième forme? C'est tout simple : le verbe a le même sens qu'au conditionnel passé première forme :
Quelqu'un aurait-il jamais cru / Qu'un Lion d'un Rat eût affaire? (La Fontaine.)
Il fallait écrire :
D’abord Yves-François Blanchet [...] ensuite François Legault et, maintenant, qui l’eût cru, Manon Massé.
Merci à Sylvain Auclair pour le signalement.
Line Gingras
Québec
« Mêlez-vous de vos affaires » : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/562827/melez-vous-de-vos-affaires?utm_source=infolettre-2019-09-18&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne