Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Choux de Siam
30 août 2010

Prévoyant une diminution, la hausse...

  • Prévoyant une diminution de ses effectifs étudiants, la hausse globale de 2,2 % de la population des cégeps a créé toute une surprise dans le réseau. Mais elle a également causé des maux de tête à certains établissements de l'île de Montréal [...]
    (Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 26 août 2010.)

Au paragraphe 885 du Bon usage (douzième édition), Grevisse fait observer que le participe doit se construire de telle sorte que son rapport avec le nom (ou le pronom) ne prête à aucune équivoque. « Il est souhaitable, notamment, que le participe ou le gérondif détachés, surtout en tête d'une phrase ou d'une proposition, aient comme support le sujet de cette phrase et de cette proposition. »

On pourrait croire, tout d'abord, que le participe présent prévoyant a pour sujet implicite le nom hausse; il va de soi, cependant, que la hausse ne saurait prévoir de diminution. La phrase serait plus claire à la première lecture, me semble-t-il, si l'on écrivait par exemple :

Le réseau prévoyait une diminution de ses effectifs étudiants; la hausse globale de 2,2 % de la population des cégeps a donc créé toute une surprise. Mais elle a également causé...

Comme on prévoyait une diminution des effectifs étudiants, la hausse globale de 2,2 % de la population des cégeps a créé toute une surprise dans le réseau. Mais elle a également causé...

Comme le réseau prévoyait une diminution de ses effectifs étudiants, la hausse globale de 2,2 % de la population des cégeps a créé toute une surprise. Mais elle a également causé...

Line Gingras
Québec

« Le nombre de cégépiens en forte hausse » : http://www.ledevoir.com/societe/education/295006/le-nombre-de-cegepiens-en-forte-hausse

Commentaires
C
À notre première année du cours secondaire (nous avions douze ou treize ans), notre professeur de français, monsieur Laganière, nous a proposé une comparaison de deux poèmes sur l'albatros : l'un par Leconte de Lisle, l'autre par Baudelaire. Le texte de Baudelaire m'a marquée, comme il a dû marquer beaucoup d'adolescents. En le relisant aujourd'hui, je me demande si l'anacoluthe, dans les deux derniers vers, n'a pas une valeur expressive : elle fait, un peu, boiter l'oiseau – ou plutôt le poète...
Répondre
S
Bonjour, <br /> <br /> peut etre que l'auteur est tout comme moi un amoureux des anacoluthes !! <br /> et qu'il a tenté d'imiter Charles Baudelaire au top de sa carrière ^^ <br /> ("Exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géant l'empechent de marcher" - L'Albatros - Les Fleurs du Mal - l'Ami Charles :) ) <br /> <br /> Je découvre votre blog et je l'aime deja :) <br /> <br /> (en revanche, la gestion des commentaires de ce site est bien mal faite :/ ... rien n'indique qu'une adresse email soit imposée et pourtant si on l'omet, on se retrouve avec un message d'erreur le signifiant et le message précedement composé a totalement disparu :/ )
Répondre
Y
Influence de l'anglais...
Répondre
O
Je me suis cassé les yeux à réviser trois textes (distincts) où foisonnaient des constructions de ce type. Je me sens moins seul... ;)
Répondre
Archives