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Choux de Siam

3 février 2017

Des musulmans d'autres confessions?

  • Bien que solennelle, la cérémonie tenue jeudi après-midi en mémoire des victimes de l’attentat de Québec [...] a pris jeudi des airs de baume, d’accolade collective pour bien des Québécois de confession musulmane [...]
    (Isabelle Paré et Jessica Nadeau, dans Le Devoir du 3 février 2017.)

Le deuxième jeudi est de trop. Noter aussi que la locution en mémoire de est vieillie, d'après le Petit Robert et le Multidictionnaire :

Bien que solennelle, la cérémonie tenue jeudi après-midi à la mémoire des victimes de l’attentat de Québec [...] a pris jeudi des airs de baume, d’accolade collective pour bien des Québécois de confession musulmane [...]

  • Des musulmans de tous horizons, et d’autres confessions aussi, qui ont bu ces paroles de solidarité qu’ils avaient plus que jamais besoin d’entendre.

Que faut-il comprendre? Des musulmans d'autres confessions? Et à quelle confession appartenaient donc les musulmans qui sont morts dimanche? Des musulmans et d'autres confessions? Le mot confessions ne désigne pas des personnes.

Les journalistes ont sans doute voulu dire :

Des musulmans de tous horizons, et des gens d’autres confessions aussi, qui ont bu ces paroles de solidarité qu’ils avaient plus que jamais besoin d’entendre.

Line Gingras
Québec

« Prier en paix » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/490828/prier-en-paix

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

1 février 2017

Trois fois plutôt qu'une

  • Malgré la recrudescence des crimes à caractère religieux commis à travers le monde, l’attentat commis à Québec se distingue comme l’un des plus meurtriers commis ces dernières années en Occident dans un lieu de culte [...]
    (Isabelle Paré, dans Le Devoir du 31 janvier 2017.)

Je proposerais :

Malgré la recrudescence des crimes à caractère religieux perpétrés à travers le monde, l’attentat de Québec se distingue comme l’un des plus meurtriers commis ces dernières années en Occident dans un lieu de culte [...]

Line Gingras
Québec

« Une rare attaque dans un lieu de culte » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/490488/une-rare-attaque-dans-un-lieu-de-culte

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

20 janvier 2017

Les cérémonies qui ont suivi... celle d'aujourd'hui?

  • La cérémonie d’intronisation a justement pour fonction de retremper symboliquement les États-Unis dans les eaux de ses origines.
    (Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 20 janvier 2017.)

La cérémonie d’intronisation a justement pour fonction de retremper symboliquement les États-Unis dans les eaux de leurs* origines.

  • Le 30 avril 1789, pour le premier couronnement républicain, les cloches des églises sonnent [...] Ce moment fondateur, balisé de plusieurs gestes étudiés, sert de modèle à la cérémonie d’aujourd’hui, comme à toutes celles qui l’ont suivie.

Ce moment fondateur sert de modèle aux cérémonies qui ont suivi quoi? En toute logique, ce ne peut pas être « la cérémonie d'aujourd'hui », malgré ce qu'indique l'accord du participe passé au féminin. Le pronom l' remplace plutôt le moment en question :

Ce moment fondateur, balisé de plusieurs gestes étudiés, sert de modèle à la cérémonie d’aujourd’hui, comme à toutes celles qui l’ont suivi*.

  • Lors de son discours inaugural, le président Bill Clinton marquait pour sa part la fin de la guerre froide en laissant bien entendre que son pays ne risquait pas, pour sa part, de s’effondrer de l’intérieur : « Il n’y a rien de mal avec l’Amérique qui ne puisse être guérie par ce qu’elle a de juste. »

Il s'agissait de guérir non pas l'Amérique, mais ce qu'il y avait de mal :

« Il n’y a rien de mal avec l’Amérique qui ne puisse être guéri* par ce qu’elle a de juste. »

Line Gingras
Québec

* Le 20 janvier à 21 h 15, je vois que la correction a été apportée.

« Le "miracle" de l’intronisation » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/489633/le-miracle-inaugural

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

14 janvier 2017

Ce qui les définissait les uns des autres

  • Ce qui séparait ou définissait traditionnellement les médias les uns des autres s’amenuise graduellement.
    (Luce Julien, dans Le Devoir du 14 janvier 2017.)

On peut parler de ce qui sépare les médias les uns des autres; de ce qui définit les médias, en eux-mêmes ou les uns par rapport aux autres. Je doute cependant que l'on puisse définir les médias les uns des autres. Par ailleurs, il ne faut pas abuser des adverbes en -ment.

On aurait pu écrire, à mon avis :

Ce qui définissait traditionnellement les médias ou les séparait les uns des autres s'amenuise peu à peu.

Line Gingras
Québec

« "Le Devoir" d’aujourd’hui » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/489206/le-devoir-d-aujourd-hui

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

13 janvier 2017

Les proposés aux stations de métro

  • [...] il avait dit trouver souhaitable que les proposés aux stations de métro particulièrement fréquentées par des anglophones, qu’il s’agisse de résidants ou de touristes, soient en mesure de leur répondre dans leur langue.
    (Michel David, dans Le Devoir du 12 janvier 2017.)

Le chroniqueur voulait sûrement parler des préposés.

Line Gingras
Québec

« Le souvenir de Sandra » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/488929/le-spectre-de-sandra

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

6 janvier 2017

Parlez-vous...?

  • L’avenir du bilinguisme au Canada est, pour l’essentiel, une affaire de francophones. Si les trois quarts d’entre eux jugent cette langue menacée, à peine le tiers de leurs voisins anglos partagent cet avis, révèle un sondage commandé par Ottawa à la veille du 150e anniversaire du pays.
    (Philippe Orfali, dans Le Devoir du 5 janvier 2017.)

Cette langue? Le démonstratif devrait renvoyer à la langue dont il s'agit. On pouvait écrire :

L’avenir du bilinguisme au Canada est, pour l’essentiel, une affaire de francophones. Si les trois quarts d’entre eux jugent le français menacé, à peine le tiers de leurs voisins anglos partagent cet avis, révèle un sondage commandé par Ottawa à la veille du 150e anniversaire du pays.

Line Gingras
Québec

« Sondage sur le bilinguisme : deux solitudes, deux constats » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/488452/sondage-sur-le-bilinguisme-deux-solitudes-deux-constats

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

29 décembre 2016

Dans les couloirs...

  • Dans les couloirs de l’école des Appalaches à Sainte-Justine, on entend parfois des enfants parler espagnol dans les corridors.
    (Isabelle Porter, dans Le Devoir du 29 décembre 2016.)

Dans les couloirs, on entend parler dans les corridors?

On pouvait écrire, par exemple :

Dans les couloirs de l’école des Appalaches, à Sainte-Justine, on entend parfois des enfants parler espagnol dans les corridors.

Dans les couloirs de À l’école des Appalaches, à Sainte-Justine, on entend parfois des enfants parler espagnol dans les corridors.

Noter que couloir et corridor sont synonymes au sens propre.

Line Gingras
Québec

« Trente heures de classe pour apprendre le Québec » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/488002/trente-heures-pour-apprendre-le-quebec

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

8 décembre 2016

Fusillade

  • Une fusillade* inspirée de Polytechnique évitée
    (Titre d'un article de Philippe Orfali, dans Le Devoir du 8 décembre 2016.)

Le titre ci-dessus n'a rien d'étrange au premier abord; mais l'article nous apprend ensuite :

« Équipé d’un véritable arsenal de guerre, un jeune Torontois comptait rendre "hommage" à l’auteur de la tuerie de l’École polytechnique en ciblant les élèves d’une école secondaire de la ville, a annoncé mercredi la police.

Une machette, une hachette, deux épées, quatre couteaux et des flèches ont été récupérés au domicile d’un jeune homme de 17 ans [...] »

On peut sans doute commettre un massacre ou une tuerie avec de telles armes (surtout si l'on possède un arc), mais pour une fusillade, un fusil me paraît indispensable.

Line Gingras
Québec

* Le 9 décembre à 15 h 45, je vois que la faute a été corrigée : on a remplacé fusillade par attaque.

http://www.ledevoir.com/societe/justice/486593/toronto-une-fusillade-evitee-le-jour-de-l-anniversaire-de-poly

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

2 décembre 2016

Deux jours d'affilés

  • Pour Mathieu Bertrand, c’en est trop. « Le gérant a eu le culot de me demander, Noël dernier, de fermer deux jours d’affilés. »
    (Francine Pelletier, dans Le Devoir du 1er décembre 2016.)

L'expression d'affilée est une locution adverbiale; elle reste donc invariable :

Il a débité plusieurs histoires d'affilée. (Petit Robert.)

Il fallait écrire :

Pour Mathieu Bertrand, c’en est trop. « Le gérant a eu le culot de me demander, Noël dernier, de fermer deux jours d’affilée. »

Line Gingras
Québec

« Renaissance, la vertu et le commerce » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/485984/renaissance

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

1 décembre 2016

Dans les nuages

  • « Depuis mon arrivée à Montréal en 2006, j’ai passé pas mal de temps à Montréal-Nord. L’OSM a donné un concert en plein air, on ne savait pas combien de temps allait venir et on a eu plus de 10 000 personnes dans la rue. »
    (Propos de Kent Nagano rapportés par Jessica Nadeau dans le site du Devoir, le 30 novembre 2016 à 14 h 12.)

La personne qui a transcrit les propos du chef de l'OSM devait être dans les nuages... De toute évidence, il faudrait lire :

« Depuis mon arrivée à Montréal en 2006, j’ai passé pas mal de temps à Montréal-Nord. L’OSM a donné un concert en plein air, on ne savait pas combien de gens allaient venir et on a eu plus de 10 000 personnes dans la rue. »

Line Gingras
Québec

« De la musique classique à la maternelle » : http://www.ledevoir.com/societe/education/485965/la-maternelle-en-musique

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

29 novembre 2016

Il a été conseillé du ministre

Conseillé, conseiller; orthographe.

  • Il a aussi, dans les quelques années qui ont précédé son retour en politique québécoise en 2013, été conseillé du ministre saoudien responsable de la Santé [...]
    (Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 29 novembre 2016.)

Être conseillé (ou conseillée) par le ministre et être conseiller (ou conseillère) du ministre, ce n'est pas exactement la même chose. Il fallait écrire :

Il a aussi, dans les quelques années qui ont précédé son retour en politique québécoise en 2013, été conseiller* du ministre saoudien responsable de la Santé [...]

Line Gingras
Québec

* Le 29 novembre à 13 h 40, je vois que la correction a été apportée.

« Couper les ponts » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/485832/arabie-saoudite-l-oif-et-couillard-couper-les-ponts

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

27 novembre 2016

Le choix de laisser choisir

  • [...] compte tenu du choix fait par le gouvernement de donner aux parents l’entière liberté de choisir où ils feront garder leurs enfants.
    (Isabelle Paré, dans Le Devoir du 26 novembre 2016.)

[...] compte tenu de la décision prise par le gouvernement de donner aux parents l’entière liberté de choisir où ils feront garder leurs enfants.

Line Gingras
Québec

« La déconfiture d’une bonne idée » : http://www.ledevoir.com/societe/education/485674/la-deconfiture-d-une-bonne-idee

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

25 novembre 2016

Ah! ces journalistes

Ah! ces journalistes
c'est tenace comme le chiendent
et en plus ça mord

15 novembre 2016

Relations entre...

  • À l’heure aujourd’hui d’un durcissement possible des relations entre le Cuba de Raoul Castro et des États-Unis de Donald Trump, Justin Trudeau s’apprête-t-il à offrir une suite à cette politique dont son père se faisait en 1976 le porte-voix?
    (Jean-François Nadeau, dans Le Devoir du 15 novembre 2016.)

Ne perdons pas le fil :

À l’heure aujourd’hui d’un durcissement possible des relations entre le Cuba de Raoul Castro et les* États-Unis de Donald Trump [...]

Line Gingras
Québec

* À 22 h 10, je vois que la correction a été apportée.

« Du Cuba de Diefenbaker aux Castro des Trudeau » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/484685/du-cuba-de-diefenbaker-aux-castro-des-trudeau

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

12 novembre 2016

Mettre sur le même pied

  • On a ainsi mis sur le même pied la seule histoire des courriels non sécurisés d’Hillary Clinton à l’ensemble des scandales visant Donald Trump, et ce, par souci d’équité…
    (Pierre Duchesne, ancien journaliste et ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans Le Devoir du 12 novembre 2016.)

On met sur le même pied deux choses, une chose et une autre :

On a ainsi mis sur le même pied la seule histoire des courriels non sécurisés d’Hillary Clinton et l’ensemble des scandales visant Donald Trump, et ce, par souci d’équité…

Line Gingras
Québec

« Trump dévore les médias » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/484558/trump-devore-les-medias

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

4 novembre 2016

Ils s'obsèdent à comprendre

S'obséder à faire quelque chose; s'obséder à suivi d'un infinitif; s'obséder, verbe pronominal; grammaire française; syntaxe.

  • Les bons terminologues, qu’ils soient professeurs ou fonctionnaires, s’obsèdent tous à comprendre l’insaisissable usage.
    (Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir du 3 novembre 2016.)

C'est la première fois, je crois bien, que je vois le verbe obséder à la forme pronominale. D'ailleurs cette construction ne se trouve pas dans les dictionnaires que j'ai sous la main. Une chose ou une personne obsède quelqu'un, on est obsédé par ou de quelque chose :

La peur d'une agression l'obsède. (Multidictionnaire.)

Il était si obsédé par le froid qu'il parlait de voler les lampions de l'église. (Blais, dans le Lexis.)

L'idée fixe qui l'obsède depuis plusieurs jours. (Petit Robert.)

Sa mémoire est obsédée par ce souvenir, de ce souvenir. (Grand Robert.)

Il était obsédé par le désir de commencer enfin son travail [...] (R. Rolland, dans le Grand Robert.)

Dès son enfance il [Byron] est obsédé par son pied bot, que ses parents lui reprochent constamment. (Mounier, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Peut-être le chroniqueur a-t-il confondu obséder et obstiner; on peut en effet s'obstiner, s'acharner ou s'attacher à faire quelque chose. Dans le cas qui nous occupe, toutefois, je proposerais plutôt :

Les bons terminologues, qu’ils soient professeurs ou fonctionnaires, ont tous l'obsession de comprendre l’insaisissable usage.

Line Gingras
Québec

« Les anglicismes » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483752/les-anglicismes

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

1 novembre 2016

Un prix Nobel à Borduas?

  • [...] dont les cris et hurlements, rétrospectivement, ne font que renforcer la valeur d’un Nobel de littérature attribué en 1997 à un dramaturge — oh, scandale, a-t-on dit à l’époque! —, Dario Fo, pour le nommer, ou à des gouaches d’un Borduas exposées en 1942 dans le Foyer de l’Ermitage à Montréal [...]
    (Fabien Deglise, dans Le Devoir du 31 octobre 2016.)

Je ne pense pas qu'un Nobel de littérature ait été attribué à des gouaches de Borduas. Le chroniqueur voulait parler plutôt de la valeur de ces œuvres et de l'intérêt que présentait leur exposition :

[...] dont les cris et hurlements, rétrospectivement, ne font que renforcer la valeur d’un Nobel de littérature attribué en 1997 à un dramaturge — oh, scandale, a-t-on dit à l’époque! —, Dario Fo, pour le nommer, ou celle* des gouaches d’un Borduas exposées en 1942 dans le Foyer de l’Ermitage à Montréal [...]

Line Gingras
Québec

* Le 1er novembre à 17 h, je vois que la correction a été apportée.

« Éloge de l'audace » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483474/chroniquefd-eloge-de-l-audace

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

31 octobre 2016

Il a paradé des accusatrices

Parader quelqu'un; parader, transitif ou intransitif; parader et le complément d'objet direct; anglicisme; calque de l'anglais; calque de construction; grammaire française; syntaxe.

  • « [...] il a décidé de riposter contre Bill Clinton, paradant quatre accusatrices passées pour une conférence Facebook. » (Texte original : « [...] he decided to retaliate against Bill Clinton, parading four past accusers for a Facebook news conference. »)
    (Jennifer Rubin, du Washington Post, citée par François Lévesque dans Le Devoir du 11 octobre 2016.)

Le verbe parader est intransitif; au contraire de son équivalent anglais, il n'admet donc pas de complément d'objet direct. Une personne ou un groupe parade :

Les militaires paradent en uniforme. (Multidictionnaire.)

Des viveurs, des gens connus viennent là, parader devant les belles filles. (Vallès, dans le Lexis.)

[Les occasions] de parader au milieu de gens fort titrés et de jolies femmes lui procuraient les plus vives jouissances. (Romains, dans le Petit Robert.)

Le Petit Chose en profite pour aller parader au soleil sur l'esplanade et se montrer à ses compatriotes. (A. Daudet, dans le Grand Robert.)

Je paradais, fière de mes onze ans, de ma chevelure de petite Ève et de ma robe rose. (Colette, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Il fallait écrire :

« [...] il a décidé de riposter contre Bill Clinton, faisant parader quatre accusatrices passées pour une conférence Facebook. »

Les quatre accusatrices sont le sujet implicite du verbe parader.

Line Gingras
Québec

« Lendemain de veille républicain » : http://www.ledevoir.com/international/etats-unis/481920/revue-de-presse-lendemain-de-veille-republicain

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

26 octobre 2016

À mourir

  • Plus de 120 patients Québécois ont demandé l’aide à médicale mourir depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les soins de fins de vie en décembre 2015, mais un peu moins du tiers n’a pu y avoir accès, révèlent les données compilées par Le Devoir.
    (Isabelle Paré, dans Le Devoir du 22 juin 2016.)

Il ne s'agit pas de Québécois patients, mais de patients québécois :

Plus de 120 patients québécois ont demandé l’aide médicale à mourir depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les soins de fin de vie en décembre 2015, mais un peu moins du tiers n’a pu y avoir accès, révèlent les données compilées par Le Devoir.

Line Gingras
Québec

« Aide à mourir : le tiers des demandes sont refusées » : http://www.ledevoir.com/societe/sante/473980/aide-mourir-le-tiers-des-demandes-sont-refusees

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

23 octobre 2016

Qui gagne perd

  • Mais, au-delà des réactions que suscite la prise de parole de femmes inspirantes telles que Louise Arbour, Pauline Marois (sa défaite fut soulignée par un événement sanglant), la médecin Joanne Liu, l’avocate Sonia Lebel [...]
    (Encadré accompagnant la chronique de Josée Blanchette dans Le Devoir du 21 octobre 2016.)

C'est plutôt la victoire de Pauline Marois qui a été marquée par l'attentat du Métropolis.

Line Gingras
Québec

« Touche pas à mon zipper! » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/482737/touche-pas-a-mon-zipper

Traductrice agréée anglais-français, j'offre des services de révision comparative et de révision linguistique.

Il n'y a pas que ce que l'on dit; la manière dont on le dit, c'est un message aussi.

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