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Choux de Siam
10 juin 2008

Elle s'est permise un trou de mémoire

Elle s'est permise, elles se sont permises; se permettre, accord du participe passé du verbe pronominal.

  • ... le trou de mémoire qu'elle [Elizabeth Schumann] s'est une nouvelle fois permise... (Christophe Huss.)

Lorsque le verbe pronominal a un complément d'objet direct, c'est avec celui-ci que le participe passé s'accorde, si le complément est placé devant le verbe. Elle a permis quoi? Un trou de mémoire. Le complément est placé devant, mais c'est un masculin singulier : permis.

On écrirait par contre :

Les nombreuses maladresses que le candidat s'est permises...

La candidate s'est permis de nombreuses maladresses.

Le pronom réfléchi s', dans ces exemples, est complément d'objet indirect : il répond à la question à qui.

Line Gingras
Québec

« Concours musical - Nareh, seule au monde » : http://www.ledevoir.com/2008/05/28/191661.html

Commentaires
M
Ouh la belle faute, magnifique !!!
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C
Hum... La question n'est pas toute simple. Il y a une extension de sens, mais va-t-elle trop loin? À première vue, je serais portée à l'accepter; je vois souvent des tournures du genre «il ne peut plus se permettre la moindre erreur», qui ne me choquent pas. Mais j'ai peut-être tort...
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Y
@ Danaée<br /> Ça me chicote aussi.
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D
Moi, je trouve bizarre cette tournure, qu'elle soit bien accordée ou pas. Peut-on se "permettre un trou de mémoire"?
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