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Choux de Siam
11 juin 2006

Des projets de rechange à...

De rechange à; grammaire française; syntaxe du français.

  • La seule [solution] qui a été étudiée et débattue s'appuie sur un développement immobilier d'envergure dans les limites actuelles du parc, projet conçu à l'origine par le gestionnaire du centre de ski. À ce qu'on sache, jamais les responsables de la gestion du parc n'ont réfléchi à d'autres avenues ni élaboré des projets de rechange à celui du promoteur. (Bernard Descôteaux.)

Les sept ouvrages de difficultés que j'ai consultés ne parlent pas de l'expression de rechange. D'après les exemples relevés dans les dictionnaires généraux, il semble que cette locution adjectivale n'admette pas de complément :

J'aurai soin de prendre des souliers de rechange. (Gide, dans le Petit Robert.)

Il vous faudrait apporter avec vous deux chemises de rechange. (Butor, dans le Lexis.)

Nous vous faisons un monde de rechange pour le cas où périrait le vôtre. (Michelet, dans le Petit Robert.)

Majorité, patrie, solution, système de rechange. (Trésor de la langue française informatisé.)

Dans le passage à l'étude, le complément apporte de toute façon une précision superflue, à mon avis, un seul projet ayant été présenté.

Line Gingras

«Un moratoire s'impose» : http://www.ledevoir.com/2006/04/22/107364.html

10 juin 2006

En mal de jouer à l'opposition

Être en mal de; crypto-libéraux; syntaxe; graphie.

  • Devant la querelle entre M. Stephen Harper et la presse parlementaire, un député néo-démocrate, M. Charlie Angus, s'est étonné que le chef conservateur, élu après avoir promis un gouvernement transparent, barricade les portes de son cabinet. Venant du NPD, la critique n'aura pas impressionné M. Harper, qui tient ces journalistes pour des crypto-libéraux en mal de jouer à l'opposition. (Jean-Claude Leclerc.)

Donques, si je comprends bien le point de vue de M. Harper, les membres de la tribune parlementaire, partisans occultes des libéraux - noter que le composé cryptolibéraux, par ailleurs correctement formé sur le modèle de cryptocommuniste, devrait s'écrire sans trait d'union selon ce que je vois dans le Petit Robert -, aimeraient qu'on les laisse se comporter, plus ou moins, comme des représentants de la loyale opposition de Sa Majesté. Mais la question qui se pose alors, c'est : peut-on dire qu'ils sont en mal de jouer à l'opposition?

Le Trésor de la langue française informatisé et le Robert - Dictionnaire historique de la langue française signalent tous deux l'expression être en mal d'enfant, qui veut dire «être dans les douleurs de l'accouchement». Cette expression, toutefois, est vieillie, et je ne lui connais pas de descendance légitime.

Dans la langue moderne, être en mal de quelque chose, c'est «souffrir de son absence» (Lexis); par extension, d'après le Trésor, c'est aussi «désirer, avoir besoin de» :

Journaliste en mal de copie, écrivain en mal de sujet, d'imagination. (Petit Robert.)

Être en mal d'inspiration. (Hanse-Blampain.)

Être en mal d'amour, de poésie, de promenade, d'espace. (Trésor.)

Ce grand flot parfumé, satiné, voluptueux, des femmes de Lima en mal de frivolités, de liberté, de plaisirs défendus. (Morand, dans le Trésor.)

Dans tous les exemples que j'ai vus, la locution est suivie d'un nom plutôt que d'un infinitif.

Line Gingras

«Les journalistes et le gouvernement - Harper menace-t-il la liberté de presse?» : http://www.ledevoir.com/cgi-bin/ledevoirredir.cgi?http://www.ledevoir.com/2006/06/05/110842.html?338

9 juin 2006

Attention, on joue!

  • Malgré un prix très abordable, 29.95 $ chez nous comparativement à 53,95 $ en France, cette collection qui traite du développement durable peut-être considérée comme une véritable encyclopédie dans son domaine. (Bruno Guglielminetti.)

Chez nous comme en France, on utilise la virgule décimale.

Il faut éviter de confondre l'adverbe peut-être et le verbe pouvoir suivi de l'auxiliaire être. Comment s'y prendre? On pourrait substituer à peut-être l'adverbe possiblement (régionalisme); ou remplacer le verbe pouvoir par devoir.

*   *   *   *   *

  • Même si l'information y est pointue, la présentation demeure attrayante et ludique grâce à l'utilisation de nombreuses séquences en images de synthèse 3D, de séquences vidéo, des centaines de photos, graphiques, cartes et animations.

... grâce à l'utilisation [...] de centaines de photos...

*   *   *   *   *

  • ... l'outil demeure pertinent grâce à sa base de données indexée par thèmes et __ son glossaire accessible par hypertexte...

La préposition à se répète devant chacun des compléments, lorsque ceux-ci désignent des réalités bien distinctes.

*   *   *   *   *

  • L'éditeur à même eu la bonne idée d'y intégrer un module qui permet la création de dossiers.

L'éditeur a même eu cette bonne idée, on est à même de le constater.

*   *   *   *   *

  • On y aborde autant le thème de la santé dans le monde que celui de l'éducation, __ l'alimentation, __ l'agriculture, __ la biodiversité que la gestion des déchets.

On y aborde autant le thème de la santé dans le monde que ceux de l'éducation, de l'alimentation, de l'agriculture, de la biodiversité et de la gestion des déchets.

La préposition de, comme la préposition à, se répète devant chacun des compléments, lorsque ceux-ci désignent des réalités bien distinctes. (Et je me répète aussi, mais c'est pour la bonne cause.)

*   *   *   *   *

  • ... le jeu aborde les questions des différents milieux de notre planète, la diversité de ses habitants, aborde la faune et la flore et explique l'importance du facteur météo.

... le jeu présente les différents milieux de notre planète, la diversité de ses habitants, aborde la faune et la flore...

Line Gingras

«Technologie - Le développement durable expliqué aux jeunes» : http://www.ledevoir.com/2006/05/01/108040.html?338

8 juin 2006

Le dernier prend...

  • Voilà qui contraste avec la décision d'un autre juge, Jean-Guy Boilard, qui n'avait même     trouvé raisonnable d'imposer la prison à Paul Coffin, une légèreté que la Cour d'appel est venue corrigée par une peine de 18 mois d'internement. (Jean-Robert Sansfaçon.)

«Lorsqu'il y a deux verbes qui se suivent, le dernier prend er» - c'est ce qu'on nous faisait réciter à la petite école, à propos des verbes dont l'infinitif et le participe passé se terminent tous deux par le son é. Bien entendu, il faut se garder d'appliquer cette règle de façon systématique, mais il n'est pas mauvais de se la rappeler au moment opportun. Dans le doute, on peut toujours remplacer provisoirement le verbe du premier groupe, en -er, par un verbe du deuxième groupe, en -ir : une légèreté que la Cour d'appel est venue... abolir, mettons; on sait dès lors qu'il faut écrire corriger.

* * * * *

  • Hier, le procureur dans la cause de M. Guité, Me Jacques Dagenais, a laissé entendre que les enquêtes se poursuivaient et que d'autres affaires suivraient.

... a laissé entendre que les enquêtes continuaient...

Line Gingras

«Et les autres voleurs?» : http://www.ledevoir.com/2006/06/07/110990.html

7 juin 2006

On n'arrête pas les cibles

Avec les événements de la fin de semaine, certains journalistes sont forcés de travailler vite...

  • ... trois des cibles des présumés terroristes arrêtées ce week-end... (Hélène Buzzetti.)

Non, ce ne sont pas les cibles qui ont été arrêtées, mais les présumés terroristes - tous des hommes, d'ailleurs.

* * * * *

  • Le député néo-démocrate Yvon Godin, qui siège dans un comité révisant les mesures de sécurité en vigueur, croit qu'il faudrait peut-être limiter davantage l'accès automobile au Parlement, mais il faut que le Parlement reste un endroit ouvert au public.

D'après ce que je vois dans le Petit Robert, le Lexis, le Multidictionnaire et le Colpron, on siège à un comité.

Le député croit qu'il faudrait..., mais qu'il faut que... - puisque c'est bien son opinion à lui qu'il s'agit de donner, et non pas celle de la journaliste. Pour alléger la fin de la phrase, je remplacerais toutefois le tour impersonnel : 

Le député [...] croit qu'il faudrait peut-être limiter davantage l'accès automobile au Parlement, mais que celui-ci doit rester un endroit ouvert au public.

* * * * *

  • Le danger pour l'équipe conservatrice sera de trouver le juste équilibre et de ne pas trop en faire.

Dangereux, le juste équilibre? Difficile à trouver, peut-être.

* * * * *

  • Lorsque le numéro deux du Service canadien de renseignement sur la sécurité, Jack Hooper, a déclaré devant le comité sénatorial la semaine dernière que des cellules terroristes étaient en activité au Canada...

Le nom officiel de l'organisme, c'est Service canadien du renseignement de sécurité : http://www.csis-scrs.gc.ca/fr/index.asp.

Line Gingras

«Toronto : procès d'un complot» : http://www.ledevoir.com/2006/06/06/110968.html
«Perspectives - Un complot qui tombe à point» : http://www.ledevoir.com/2006/06/07/111040.html?338

6 juin 2006

Si je pardonne à Jean Dion?

Jean Dion, journaliste et chroniqueur au Devoir; la langue de Jean Dion.

Puriste comme je suis, toujours le nez dans les dictionnaires, ayant laissé dans mon dernier champ de fraises, il y a longtemps, les enthousiasmes puérils de ma verte jeunesse, je devrais l'avoir à l'oeil et au mauvais, le fameux chroniqueur du Devoir.

Par son «ton familier et populaire», ses «écarts de langage», son utilisation de la «langue couramment parlée, qui inclut des emplois critiqués», il devrait m'agacer et pas rien qu'un peu, même si nous vivons à une époque éclairée où «les gens [...] regardent le contexte avant de porter un jugement».

Mais on ne trouve pas que des tournures familières ou propres à la langue parlée, chez notre chroniqueur. Incitée à lire Jean Dion par des amis traducteurs (plus âgés que moi, comme c'est étrange), j'ai été séduite par la fantaisie et l'apparente spontanéité de son style, oui. Cependant, une lecture plutôt attentive de tous ses articles des quatre dernières années m'a surtout fait apprécier son habileté à jouer, dans un même texte, des différents niveaux de langue - comme un musicien sait exprimer les nuances les plus délicates d'une partition.

Ce qui me fait aimer les écrits de Jean Dion, ce sont, entre autres, ces expressions de ma grand-mère qu'il reprend parfois : briser son linge, jouer avec son manger. Ce sont les mots qu'il invente; ses parenthèses interminables, dont je serais étonnée qu'elles ne constituent pas un record du monde. C'est l'autodérision. C'est la cocasserie des images et des rapprochements. C'est l'heureux et surprenant amalgame d'un tour recherché, voire très ancien, et d'une expression régionale ou familière, très moderne à l'occasion. Ce sont les phrases bien frappées, souvent d'une rare élégance. C'est la diversité des registres. C'est la virtuosité avec laquelle il tire parti de toutes les ressources du français.

J'y relève peu de fautes; peu de maladresses, aussi.

Mais contrairement à l'ensemble des lecteurs du Devoir, à ce qu'il paraît, je ne pardonne pas à Jean Dion ses «écarts de langage»; je ne les tolère pas non plus. Tant d'imagination pour un seul homme, je tiens que c'est du gaspillage, de la mauvaise gestion des ressources spirituelles, un total mépris des règles de la discrimination positive, et du favoritisme éhonté.

Révoltant.

Line Gingras

«La langue de Jean Dion décortiquée» : http://www.ledevoir.com/2006/06/05/110851.html
Articles de Jean Dion (presque quotidiens pendant la Coupe du monde) : http://www.ledevoir.com/cgi-bin/recherche?Auteur=1595&CacheId=Aut1595

5 juin 2006

Outre de l'agresser...

Outre de; grammaire française; syntaxe du français.

  • Car [...] pouvait-on, dans un tel cas, imaginer pire?
    Oui, vient de rétorquer la juge Lise Côté, de la Cour d'appel : outre de l'agresser [sexuellement], le père aurait pu «bâillonner, menacer, frapper l'enfant». (Josée Boileau.)

On trouve aisément, dans les dictionnaires généraux et les ouvrages de difficultés, des exemples d'emploi de la préposition outre avec un nom ou un pronom :

Outre leurs photographies, les deux jeunes gens avaient échangé leurs confidences. (Romains, dans le Petit Robert.)

Outre leurs enfants et une cousine, ils logent une amie de la famille. (Lexis.)

Outre son salaire, il a un pourcentage sur les bénéfices. (Girodet.)

La vérité scientifique veut qu'on avoue son ignorance et qu'on conclue qu'il y a, outre ce qu'on sait, d'autres conditions qui nous échappent... (Cl. Bernard, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

On rencontre aussi la locution prépositive en outre de - «inutile et critiquée, mais bien installée dans le meilleur usage», selon Hanse et Blampain. Le Petit Robert la consigne d'ailleurs sans réserves :

En outre de la modique pension qu'il touchait, il continuait de récolter quelques petites sommes. (R. Rolland.)

Aucun des douze ouvrages que j'ai consultés, cependant, ne reçoit la locution outre de. Dans la phrase à l'étude, j'emploierais simplement outre : ... outre l'agresser, le père aurait pu...

À vrai dire je n'ai pas vu d'exemple de cette préposition introduisant un infinitif, mais cette construction ne me choque pas. On pourrait sans doute la remplacer par la locution conjonctive outre que suivie d'un verbe conjugué : ... outre qu'il l'a agressée, le père aurait pu «bâillonner, menacer, frapper l'enfant». J'avoue ma préférence pour la formulation précédente, plus légère.

Line Gingras

«Justice désincarnée» : http://www.ledevoir.com/2006/06/03/110798.html

4 juin 2006

Une menace à l'économie

Une menace à quelque chose; a threat to something; grammaire française; syntaxe du français; calque de l'anglais.

  • Ils décident de présenter cette pandémie comme une menace à l'économie, à la stabilité des régimes, à la sécurité mondiale. (Gil Courtemanche.)

Est-il correct d'introduire par la préposition à le complément désignant la personne ou la chose visée par une menace, au sens de «danger»?

Il n'y a rien à ce sujet dans les ouvrages de difficultés. J'ai trouvé un seul exemple utile dans les dictionnaires généraux :

La hausse des prix constitue une menace pour l'économie nationale. (Lexis.)

Je me demande si la construction une menace à quelque chose ne serait pas attribuable à l'influence de l'anglais; le grand Webster donne en effet ces deux exemples :

The crumbling cliff was a constant threat to the village below.
Economic depressions constitute a major threat to party hegemony. (Ewing.)

Plus encore, le Robert & Collins Super Senior propose de traduire It is a grave threat to civilization de l'une ou l'autre des façons suivantes :

Cela constitue une sérieuse menace pour la civilisation.
Cela menace sérieusement la civilisation.

Il me semblerait donc souhaitable de modifier quelque peu la phrase à l'étude :

Ils décident de présenter cette pandémie comme une menace pour l'économie, la stabilité des régimes, la sécurité mondiale.

Ils décident de présenter cette pandémie comme mettant en danger l'économie, la stabilité des régimes, la sécurité mondiale.

Line Gingras

«25 ans de sida» : http://www.ledevoir.com/cgi-bin/ledevoirredir.cgi?http://www.ledevoir.com/2006/06/03/110768.html

3 juin 2006

C'est bien tourné! - «Dehors il pleut...»

  • La chatte se plaint. Vous vous levez pour lui ouvrir la porte, et vous attendez. Sa majesté passe le seuil quand bon lui semble et, après avoir longtemps pesé le pour et le contre : «Dehors il pleut, mais l'air semble bon, alors que dans la cuisine il fait sec, mais mon plat est vide, il a encore oublié de le remplir.» Vous admirez un moment cette nonchalance superbe, que jamais vous ne connaîtrez. Puis, d'un tendre coup de pied, vous décidez pour elle : dehors! Et vous revenez à la table. (Robert Lalonde.)

Dehors il pleut, justement, et voilà un beau texte qui se fond dans l'atmosphère du jour et me fait penser à Léolo, le Chat, dont j'ai la garde quelquefois. À ses hésitations infinies devant la porte ouverte, en hiver.

(Bon, à la réflexion je déplacerais la virgule qui suit le et, dans la troisième phrase, pour la mettre devant, ou bien je la supprimerais; mais ne gâchons pas notre plaisir.)

Et vous savez quoi? Ce beau texte, je me répète et ne m'en repens point, n'est pas «cadenassé» : tous peuvent le lire, même vous qui n'êtes pas abonné au Devoir. Ne vous en privez pas.

Line Gingras

«Nous avons besoin de ne pas savoir» : http://www.ledevoir.com/2006/06/03/110706.html?338

3 juin 2006

Ni fleurs ni couronnes - En générale

  • Il ajoute que la population en générale leur fait de moins en moins confiance. (Site de l'émission Indicatif présent, de Radio-Canada.)

En règle générale, mais en général.

* * * * *

  • Le nom de M. Alexis, qui n'a pas pu faire le voyage avec M. Préval au Canada début mai, apparaît sur une «liste noire» établie par le gouvernement canadien, dont fait également partie, ce que certains s'expliquent mal, un ancien ministre de la Santé, Rudolph Mallebranche, et un ancien conseiller de M. Préval, Philippe Rouzier, aujourd'hui haut fonctionnaire au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). (Guy Taillefer.)

J'ai déjà parlé de l'accord du verbe avec plusieurs sujets inversés.

Je me demande par ailleurs s'il faut écrire Rudolph Mallebranche ou Rudolph Malebranche. La graphie Malebranche me paraît plus plausible, mais cet argument ne vaut pas bien cher, et une recherche au moyen de Google ne donne pas de résultat concluant. J'espère que c'est la bonne orthographe qui figure sur la liste...

Line Gingras

«Entrevues - Le Québec est-il figé?» : http://www.src.ca/radio/indicatifpresent/chroniques/73804.shtml
«Un premier ministre interdit de séjour au Canada - Le Canada a-t-il erré?» :
http://www.ledevoir.com/2006/06/02/110654.html

2 juin 2006

Ni fleurs ni couronnes - Une pêche moyenne

  • L'arc-en-ciel, contrairement à la mouchetée, utilise ces espèces concurrentes et indésirables comme autant de nouvelles variétés de frites, dont elles se régalent pour prendre du poids. (Louis-Gilles Francoeur.)

* * * * *

  • En moyenne, ces écoles demeurent largement accessibles à la classe moyenne. (Christian Rioux.)

«La truite arc-en-ciel, invasion ou nécessité?» : http://www.ledevoir.com/2006/06/02/110684.html?338
«La paix scolaire» : http://www.ledevoir.com/2006/06/02/110691.html?338

1 juin 2006

Ces derniers

Ce dernier; ces derniers.

  • Afin de se doter d'une profondeur stratégique jugée essentielle à sa survie, les dirigeants du Pakistan ont nourri, armé, épaulé les talibans dès les années 80. Si, côté cour, ces derniers assurent partager les vues de Washington, côté jardin ils ferment les yeux. (Serge Truffaut.)

Les talibans assurent partager les vues de Washington? Au contraire : les talibans sont les ennemis déclarés des Américains. Chacun sait cela, je le concède; n'empêche, il serait souhaitable que le lecteur d'un éditorial n'ait pas à rétablir les faits.

Ce dernier ou ces derniers, voilà une expression très utile pour éviter une répétition et favoriser la clarté - à condition qu'elle renvoie bien au dernier élément ayant le genre et le nombre correspondants.

La faute est fréquente. On ne se relit jamais assez...

Line Gingras

«Le maire de Kaboul» : http://www.ledevoir.com/2006/05/31/110407.html

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