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Choux de Siam
31 mai 2008

Babouchka

  • « C'est le portrait du chaos, résume-t-elle. Un portrait du premier rang, auprès des babouchkas appauvris par les transformations économiques et des oligarques devenus extrêmement riches avec les privatisations. » (Heidi Hollinger, citée par Stéphane Baillargeon.)

Babouchka est un mot russe que j'aurais pensé très connu - un nom féminin désignant une grand-mère, une vieille femme : des babouchkas appauvries.

Line Gingras
Québec

« Madame Hollinger, vous permettez? » : http://www.ledevoir.com/2008/05/31/192147.html

30 mai 2008

Présumer que

Présumer que + subjonctif; présumer que + indicatif; présumer que, choix du mode; grammaire française; syntaxe du français.

  • « Une évaluation de la stratégie est en cours », nous répond-on au ministère. Il est permis de présumer toutefois que cette réplique fourre-tout ne soit destinée qu'à anesthésier notre méfiance. (Marie-Andrée Chouinard.)

D'après le Lexis, présumer que est suivi de l'indicatif; tous les exemples que j'ai vus dans les dictionnaires s'accordent avec cet avis :

Je présume que ce garçon est compétent. (Girodet.)

Nous présumons que cet employé était de bonne foi. (Multidictionnaire.)

Je présume que vous n'êtes pas fâché d'être en vacances. (Lexis.)

Est-ce que vous avez un bon médecin? - Aux honoraires qu'il demande, je présume que c'est un bon médecin. (Montherlant, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Il présumait bien qu'il fallait faire part de son chagrin à la Fadette. (Sand, dans le Petit Robert.)

J'écrirais donc, du moins avec le verbe présumer à la forme affirmative :

Il est permis de présumer, toutefois, que cette réplique fourre-tout n'est destinée qu'à anesthésier notre méfiance.

Si présumer était employé à la forme négative ou interrogative, il me semble que le subjonctif serait également possible :

Je ne présumerais pas qu'elle ait voulu le tromper.

Line Gingras
Québec

« Rater la cible » : http://www.ledevoir.com/2008/05/29/191749.html

29 mai 2008

Tu l'as dis, bouffi!

Dis, dit; grammaire française; orthographe.

  • T'as dis lumineuse? Tu ne pouvais pas mieux la décrire. (Pierre Foglia, dans La Presse.)

On écrit tu dis, au présent de l'indicatif ou au passé simple, mais tu as dit, au passé composé.

Line Gingras
Québec

« Une histoire d'amour » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080510/CPOPINIONS05/805101039/-1/CPOPINIONS05

28 mai 2008

Un tout petit peu d'analyse

  • À partir du moment où l'inanité musicale de ses Brahms, Debussy, Haydn et Scarlatti n'ont pas suffi [...] à éliminer Takada, on ne peut pas reprocher à ce pianiste expérimenté d'avoir joué le jeu à fond. (Christophe Huss.)

Qu'est-ce qui n'a pas suffi à éliminer Takada, selon le critique? L'inanité musicale de ses Brahms, Debussy, Haydn et Scarlatti. Le noyau du groupe sujet, avec lequel doit s'accorder le verbe, c'est l'inanité musicale - à quoi se rattachent les compléments qui suivent : n'a pas suffi.

Line Gingras
Québec

« Concours musical international de Montréal - Sara Daneshpour, la magnifique » : http://www.ledevoir.com/2008/05/27/191490.html

27 mai 2008

Diagnostiquer des adolescents avec des troubles

Diagnostiquer quelqu'un avec; grammaire française; syntaxe du français.

  • « On évite de diagnostiquer des adolescents avec des troubles de la personnalité parce qu'on pense que jusqu'à l'âge de 18 ans, la structure de la personnalité n'est pas encore formée, n'est pas stable », raconte Éric Fombonne, président de la conférence et directeur de l'unité de psychiatrie à l'Hôpital de Montréal pour enfants. (Émilie Bilodeau.)

D'après les exemples que j'ai vus dans les dictionnaires, on ne diagnostique pas quelqu'un, mais quelque chose :

La maladie est encore trop souvent diagnostiquée à un stade avancé... (Quillet, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Pratiquement, la consigne était de ne jamais diagnostiquer une typhoïde. (Martin du Gard, dans le Lexis.)

Il ne faut pas diagnostiquer une tendance schizoïde chaque fois que l'aspiration à la solitude dépasse la moyenne. (Mounier, dans le Trésor.)

Diagnostiquer une crise économique. (Petit Robert.)

Il diagnostiquera un problème informatique. (Multidictionnaire.)

Un consultant plus profond que ne l'était M. de Norpois eût sans doute pu diagnostiquer que c'était ce sentiment d'humiliation et de honte qui avait aigri Odette. (Proust, dans le Trésor.)

Il aurait fallu dire :

On évite de diagnostiquer des troubles de la personnalité chez des adolescents...

Line Gingras
Québec

« Les troubles de personnalité limite - De l'automutilation au suicide, la personnalité limite inquiète » : http://www.ledevoir.com/2008/04/12/184795.html

26 mai 2008

Propositions relatives coordonnées

Coordination et propositions relatives; antécédent du pronom relatif; grammaire française; syntaxe du français.

  • Même une Betty Grable (que les jeunes ne connaissent certainement pas et qui pourront demander à leur grand-mère qui est cette femme dont je parle aujourd'hui) a dit un jour : « Non seulement je dois faire tout ce que fait Fred Astaire, mais en plus, moi, je dois le faire en talons hauts. » (Lise Payette.)

Lorsque deux propositions relatives sont coordonnées, on s'attend à ce que les deux pronoms aient le même antécédent :

Même une Betty Grable (que les jeunes ne connaissent certainement pas et qui n'a peut-être pas laissé de souvenir impérissable chez beaucoup de leurs aînés non plus)... [Les deux pronoms ont pour antécédent Betty Grable.]

Ce n'est pas le cas dans la phrase de madame Payette : que se rattache à Betty Grable; qui remplace les jeunes. Il aurait fallu écrire, par exemple :

Même une Betty Grable (que les jeunes ne connaissent certainement pas - ils pourront demander à leur grand-mère qui est cette femme dont je parle aujourd'hui)...

Line Gingras
Québec

« La fragile égalité hommes-femmes » : http://www.ledevoir.com/2008/05/23/190839.html

25 mai 2008

À lequel des personnages?

À lequel, auquel; à lesquels, auxquels; à lesquelles, auxquelles; contraction; grammaire française; syntaxe du français.

  • ... nous avions interrogé quelques femmes, histoire de savoir à lequel des quatre personnages elles s'identifiaient. (Silvia Galipeau et Isabelle Audet, dans La Presse.)

On écrit à laquelle, mais auquel (ou auxquels, auxquelles) :

... histoire de savoir auquel des quatre personnages elles s'identifiaient.

L'article le (comme l'article les) se contracte avec la préposition :

À + le = au.
À + lequel = auquel.

À + les = aux.
À + lesquels = auxquels.
À + lesquelles = auxquelles.

Line Gingras
Québec

« Que sont devenues Charlotte, Carrie, Miranda et Samantha? » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080520/CPACTUEL/805200767/6685/CPACTUEL

24 mai 2008

À l'ordre du jour

  • La renégociation de nos contrats d'impression et de distribution sont à l'ordre du jour en 2008. (Bernard Descôteaux.)

Qu'est-ce qui est à l'ordre du jour? Non, pas les contrats, mais la renégociation des contrats. C'est avec renégociation, noyau du groupe sujet, que le verbe doit s'accorder : est à l'ordre du jour...

Line Gingras
Québec

« Bientôt 100 ans! » : http://www.ledevoir.com/2008/05/22/190654.html

23 mai 2008

Louise Beaudoin, chercheur invité

Chercheur, chercheuse.

  • À sa sortie de l'Élysée, l'ancienne ministre [Louise Beaudoin], maintenant chercheur invité au CERIUM de l'Université de Montréal, a salué l'évolution du président. (Christian Rioux.)

Je ne m'explique pas ce masculin : le nom féminin chercheuse est admis dans le Petit Robert, le Lexis, le Trésor de la langue française informatisé, le Guide du rédacteur, le Multidictionnaire et le Français au bureau (ouvrage de l'Office québécois de la langue française). Il aurait été naturel d'écrire :

... l'ancienne ministre, maintenant chercheuse invitée au CERIUM de l'Université de Montréal...

Par ailleurs, je note que dans le site de l'Université de Montréal, on attribue à madame Beaudoin le titre de chercheure invitée. Ce féminin me paraît inusité; il n'est pas reçu dans les ouvrages susmentionnés.

Line Gingras
Québec

« Sarkozy corrige le tir sur le Québec » : http://www.ledevoir.com/2008/05/23/190883.html

22 mai 2008

Ç'eût été

Cédille; grammaire française; orthographe.

  • Le discernement, monseigneur Guilbeault, ç'eût été d'appuyer des projets éoliens qui méritaient de l'être, dans des communautés qui voulaient en accueillir. (Patrick Lagacé, dans La Presse.)

On met la cédille pour signaler que le c se prononce s, et non k - mais uniquement devant les voyelles a, o, u. Dans le cas qui nous occupe, il y avait deux possibilités : ç'aurait été (conditionnel passé première forme), c'eût été (conditionnel passé deuxième forme).

Line Gingras
Québec

« La défaite des curés verts » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080506/CPOPINIONS05/805060857/6741/CPOPINIONS

21 mai 2008

Étant jeune

  • La décision de Mme Skenazy a causé beaucoup d'émoi. Mais elle lui a aussi permis de constater qu'il y avait de plus en plus de parents qui, comme elle, souhaitaient se libérer du diktat de la performance parentale pour offrir à leur enfant la liberté qu'ils avaient eux-mêmes connue étant jeune. (Nathalie Collard, dans La Presse.)

Ce n'est pas la liberté qui était jeune, mais les parents. Il est question, en effet, de parents qui souhaitaient offrir à leur enfant la liberté qu'ils avaient eux-mêmes connue lorsqu'ils étaient jeunes - la liberté qu'ils avaient eux-mêmes connue étant jeunes.

Line Gingras
Québec

« Ces parents qui en font trop » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080517/CPOPINIONS03/805171081/6760/CPOPINIONS03

20 mai 2008

La proximité entre les deux hommes

Proximité entre; proximité de; grammaire française; syntaxe du français.

  • Les démocrates n'ont de cesse de souligner la proximité entre les deux hommes, en publiant quotidiennement des communiqués sur le danger d'un troisième mandat Bush avec McCain. (Reuters.)

D'après les exemples que je vois dans les dictionnaires, le complément du nom proximité n'est pas introduit par la préposition entre, mais de :

La proximité possible de la tempête. (Petit Robert.)

... elle ne pouvait penser qu'à la proximité de Jacques. (Martin du Gard, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

L'effet que me font ces saints lieux doit être celui qu'ils font à tout le monde, si j'en juge par la proximité constante de l'église avec les maisons discrètes. (Montherlant, dans le Trésor.)

La proximité des écoles est bien commode. (Multidictionnaire.)

La proximité des vacances ne les incite pas à travailler. (Lexis.)

Proximité de deux villes, de plusieurs maisons. (Trésor.)

La proximité de l'agressivité et de la cruauté... (Mounier, dans le Trésor.)

Proximité des idées, des théories. (Trésor.)

On aurait pu écrire, à mon avis :

Les démocrates n'ont de cesse de souligner la proximité des deux hommes...

Les démocrates n'ont de cesse de souligner la parenté de vues entre les deux hommes...

Line Gingras
Québec

« John McCain prend ses distances de George Bush » : http://www.ledevoir.com/2008/05/03/188136.html

19 mai 2008

Ça commence à bien faire

  • Devant cet état de fait, le consommateur canadien ne peut pas faire grand-chose. La comparaison des prix n'est pas toujours facile à faire. (André Pratte, dans La Presse.)

Qu'est-ce qu'on peut y faire?

Devant cet état de fait, le consommateur canadien ne peut pas grand-chose. Il n'est pas toujours facile de comparer les prix.

Line Gingras
Québec

« Des consommateurs paresseux? » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080512/CPOPINIONS03/805120688/5034/CPOPINIONS

18 mai 2008

Repères historiques

  • Les repères historiques remis en question à l'occasion de ce 400e anniversaire de la fondation de Québec par Samuel de Champlain nous privent du plaisir de nous réjouir, nous déchirent encore et, pire, risquent de nous aliéner, c'est-à-dire de nous rendre étrangers à nous-mêmes. Et c'est peu dire qu'ils insultent ceux qui, au risque de leur vie, ont débarqué sur les rives du Saint-Laurent. (Denise Bombardier.)

Des repères historiques, c'est précieux; n'allons pas les accuser :

La remise en question des repères historiques [...] nous prive du plaisir de nous réjouir, nous déchire encore et, pire, risque de nous aliéner [...] Et c'est peu dire qu'elle insulte ceux qui...

Line Gingras
Québec

« L'histoire-fiction » : http://www.ledevoir.com/2008/05/17/190081.html

17 mai 2008

Je m'ergote, tu t'ergotes, nous nous ergotons

S'ergoter; ergoter à la forme pronominale; grammaire française; syntaxe du français.

  • Depuis que, de La Rochelle à Paris en passant par Québec et Ottawa, on s'ergote et on chipote sur le sens profond de ces 400 ans d'histoire... (Marie-Andrée Chouinard.)

Aucun des onze ouvrages que j'ai consultés (dictionnaires généraux et ouvrages de difficultés) ne reçoit ergoter à la forme pronominale; il s'agit plutôt d'un verbe intransitif, c'est-à-dire n'admettant pas de complément d'objet (on ne saurait ergoter quelque chose ni quelqu'un) :

Personne qui a la manie d'ergoter. (Petit Robert.)

Je lui laisse le dernier mot parce qu'il me déplaît d'ergoter. (Gide, dans le Lexis.)

Il ne s'agit pas ici d'ergoter, mais de se baser sur des faits et des choses stables. (Villiers de L'Isle-Adam, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Il suffisait d'écrire :

Depuis que, de La Rochelle à Paris en passant par Québec et Ottawa, on ergote et on chipote sur le sens profond de ces 400 ans d'histoire...

Line Gingras
Québec

« Fête de famille » : http://www.ledevoir.com/2008/05/16/189956.html

16 mai 2008

Des dizaines de milliers...

  • S'il avait fallu donner raison aux adeptes du Falun Gong, explique la Cour d'appel, des dizaines de milliers d'autres membres du mouvement dans le monde aurait pu poursuivre Crescent Chau et Bing He. (Le Devoir.)

Le sujet du verbe n'est pas nécessairement le nom le plus proche - ce qui ne signifie pas qu'il soit si difficile à trouver. Qui est-ce qui aurait pu poursuivre? Pas le monde, voyons; pas le mouvement non plus, mais des dizaines de milliers d'autres membres du mouvement - des dizaines de milliers, cela suffit amplement pour entraîner l'accord du verbe à la troisième personne du pluriel :

... des dizaines de milliers d'autres membres du mouvement dans le monde auraient pu poursuivre...

Line Gingras
Québec

« En bref - Discréditer n'est pas diffamer » : http://www.ledevoir.com/2008/05/15/189771.html

15 mai 2008

Ils se sont plaint

Ils se sont plaint; elle s'est plaint; elles se sont plaint; accord du participe passé du verbe se plaindre; grammaire française; orthographe d'accord.

  • Puis a été inventé le lancer frappé, et les juges de buts se sont plaint à la CSST et ont graduellement recherché d'autres perspectives d'emploi. (Jean Dion.)

Selon Marie-Éva de Villers, le participe passé du verbe pronominal se plaindre « s'accorde avec le sujet du verbe » :

Ils s'étaient plaints du retard. (Multidictionnaire.)

Elles se sont plaintes à leur maman. (Hanse-Blampain.)

[...] pas une âme ne s'est plainte, ni ne s'est opposée au renversement de ces pierres. (Valéry, dans le Trésor de la langue française informatisé, à l'article « pas ».)

Il fallait donc écrire :

... et les juges de buts se sont plaints...

Line Gingras
Québec

« Et puis euh - Sports Moins » : http://www.ledevoir.com/2008/05/13/189474.html

14 mai 2008

Tout autre ville

Tout autre ville ou toute autre ville; accord de tout devant autre; tout, variable ou invariable; grammaire française; orthographe d'accord.

  • Plus que tout autre ville de hockey au Canada, Montréal a besoin de gagner. (Pierre Foglia, dans La Presse.)

Tout est variable lorsqu'il veut dire « n'importe quel » :

Toute autre attitude m'aurait déçu. (Hanse et Blampain.)

Plus que toute autre ville de hockey au Canada, Montréal a besoin de gagner.

On écrirait par contre :

J'aime bien Québec; mais Venise, c'est une tout autre ville [= une ville complètement autre, tout à fait autre]. Voir le billet intitulé « D'une toute autre couleur ».

Line Gingras
Québec

« Superman » : http://www.cyberpresse.ca/article/20080506/CPOPINIONS05/80505256/6750/CPOPINIONS05

13 mai 2008

Glaner une place

  • La place de meilleur concert classique de l'année 2008 à Montréal n'est plus à prendre. Elle a été glanée hier après-midi à la Place des Arts par une sidérante leçon de chant, un concert du (rarissime) calibre de ceux qui ont de quoi laisser un critique sans voix! (Christophe Huss.)

Glaner, au sens propre, c'est «ramasser dans un champ les épis qui ont échappé aux moissonneurs» (Trésor de la langue française informatisé); par extension, «cueillir çà et là», «ramasser ce qui a été abandonné, en parlant de choses diverses» (Lexis); au sens figuré, «recueillir par-ci par-là des bribes dont on peut tirer parti» (Petit Robert). Le complément d'objet direct (ou le sujet, à la voix passive) est donc soit un pluriel, soit un singulier évoquant un pluriel :

Elle a glané assez d'épis pour avoir de quoi se nourrir tout l'hiver. (Académie, dans le Trésor.)

Glaner un champ. (Petit Robert.)

Comme elle était heureuse de courir dans les tranchées herbeuses, de glaner des fleurs. (Moselly, dans le Trésor.)

Mais je suivais silencieuse, et je glanais la mûre, la merise, ou la fleur, je battais les taillis et les prés gorgés d'eau en chien indépendant qui ne rend pas de comptes... (Colette, dans le Trésor.)

Glaner sa nourriture de ville en ville. (Lexis.)

Glaner quelques informations. Des connaissances glanées çà et là. (Petit Robert.)

L'honnêteté de l'écrivain consiste à ne pas donner comme siennes les idées qu'il a glanées de-ci de-là. (Gide, dans le Lexis.)

Puis, pour son compte personnel, glaner en douce quelques histoires, sexuelles de préférence. (Malraux, dans le Trésor.)

Tel avocat profite de ce qu'il est député ou ministre pour glaner quelques menus profits. (Mauriac, dans le Trésor.)

Dans la phrase à l'étude, j'emploierais plutôt le verbe remporter :

La place de meilleur concert classique de l'année 2008 à Montréal n'est plus à prendre. Elle a été remportée hier après-midi à la Place des Arts par une sidérante leçon de chant...

Line Gingras
Québec

«Concert classique - Sidérante leçon de chant» : http://www.ledevoir.com/2008/05/05/188319.html

12 mai 2008

De retour

Pendant plus de deux jours, j'ai eu le bonheur d'être une réfugiée de l'informatique. Le bonheur, oui - parce que sans mes amis traducteurs, Dominique et Andrée, qui m'ont accueillie chez eux, sans leur fille Madeleine, qui m'a prêté son ordinateur, je ne vois pas comment j'aurais pu livrer à temps les textes pressés auxquels je travaillais. Ils ont été, comme toujours, d'une gentillesse et d'une générosité qui me bouleversent; je ne l'oublierai jamais.

Et puis, une fois l'échéance passée, il y a eu mes frères, Gilles et Normand, qui ont permis un retour rapide à la normale (un beau dimanche après-midi de fête des Mères, en plus). Mon ordinateur, bien que d'un âge éminemment respectable, n'était pas défectueux. Seulement, le disque dur contenant mes programmes était plein, ce qui empêchait le lancement de Windows (98, c'est vous dire).

Grâce à Dominique, Andrée, Madeleine, Gilles et Normand (par ordre d'entrée en scène), c'est reparti. À chacun, merci, mille fois merci.

Line Gingras
Québec

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