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Choux de Siam
29 avril 2008

Louange Te rendray

Congrès eucharistique international de 2008; chant choral; Québec; Ensemble vocal André Martin; EVAM; musique liturgique.

Longtemps j'ai fait partie de la chorale paroissiale - où j'étais entrée à l'âge de onze ans, à l'invitation de ma professeure de musique, également organiste et maître de chapelle. Combien d'enfants, comme moi, ont découvert le chant grégorien ou leur premier choral de Bach sous la direction d'un de ces musiciens polyvalents qui étaient l'âme de leur village, de leur communauté?

Mademoiselle Augustine, ainsi que l'appelle toujours son élève le plus célèbre (un certain Luc Plamondon), n'a peut-être jamais écrit de musique, mais elle a enseigné à des générations d'enfants de son village; en outre, et c'est la raison de mon entrée en matière, elle a étudié jadis auprès de l'organiste Henri Gagnon, auteur de l'une des œuvres au programme de notre prochain concert.

À 20 h le samedi 14 juin 2008, soit la veille de l'ouverture du Congrès eucharistique international, qui rassemblera à Québec des catholiques du monde entier, l'Ensemble vocal André Martin (EVAM) donnera à la basilique Notre-Dame, sous le thème Louange Te rendray, un concert de musique liturgique écrite par des compositeurs d'ici - presque tous de Québec ou du Québec.

Ces œuvres, généralement interprétées lors de célébrations solennelles, ont reçu pour la plupart une diffusion restreinte; elles revêtent pourtant un grand intérêt, et méritent d'être beaucoup mieux connues. Composées pour s'intégrer dans les offices, par des musiciens d'église, des professeurs qui ont formé des milliers de musiciens et qui ont été, ou sont toujours, au cœur de la vie culturelle de leur collectivité, elles représentent ce que nous avons de meilleur à offrir au monde. Les organistes et maîtres de chapelle, en particulier, y feront de belles découvertes, susceptibles d'enrichir leur répertoire.

On aura le bonheur exceptionnel d'entendre le 14 juin, entre autres, des œuvres d'Omer Létourneau, d'Elzéar Fortier, de Healey Willan, de Jeanne Landry, de Pierick Houdy, de Denis Bédard, de Clermont Pépin et de notre chef, André Martin. Les pièces seront chantées soit a cappella, soit avec accompagnement d'orgue, de violon ou de cuillers.

L'EVAM vous invite à profiter de cette chance unique de découvrir - ou de redécouvrir - cette musique écrite pour durer, à la louange du Créateur.

Line Gingras
Québec

Commentaires
D
Merci, chère Line, d' avoir répondu avec patience et précision à mon objection à la féminisation des noms de métiers. En France aussi, on succombe à ce qui me paraît relever plus d' une poussée de féminisme aiguë que d' une véritable réflexion linguistique... "Professeure, "auteure", "écrivaine" me hérissent le poil ! Car je ne vois pas ce que l' on gagne en féminité en adoptant ce parti pris de féminisation des noms de métiers... Sur Google j' ai trouvé un site très intéressant sur cette question en tapant tout simplement : "féminisation des noms de métiers". Les arguments m' ont semblé intellectuellement honnêtes quel que soit le camp adopté ! Bien à vous. Dominique
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C
Chère Dominique, qui faites de si belles photos d'Avignon - que dire des roses! -, je suis enchantée de vous voir ici.<br /> <br /> J'oublie souvent que les formes féminines comme «professeure» ou «auteure» peuvent choquer mes amis européens; c'est que, au Canada, les féminins de ce genre sont acceptés - voire préconisés - depuis belle lurette par l'Office québécois de la langue française, par le Bureau de la traduction du gouvernement fédéral et par des ouvrages sérieux comme «Le guide du rédacteur», «Le français au bureau» et le «Multidictionnaire de la langue française».<br /> <br /> Je comprends qu'on puisse les avoir en horreur : j'ai eu beaucoup de mal à m'y faire autrefois; je leur trouvais un côté niais, ridicule, voire agressif. Mais autrefois, c'était il y a plus de vingt ans; et comme je travaillais alors dans un service de conseils linguistiques, j'ai dû surmonter mon aversion pour considérer comme admis cet usage, reçu par des linguistes qui font autorité au Canada. Pour le reste, c'était une question d'habitude; avec le temps, je m'y suis habituée.<br /> <br /> Ceux qui jugent ces formes grammaticalement absurdes n'ont pas tort, sans doute; mais l'adoption de ces féminins jusque-là inhabituels, c'est un peu, pour nous, un choix de société. Jadis, madame Jeanne Sauvé insistait pour porter le titre de président de la Chambre des communes; c'était avant d'être nommée gouverneur général du Canada, titre que madame Michaëlle Jean porte aujourd'hui sous sa forme féminisée (gouverneure générale du Canada).<br /> <br /> Avec le temps, donc, les féminins en -eure ont fini par me paraître naturels; mais les féminins «une auteur», «une professeur» ne me gênent pas du tout, bien au contraire. Je ne vois pas d'inconvénient non plus à ce qu'on dise «un auteur» ou «un professeur» en parlant d'une femme, tant que c'est admis dans les dictionnaires.<br /> <br /> Voilà! Quel est l'avenir des féminins en -eure? des féminins des noms de profession en général? J'ai l'impression qu'en Europe aussi, ils font leur chemin...
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D
"ma professeurE de musique" ? Avez-vous succombé, chère Line, amie de Léone, à la mode de la féminisation des noms de profession que l' Académie française n' a pas entérinée ! Bonjour d' Avignon ! Bravo pour vos chroniques !
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G
La lecture de ce texte très intéressant m'a doublement réjoui en me faisant découvrir le mot "choral". Une autre journée enrichissante. Merci.
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