09-04-2010
L'Arche d'Alliance
Ensemble vocal André Martin; EVAM; chant choral; Québec; L'Arche d'Alliance.
C'est une relation souvent tumultueuse mais toujours victorieuse, celle d'un peuple avec son Dieu, que l'Ensemble vocal André Martin a choisi d'évoquer le dimanche 2 mai, en matinée.
Avec Noé, avec Moïse puis avec chaque être humain, Yahvé établit son Alliance et la renouvelle, lui dont l'amour et la fidélité sont infinis et viennent à bout de toutes les peurs, de toutes les rébellions, de toutes les trahisons.
Pour exprimer cette générosité et cette confiance passionnées, où l'union entre époux trouve sa consécration, nous ferons appel à des compositeurs de différentes époques : de Byrd à Bruckner, de Morales à Mendelssohn, de Schütz à Schubert, ils témoignent de la grandeur de Dieu, de la protection qu'il accorde à son peuple et de la joie de s'abandonner à lui.
L'Arche d'Alliance
Sa fidélité s'étend d'âge en âge...
Ensemble vocal André Martin
Avec Sylvain Doyon à l'orgue
Dimanche 2 mai à 14 h
Oratoire Saint-Joseph
560, chemin Sainte-Foy
Québec
06-11-2009
Valses d'amour
Ensemble vocal André Martin; chant choral; Québec; Liebeslieder Walzer; Johannes Brahms.
Le dimanche 29 novembre prochain, l’Ensemble vocal André Martin invite les mélomanes de Québec à se laisser emporter par les étourdissantes Liebeslieder Walzer (opus 52 et 65), de Johannes Brahms.
Entendre pour la première fois – ou pour la centième – les Valses d’amour de Brahms, c’est plonger dans un torrent de lumière tumultueuse. Voici le piano qui dévale de la montagne; non, il vogue sur le Danube, tournoie dans les cafés de Vienne, se repose dans la paix du soir… Voici les voix d’hommes et de femmes qui s’unissent, qui s’opposent, qui souffrent, se déchirent et se désirent. Voici l’oiseau et la forêt, la mer et le ciel qui nous ressemblent, mais sont souvent plus heureux.
Voici la passion qui séduit et caresse, qui embrase et ne laisse que ruines. Voici l’art, enfin, qui seul peut ramener la sérénité.
Line Gingras
Valses d’amour de Brahms
Ensemble vocal André Martin
Avec Dina Haché-Martin et Rachel Martel au piano quatre mains
Dimanche 29 novembre 2009 à 14 h
Maison généralice des Sœurs du Bon-Pasteur
2550, rue Marie-Fitzbach
Québec
28-03-2009
Au vert bois, je m'en irai...
Ensemble vocal André Martin; EVAM; Le château aux longs rideaux dans l'eau; chant choral; concert à Québec.
Promenons-nous dans le bois..., dit une ronde enfantine. Dans un bois solitaire et sombre..., chante Mozart. Dans les allées ombreuses où l'on rencontre des fées malicieuses, des nymphes charmantes, de mélodieux rossignols, toutes les créatures ont l'esprit à la fête. Mais les jeux et les ris ont une fin; les danseuses dorment avant le jour; le temps fuit avec l'amour, qui nous a percé le cœur. Que reste-t-il alors des plaisirs envolés? Vienne la nuit consolatrice, nuit sereine qui fait naître les songes...
C'est à un voyage dans le monde du rêve et du merveilleux – et dans les sentiers de l'âme – que l'Ensemble vocal André Martin (EVAM) vous invite, le dimanche 19 avril à 14 h, si vous avez le bonheur de vous trouver à Québec. Nous partirons des bosquets riants et enchantés de l'Angleterre du dix-septième siècle, avec Henry Purcell, pour arriver au bal imaginaire où nous attend le pauvre Bozo de Félix Leclerc. Sur notre chemin, il y aura encore Britten, Gluck, Brahms, Mozart, Monteverdi, Rameau, Ravel... L'EVAM sera accompagné d'un petit ensemble instrumental.
Soyez des nôtres pour entendre les voix des muses, leur chant tour à tour joyeux et apaisant comme celui des étoiles.
Line Gingras
Le château aux longs rideaux dans l'eau
Le merveilleux en musique, depuis Purcell
Ensemble vocal André Martin
Accompagné d'un petit ensemble instrumental
Église Saint-Patrick (1145, av. de Salaberry, Québec)
Dimanche 19 avril 2009, 14 h
Entrée : 20 $
02-11-2008
Une puce obstinément française
Ensemble vocal André Martin; EVAM; Les jours s'en vont..., je demeure; chant choral; chansons a cappella; concert à l'église Notre-Dame-des-Victoires, Québec.
Ah! l'agaçante puce :
Quand mes yeux je pense livrer au sommeil,
Elle vient me piquer, me démange, et me point, et me garde de dormir.
Jean-Antoine de Baïf, à qui sont attribuées les paroles de cette chanson de Claude Le Jeune (Une puce), vivait au XVIe siècle; il s'exprimait en français, à l'évidence, même si nous avons parfois un tantinet de misère à comprendre certains des mots et des tournures qu'il emploie.
Par « nous », je veux dire la vingtaine de choristes composant cet automne l'Ensemble vocal André Martin, qui donnera dans trois semaines un concert où sera à l'honneur la chanson française a cappella, de Ronsard à Félix Leclerc.
Que fait donc au juste cette puce qui « me pique, me démange, et me point »? N'est-ce pas « pointe » qu'il faudrait lire? nous sommes-nous demandé un soir de répétition. Pointe, présent de l'indicatif du verbe pointer?
J'ouvre mon dictionnaire d'ancien français – où je trouve des arguments convaincants, oui, mais en faveur du verbe poindre. Sens 1 : piquer; sens 3 : éperonner; sens 8 : faire souffrir, incommoder.
Ainsi, les cruelles puces du temps jadis sont demeurées telles aujourd'hui : obsédantes ritournelles de nos amours elles nous tourmentent, sans répit. Mieux vaut en rire...
Peu importe le siècle auquel nous appartenons, francophones d'Europe ou d'Amérique, nous vivons d'eau et de lumière; de tendresse, de jeux et de folie; de joies et d'espoir; et quelquefois de regrets atrocement doux. Cette âme qui demeure, et que révèlent nos chansons, s'incarne dans notre langue commune.
Qu'ils s'appellent Charles d'Orléans, Pierre de Ronsard, Clément Marot, Guillaume Apollinaire, Félix Leclerc ou Sylvain Lelièvre, nos poètes disent qui nous sommes, notre façon d'être au monde; ils ont la voix de notre cœur. Si vous êtes à Québec le dimanche 23 novembre, venez les entendre.
Line Gingras
Les jours s'en vont..., je demeure
Chansons françaises, de Ronsard à Félix Leclerc
Ensemble vocal André Martin
Avec la participation de Richard Joubert (commentaires) et d'Alfred Marin (viole de gambe)
Église Notre-Dame-des-Victoires (Place Royale, Québec)
Dimanche 23 novembre 2008, 14 h
Entrée : 15 $
29-04-2008
Louange Te rendray
Congrès eucharistique international de 2008; chant choral; Québec; Ensemble vocal André Martin; EVAM; musique liturgique.
Longtemps j'ai fait partie de la chorale paroissiale - où j'étais entrée à l'âge de onze ans, à l'invitation de ma professeure de musique, également organiste et maître de chapelle. Combien d'enfants, comme moi, ont découvert le chant grégorien ou leur premier choral de Bach sous la direction d'un de ces musiciens polyvalents qui étaient l'âme de leur village, de leur communauté?
Mademoiselle Augustine, ainsi que l'appelle toujours son élève le plus célèbre (un certain Luc Plamondon), n'a peut-être jamais écrit de musique, mais elle a enseigné à des générations d'enfants de son village; en outre, et c'est la raison de mon entrée en matière, elle a étudié jadis auprès de l'organiste Henri Gagnon, auteur de l'une des œuvres au programme de notre prochain concert.
À 20 h le samedi 14 juin 2008, soit la veille de l'ouverture du Congrès eucharistique international, qui rassemblera à Québec des catholiques du monde entier, l'Ensemble vocal André Martin (EVAM) donnera à la basilique Notre-Dame, sous le thème Louange Te rendray, un concert de musique liturgique écrite par des compositeurs d'ici - presque tous de Québec ou du Québec.
Ces œuvres, généralement interprétées lors de célébrations solennelles, ont reçu pour la plupart une diffusion restreinte; elles revêtent pourtant un grand intérêt, et méritent d'être beaucoup mieux connues. Composées pour s'intégrer dans les offices, par des musiciens d'église, des professeurs qui ont formé des milliers de musiciens et qui ont été, ou sont toujours, au cœur de la vie culturelle de leur collectivité, elles représentent ce que nous avons de meilleur à offrir au monde. Les organistes et maîtres de chapelle, en particulier, y feront de belles découvertes, susceptibles d'enrichir leur répertoire.
On aura le bonheur exceptionnel d'entendre le 14 juin, entre autres, des œuvres d'Omer Létourneau, d'Elzéar Fortier, de Healey Willan, de Jeanne Landry, de Pierick Houdy, de Denis Bédard, de Clermont Pépin et de notre chef, André Martin. Les pièces seront chantées soit a cappella, soit avec accompagnement d'orgue, de violon ou de cuillers.
L'EVAM vous invite à profiter de cette chance unique de découvrir - ou de redécouvrir - cette musique écrite pour durer, à la louange du Créateur.
Line Gingras
Québec
19-01-2008
La clarinette basse, vous connaissez?
Ensemble vocal André Martin; Lumière des nations; chant choral; Québec; clarinette basse.
Au début de décembre, je vous ai parlé du concert que l'Ensemble vocal André Martin présentera dans une petite semaine, soit le samedi 26 janvier, sous le thème Lumière des nations : http://chouxdesiam.canalblog.com/archives/2007/12/02/7092859.html.
Nous chanterons certaines pièces a cappella, mais d'autres seront accompagnées par un orchestre de treize musiciens - pour lequel notre chef, qui est aussi compositeur, a écrit ses propres arrangements. Cet ensemble devait inclure un basson; hélas, notre bassoniste s'est fracturé le poignet, et aucun autre n'était disponible à Québec. Nous avons eu recours à une clarinette basse.
Ce matin, donc, arrive à la répétition une toute jeune femme, radieuse, qui s'installe juste devant nous, les contraltos. Vous connaissez la clarinette basse? C'est une voix ample, puissante, chaleureuse. Après trois notes, j'étais envoûtée.
Quel bonheur de découvrir cet instrument, dans un répertoire qui lui est inhabituel, étant donné son invention tardive. La joie de la clarinettiste faisait plaisir à voir - et à entendre.
Dans ma prochaine vie, je jouerai de la clarinette basse, moi aussi.
Line Gingras
Québec
02-12-2007
Lumière des nations
Ensemble vocal André Martin; EVAM; Congrès eucharistique international; Québec; église Saint-Dominique; musique classique; musique religieuse; concert.
Lumière des nations... Ce sera le thème du concert que l'Ensemble vocal André Martin (EVAM), dont je fais partie, présentera le samedi 26 janvier 2008 à 20 h, à l'église Saint-Dominique de Québec.
Rappelez-vous cette immense acclamation des anges, que les monts de Galilée ont répercutée jusqu'à nous : Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté! Pour le premier de nos deux concerts se rapportant au volet culturel du Congrès eucharistique international, événement qui rassemblera à Québec, en juin prochain, des catholiques du monde entier, nous avons voulu évoquer l'universalité de la quête spirituelle.
À la source de toutes les religions il y a une soif, insatiable, d'amour, de respect, de sérénité; il y a le besoin de trouver un sens à la vie; il y a une recherche de dépassement, dont le champ est l'infini. Nous venons au monde dans une communauté culturelle donnée, au sein d'une société qui, dans une certaine mesure, façonne nos croyances; mais nous avons tous, me semble-t-il, la même soif, la même faim de connaître ce qui est plus grand que nous, cet esprit qui réunit l'humanité sous son aile.
Comment cette aspiration s'est-elle traduite dans la chrétienté, chez des peuples différents? Cette question a guidé notre choix des œuvres au programme; nous ne pouvons cependant, en une soirée, que donner un aperçu des formes diverses qu'a empruntées, au cours des siècles, l'expression d'une espérance qui a animé tant de nos semblables. Ont été retenus, en plus de brèves pièces attachantes, dont plusieurs a cappella, des extraits de chefs-d'œuvre parmi les plus marquants. Ont été appelés à témoigner de leur foi certains des compositeurs les plus éminents - de Purcell, Lassus et Victoria à Fauré, Poulenc et Rachmaninoff, sans oublier Bach, Mozart, Bruckner, Händel, Vivaldi, Monteverdi...
L'Ensemble vocal André Martin sera accompagné, pour ce concert dédié à l'étincelle divine que nous portons en nous, par un orchestre d'une douzaine de musiciens.
Line Gingras
Québec
05-11-2005
Nous avons vu l'Étoile...
Ensemble vocal André Martin; oratorio Jephte, de Carissimi; concert de Noël; Québec.
Nous avons vu l’Étoile...
Ce sera le thème de notre concert du 10 décembre. Qui nous amènera d’un monde ancien à l’ère nouvelle, marquée par la réalisation d’une promesse, par la réponse du Ciel à l’appel des hommes.
Étrange idée pour un concert de Noël, nous avons d’abord au programme l’oratorio Jephte, de Carissimi. Jephte est une sorte de chef de guerre; appelé à défendre les fils d’Israël contre ceux d’Ammon, il part au combat en faisant un vœu : si le Seigneur lui donne la victoire, lui, Jephte, lui donnera en sacrifice quiconque, le premier, sortira de la maison pour l’accueillir à son retour.
Promesse imprudente : Jephte revient chez lui vainqueur, et c’est sa fille, sa fille unique, unique et vierge, qui la première court à sa rencontre.
Il est désespéré, déchire ses vêtements, mais ne songe pas à reprendre sa parole; et sa fille ne se révolte pas non plus, mais s’offre d’elle-même en holocauste. Seulement, elle demande deux mois pour aller dans les montagnes, avec sa suite, pleurer... sur sa virginité. Le livret de l’oratorio n’en dit pas davantage; dans l’Ancien Testament, on lit cependant que, les deux mois écoulés, la fille de Jephte rentre chez elle et que le vœu est accompli.
Cette histoire présente des parallèles intéressants avec celle du Christ : dans les deux cas, on voit le sacrifice d’un enfant unique – unique et vierge – par lequel est sauvé tout un peuple; la soumission de l’enfant à la volonté de son père; la retraite dans la montagne, avec ses amis, pour pleurer et se préparer à la mort.
Mais on voit bien, aussi, le contraste entre l’ordre ancien et le nouveau : le Dieu de Jephte est un « seigneur de la guerre », qui soutient son peuple par la victoire des armes; celui de l’ordre nouveau se définit plutôt comme le prince de la paix, venu inaugurer – en principe, n’est-ce pas – le règne de l’amour.
Dans le monde où vit Jephte, ce sont les hommes qui font des sacrifices à Dieu, qui sont prêts à lui offrir en holocauste un fils, une fille unique, et à mourir sans descendance. Dans l’ère nouvelle, c’est Dieu qui donne au monde son fils, son fils unique, pour le sauver.
Dieu, comme Jephte, accomplit sa promesse. Toutefois, le Messie qu’il envoie ne correspond pas exactement aux attentes des hommes : lui qui est le Dieu de majesté, il naît comme tous les hommes, petit enfant vulnérable, qu’il faut soustraire au massacre ordonné par Hérode; lui qui tient le monde entre ses mains, il naît dans une étable, devant le bœuf et l’âne; lui qui est le roi du Ciel, il ne veut pas régner par la force des armes, mais par celle de l’amour.
Line
03-11-2005
Bon anniversaire, Alain!
C'est l'anniversaire de mon ami Alain aujourd'hui. Depuis qu'il a atteint la cinquantaine, un sale moment à passer. Vous seriez donc supergentils, amis lecteurs, si vous vouliez bien avoir une pensée encourageante pour lui. Et que diriez-vous de former une chorale? (On aurait besoin de la fille à zacki par ici; les petits chiffres à la croix de bois ne seraient pas de trop non plus, avec jujuly évidemment. Et si jamais des camarades de l'Ensemble vocal André Martin venaient à passer, ah! lala!)
Allez, trois et quatre et :
Bon anniversaire
Nos voeux les plus sincères
Que ces quelques fleurs
Vous apportent le bonheur
Que l'année entière
Vous soit douce et légère
Et que l'an fini
Nous soyons tous réunis
Pour chanter en choeur
Bon anniversaire
Line et le Chouchoeur
xxx en nombre indéterminé
(Petite note pour ceux d'ailleurs : de gros flocons, ce matin, sont tombés sur Québec. Première neige.)
12-10-2005
De Janequin à Haendel
Haendel; Janequin; As Pants the Hart; Le chant des oiseaux; emprunts musicaux.
C'était dans la nuit de lundi à mardi : rentrée de ma répétition avec l'Ensemble vocal André Martin, j'avais continuellement à l'esprit, en travaillant à l'ordinateur, le thème obsédant de ce beau motet de Haendel :
As pants the hart
For cooling streams...
(Comme languit une biche / Après les eaux vives... [Bible de Jérusalem.])
Plusieurs heures se sont écoulées. Et puis, tout à coup, j'ai pris conscience d'autres paroles qui étaient venues, je ne sais comment, se substituer au texte anglais :
Vous orrez à mon avis
Une douce musique...
J'en modernise l'orthographe, mais c'est un passage du Chant des oiseaux, de Clément Janequin. Haendel l'aura peut-être emprunté, à deux siècles de distance environ...
Le chant des oiseaux. C'était il y a une trentaine d'années, sous la direction du même chef; je découvrais la musique de la Renaissance.
La musique, on le sait, réunit les hommes - avec leurs semblables, et avec eux-mêmes.
Choubine