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Choux de Siam
26 octobre 2010

Le pronom représente... qui ou quoi, au juste?

  • Plusieurs observateurs se sont étonnés que l'OIF [l'Organisation internationale de la Francophonie] décide de tenir son prochain sommet en République démocratique du Congo au moment où il célèbre les dix ans de la déclaration de Bamako destinée à assurer l'État de droit et la démocratie parmi les pays membres.
    (Christian Rioux, dans Le Devoir du 25 octobre 2010.)

Pour que le pronom renvoie sans équivoque à ce qu'il représente, il doit être, habituellement, du même genre et du même nombre que son antécédent. Qui donc célèbre les dix ans de la déclaration de Bamako? Étant donné la façon dont la phrase est formulée, je ne pense pas que ce puisse être le prochain sommet. Ce serait donc le Congo? J'en doute : Bamako est une ville du Mali, et les pays membres ne sauraient faire partie du Congo. En fait, selon la logique, le seul antécédent possible est l'OIF; seulement, l'OIF désigne l'Organisation internationale de la Francophonie :

Plusieurs observateurs se sont étonnés que l'OIF [l'Organisation internationale de la Francophonie] décide de tenir son prochain sommet en République démocratique du Congo au moment où elle* célèbre les dix ans de la déclaration de Bamako,* destinée à assurer l'État de droit et la démocratie parmi les pays membres.

Je mettrais par ailleurs une virgule après la déclaration de Bamako : la précision qui suit ne vise pas à distinguer cette déclaration d'une autre déclaration qui aurait été signée dans la même ville, mais uniquement à rappeler de quoi il s'agit; elle a donc une valeur explicative plutôt que déterminative.

Line Gingras
Québec

* Le 8 novembre à 21 h 53, je constate que la correction a été apportée.

« XIIIe Sommet de la Francophonie – Et maintenant? "Il faut penser français", dit Raffarin » : http://www.ledevoir.com/international/francophonie/298749/xiiie-sommet-de-la-francophonie-et-maintenant-il-faut-penser-francais-dit-raffarin

Commentaires
Y
La communauté française abandonnée au Québec a maintenu son identité en n'abandonnant ni sa langue, ni sa religion. "Je me souviens" a été une devise, il me semble. Sa réussite, qui lui a permis de faire jeu égal avec la majorité anglophone et protestante, lui a permis de prendre ses distances avec la nostalgie. Le modèle de société canadien n'est pas sans mérites, comparé à l'européen, et plus encore, au français d'aujourd'hui, vraiment en crise.<br /> J'ai diffusé sur mon blog un article de Cyberpresse, "La France, vue du Québec". Il a eu de nombreux lecteurs.<br /> Les "américains", au sens large, dont les québécois font partie, disposent d'une vraie "liberté", bien intégrée, toujours disponible dans leur marche dans la vie. Tout indique que les français de France en ont toujours aussi peur, deux siècles après la révolution.
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C
Cela dépend, Rosa. Beaucoup de Québécois ne manquent pas une occasion d'affirmer leur appartenance à l'Amérique. D'autres, dont je suis, se sentent plus proches de l'Europe.
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R
J'en profite pour dire mon attachement à la Francophonie et mon amitié aux Québécois. La langue, c'est ce qui nous unit car pour le reste nous savons bien que vous êtes des Américains et nous des "vieux" Européens.
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