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Choux de Siam
11 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Ajouté à + accord du verbe

  • Cet éloge de l'effort ajouté à la redécouverte du patrimoine de la chanson française ne justifient-ils pas qu'on cesse de décrier cet événement, populaire dans son sens le plus respectueux du terme? (Denise Bombardier.)

Le participe passé ajouté, avec son complément, se rapporte à éloge; ce complément (redécouverte), ne se trouvant pas sur le même plan que éloge, ne peut jouer aussi le rôle de sujet du verbe justifier.

Line Gingras

«La culture populaire» : http://www.ledevoir.com/2006/02/25/102902.html

10 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - La plainte ou les adversaires?

  • La plainte de deux adversaires de Maxime qui, lors d'un tournoi, avaient tous les deux vu Christophe Fauviau manipuler leur bouteille d'eau avant le match, avaient permis aux enquêteurs de remonter rapidement jusqu'au père de famille. (AFP.)

Les deux adversaires avaient vu le geste, ils s'étaient plaints - et c'est leur plainte qui avait permis aux enquêteurs de résoudre l'affaire :

La plainte [de deux adversaires qui avaient vu...] avait permis aux enquêteurs...

Line Gingras

«En bref - Pour ses enfants» : http://www.ledevoir.com/2006/03/10/104031.html

9 mai 2006

Sclérose en plaque

Sclérose en plaque; sclérose en plaques; orthographe d'usage.

  • ... des personnes atteintes de sclérose en plaque_ ou de déficience immunitaire grave. (Christian Rioux.)

Le Petit Robert, le Multidictionnaire et le Trésor de la langue française informatisé, consultés aux articles «sclérose» et «plaque», ne donnent que la graphie sclérose en plaques.

Line Gingras

«La France, pionnière des PPP» : http://www.ledevoir.com/2006/05/08/108666.html

8 mai 2006

Rater de + infinitif

Rater de suivi d'un infinitif; rater de + infinitif; grammaire française; syntaxe du français.

  • Les lecteurs distraits ne ratent jamais de reprocher aux écrivains leurs obsessions. (Gilles Archambault.)

J'ai vu sept ouvrages de difficultés, qui ne disent rien sur le verbe rater; cependant, aucun des dictionnaires généraux que j'ai sous la main n'admet la construction rater de + infinitif. On trouve, bien entendu, le tour rater une occasion de + infinitif :

Tu ne rateras pas une occasion de lui rentrer dedans. (Mac Orlan, dans le Petit Robert.)

... il ne rate pas une occasion de l'humilier, parce qu'il n'est pas fort. (Aragon, dans le Trésor de la langue française informatisé.)

Dans la phrase qui nous intéresse, il aurait mieux valu, à mon avis, employer le verbe manquer :

Les lecteurs distraits ne manquent jamais de reprocher aux écrivains leurs obsessions.

* * * * *

  • À remarquer également la remarquable préface de Viviane Forrester.

Comment la rater...

Line Gingras

«La petite chronique - L'obsession de l'instant» : http://www.ledevoir.com/2006/05/06/108518.html

7 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Interdiction d'interdire

  • Dans le cas de crimes pour lesquels aucune arme à feu n'a pas été utilisée, les peines minimales seront d'un ou de trois ans selon les cas (et de trois ou cinq ans en cas de récidive). Pour déterminer s'il y a récidive, la justice remontera le passé de l'inculpé sur une période de 10 ans. Mais attention! Dis ans de liberté. Une personne dont la liberté a été entrecoupée de séjours en prison verra son passé plus lointain revenir le hanter. (Hélène Buzzetti.)

On aurait pu éliminer au moins l'expression dans le cas de, en la remplaçant par en ce qui concerne les ou en ce qui a trait aux.

* * * * *

  • Quant aux peines avec sursis, elles seront interdites à toute personne coupable de crime grave...

Interdire quelque chose à quelqu'un, c'est le lui défendre. Or, il n'appartient pas au criminel d'établir sa peine; ce n'est donc pas à lui que l'on peut défendre ou interdire quoi que ce soit à ce chapitre.

Line Gingras

«Ottawa sera moins tolérant envers les criminels» : http://www.ledevoir.com/2006/05/05/108431.html

6 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - La société est qui se montre rigide?

  • Christian Dufour, lui, formule l'hypothèse que la société française est «cassante et cassable», c'est-à-dire qui se montre rigide quant à l'application de certaines normes mais qui, en même temps, ne change qu'en «cassant». (Antoine Robitaille.)

En théorie, on peut très bien utiliser une subordonnée relative comme qui se montre rigide... afin de définir un adjectif, à la façon d'un dictionnaire, mais je me serais attendue plutôt, ici, à l'explication de ce que signifie l'hypothèse formulée par monsieur Dufour, que la société française est «cassante et cassable» :

... c'est-à-dire qu'elle se montre rigide quant à l'application de certaines normes, et qu'elle ne change qu'en «cassant».

Line Gingras

«Amère mère patrie» : http://www.ledevoir.com/2006/04/22/107391.html

5 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Leurs exportations canadiennes

  • Le seul mérite de l'accord est de garantir aux producteurs canadiens pour une période suffisamment longue, soit sept ans, les conditions auxquelles seront soumises leurs exportations canadiennes de bois d'oeuvre. (Bernard Descôteaux.)

L'adjectif canadiennes est superflu.

«Le poids de la raison» : http://www.ledevoir.com/2006/04/29/107955.html

4 mai 2006

Cet halo de secret...

Halo; h aspiré; grammaire française.

  • Cet halo de secret entourant la visite de M. Préval détonne avec les protocoles d'accueil en vigueur sous l'ancien gouvernement. (Hélène Buzzetti.)

Ainsi que l'indiquent le Petit Robert (voir la prononciation figurée) et le Multidictionnaire, la lettre initiale de halo est un h aspiré :

Le halo des réverbères dans le brouillard. (Petit Robert.)
Le halo de la gloire, du pouvoir. (Multidictionnaire.)

C'est dire que la liaison est impossible, comme l'élision, et qu'on ne peut donc pas faire précéder halo du démonstratif cet, que l'on emploie devant une voyelle ou un h muet.

Line Gingras

«Stephen Harper reçoit René Préval en catimini» : http://www.ledevoir.com/2006/05/02/108159.html

3 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Au conditionnel

  • D'où l'idée, pas bête, de procéder autrement. Par exemple, dès réception de la plainte d'un propriétaire (après un retard minimal de trois semaines, comme actuellement), la Régie déléguerait un huissier chez le locataire qui devait dès lors choisir s'il conteste ou non. S'il ne remplit pas son formulaire de contestation, c'est un greffier qui tranchera son cas dix jours plus tard. (Josée Boileau.)

Nous étions dans le domaine de l'hypothèse, où il fallait rester :

... la Régie déléguerait un huissier chez le locataire, qui devrait dès lors choisir s'il conteste ou non. S'il ne remplissait pas son formulaire de contestation, c'est un greffier qui trancherait son cas dix jours plus tard.

J'ai ajouté une virgule devant le premier qui, parce que le pronom introduit une relative explicative (on n'a pas à distinguer entre deux locataires, un qui devrait choisir s'il conteste ou non et un autre qui n'aurait pas à le faire - si c'était le cas, la proposition subordonnée serait une relative déterminative et ne devrait pas être précédée de la virgule -, mais on sait déjà de quel locataire il s'agit : c'est celui qui fait l'objet d'une plainte).

Line Gingras

«Dix jours pour payer» : http://www.ledevoir.com/2006/04/25/107543.html

2 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Un cheminement en évolution

  • La façon la plus charitable de décrire le cheminement sur la question québécoise de M. Ignatieff serait sans doute de dire qu'elle est en constante et rapide évolution. (Chantal Hébert.)

Je lis dans le Petit Robert qu'un cheminement est une «avance lente, progressive». Par conséquent, il me semble pléonastique de parler d'évolution constante pour décrire un cheminement particulier, et contradictoire de qualifier cette «avance lente» de rapide.

Par ailleurs, si l'on entreprend de décrire un cheminement, il faut se souvenir d'utiliser un pronom masculin.

Enfin il serait souhaitable, à mon avis, de déplacer le complément de M. Ignatieff de manière qu'il suive immédiatement le nom qu'il détermine.

Line Gingras

«La bulle libérale» : http://www.ledevoir.com/2006/05/01/108028.html?338

1 mai 2006

Ni fleurs ni couronnes - Cesser à travailler

  • ... elle [la militante Jane Jacobs, «icône des batailles pour une ville à dimension et à visage humains»] n'a jamais cessé de donner son avis, à intervenir dans le débat public, à travailler, écrire et réfléchir. (Manon Cornellier.)

Il ne faut pas cesser, non plus, de suivre le fil de sa phrase...

«Revue de presse - Hommage ne rime pas avec silence» : http://www.ledevoir.com/2006/04/29/107959.html

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