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Choux de Siam
29 novembre 2005

Opinion

C’est la gondole de verre
Disant à la vitrine
Que vraiment
Lavée fraîchement
De vinaigre blanc
Elle est un diamant
De la plus belle eau

Choubine

27 novembre 2005

Retraité spirituel

Retraité spirituel; retraités spirituels; retraitant; retraitants.

  • Le troisième élément vise [...] la continuité de l'hébergement des retraités spirituels, dans la pure tradition trappiste. (Stéphane Baillargeon.)

Toujours à l'affût des petites bêtes qui se faufilent dans les meilleurs textes, j'ai l'impression, quelquefois, d'être un vieux moine ayant conservé intacte sa faculté d'émerveillement.

Mais ne rions pas trop ni trop vite, car les dictionnaires aussi nous réservent des surprises, de temps à autre.

Les ouvrages de difficultés n'ont rien de très particulier à dire sur le mot retraité. D'après les dictionnaires généraux que j'ai pu consulter, le retraité, comme chacun sait, est une "personne ayant cessé toute activité professionnelle et qui reçoit une pension de retraite" (Trésor de la langue française informatisé).

Le Trésor relève cependant une autre acception : "Qui a pris ses distances par rapport au monde." Dans ce sens, l'adjectif est synonyme de retiré :

  • Le poète a fini sa tâche [...] C'est un coeur, un esprit, une âme retraités [...] (Verlaine.)

Cet emploi, qui ne figure ni dans le Petit Robert ni dans le Lexis, peut-il s'étendre à une personne qui fait une retraite? Je ne pense pas. Une retraite, d'après le Trésor, c'est une "période passée à l'écart de la vie mondaine dans le but de méditation et de récollection, notamment pour se préparer à un grand acte de la vie chrétienne". La situation est donc temporaire, l'intéressé ayant l'intention de rentrer dans le monde.

Il existe pourtant un nom, peu connu il est vrai mais consigné dans les dictionnaires (Petit Robert, Lexis, Trésor), pour désigner avec précision cette personne qui cherche à se retrouver, à se régénérer spirituellement : retraitant. C'est d'ailleurs celui-ci qu'utilisent les moines d'Oka, ceux-là mêmes dont il est question dans l'article de monsieur Baillargeon, en parlant de leurs hôtes :

  • Le monastère doit être, pour tous, une zone où s'entend le silence! C'est un défi à relever par tous, moines et retraitants. (Site Web de l'abbaye d'Oka.)

Line Gingras

"Un projet pour Oka" : http://www.ledevoir.com/2005/11/22/95795.html

25 novembre 2005

Harmonie linguistique - Exemple de bilinguisme à la "Canadian"

Je vous incite vivement, vous surtout qui me lisez des "vieux pays", à cliquer sur le lien qui mène à cette lettre de madame Fleurette Landry, publiée dans L'Acadie nouvelle du 18 novembre 2005.

Tenez à l'esprit que "[le] Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue au Canada..." (ce n'est pas sans raison) et que le Moncton métropolitain, ou "Grand Moncton", compte 33 p. 100 de francophones. Nous ne sommes pas en Alberta ni en Colombie-Britannique; on pourrait le croire pourtant, au récit de la petite mésaventure qui est arrivée à madame Landry - on pourrait le croire, dis-je, si les incidents de ce genre étaient rares dans les collectivités où les francophones, minoritaires, constituent quand même un fort pourcentage de la population.

Il y a quelques années, alors que j'habitais encore à Ottawa (la capitale de notre beau pays bilingue est évidemment une ville très bilingue), je me suis acheté un nouvel ordinateur. Quelques jours après avoir passé ma commande, j'ai eu la bonne idée de vérifier si le vendeur avait prévu un clavier bilingue - je n'avais pas pensé à préciser ce besoin sur le moment, mais avec mon accent très perceptible j'étais certaine que le jeune homme l'avait deviné tout seul, quoique...

Eh bien non.

Line Gingras

23 novembre 2005

Rideau

En patins d’argent sur le canal
Oh! le sapin bleu qui vire et volte
La lune balance son fanal
Et tombe
Le nez dans la flotte

Choubine

21 novembre 2005

Prendre ses distances de...

Prendre ses distances de; prendre ses distances par rapport à; conserver ses distances; garder ses distances.

  • [...] de la part du gouvernement Martin, qui cherchait déjà à cette époque à prendre ses distances des proches de Jean Chrétien par tous les moyens possibles. (Alec Castonguay.)

D'après ce que je vois dans mes dictionnaires, on peut très bien se tenir à distance de quelqu'un, se distancer de quelque chose ou de quelqu'un, se distancier d'un maître, d'un allié, d'un parti, de son propre discours.

Cependant, selon Hanse et Blampain, on prend ses distances par rapport à quelqu'un. Le Lexis et le Trésor de la langue française informatisé relèvent aussi des exemples où le complément de distances (ou de l'expression contenant le mot distances) est introduit par la préposition avec :

Il s'agit de conserver ses distances avec tout ce qui est choquant et grossier. (Hébert.)

L'intimité avec les chimères, les distances avec les réalités. (Giraudoux.)

Line Gingras

"Pelletier revient hanter Martin" : http://www.ledevoir.com/2005/11/19/95598.html

19 novembre 2005

Les mieux placés à interpréter

Être bien placé à + infinitif; être mal placé à + infinitif; être mieux placé à + infinitif; être le mieux placé à + infinitif.

  • [...] plusieurs hommes, jeunes et vieux, expriment une haine de la femme que les psychanalystes seraient les mieux placés à interpréter. (Denise Bombardier.)

Je n'ai rien trouvé, dans la quinzaine d'ouvrages que j'ai consultés, sur le tour être bien placé, être mal placé à + infinitif. Les dictionnaires généraux, d'après ce que je peux voir, n'admettent l'expression en cause qu'avec la préposition pour :

Elle est mal placée pour critiquer ce choix qu'elle a naguère cautionné. (Multidictionnaire.)

L'ambassadeur qui fut le mieux placé pour bien connaître le train du monde. (Mauriac.)

Wilson était mieux placé que personne pour connaître les faiblesses du contrôle parlementaire et de la paix démocratique. (Bloch.)

Bien entendu, on aurait pu écrire :

[...] une haine de la femme que les psychanalystes seraient les plus aptes à interpréter.

Line Gingras

"Le début d'un triste temps nouveau" : http://www.ledevoir.com/2005/11/12/94943.html

17 novembre 2005

Complainte

Une baleine sur son ukulele
Chante la complainte des mauvaises marées
Trois enfants elle a perdus
Trois petits gras et joufflus
Sur la plage sont allés s’échouer

Choubine

15 novembre 2005

À l'emploi de

À l'emploi de; être à l'emploi de; emploi; to be in the employ of.

  • Il n'est plus à l'emploi du cabinet depuis août dernier. (Hélène Buzzetti.)

Le scandale des commandites a fait quelques chômeurs, semble-t-il; parions toutefois que ces malheureux ne risquent pas trop de se retrouver à l'aide sociale.

Ces pauvres gens ont perdu leur emploi; étaient-ils donc auparavant à l'emploi de la fonction publique, du cabinet, d'un certain parti politique, d'une agence de publicité?

Point du tout. La locution à l'emploi de est le calque de l'expression anglaise in the employ of (elle-même désuète, selon Camil Chouinard). Absente, d'après ce que je peux voir, des dictionnaires généraux et des ouvrages de difficultés rédigés par des Européens, mais fréquente chez nous, elle est condamnée comme anglicisme par les auteurs québécois que j'ai consultés - soit, outre Chouinard, Dagenais, Colpron et Villers.

On n'est pas à l'emploi de telle personne, tel ministère, telle entreprise : on est employé par...; on est au service de...; on travaille pour..., chez (suivi d'un nom de personne), à tel endroit, dans un magasin.

Line Gingras

"Purge symbolique chez les libéraux fédéraux" : http://www.ledevoir.com/2005/11/03/94134.html

13 novembre 2005

Novembre*

À la radio
Les musiciens
S’amusent et chantent
Tandis que nous
Nous écoutons
Baisser le jour
Le jour qui fausse
Abominablement

Choubine

11 novembre 2005

Le préfixe pré-

Préfixe pré-; trait d'union; préarrangements; pré-arrangements; mots composés.

  • Les préarrangements (ou arrangements préalables) sont un secteur de l'industrie funéraire qui m'intéresse depuis longtemps. J'aime la théâtralité et le narcissisme inhérents à cet exercice imaginaire posthume. (Josée Blanchette.)

Elle me donne tort, Josée Blanchette, et j'en suis on ne peut plus ravie.

Il y a dix jours, je signalais à des amis que le préfixe pré-, marquant l'antériorité dans le temps ou dans l'espace, ne doit pas être suivi du trait d'union, "en principe". Oui, j'ai bien dit "en principe"; c'est que, même si tous les ouvrages de langue que j'ai déjà consultés sur le sujet affirment que les mots composés avec ce préfixe s'écrivent sans trait d'union, je suis bien forcée de constater que, dans l'usage courant, le trait d'union est très souvent utilisé, y compris dans un journal d'excellente tenue comme Le Devoir - où jusqu'à tout à l'heure j'avais l'impression, en fait (faussement, en voici la preuve), que son emploi était systématique.

Donc, madame Blanchette me fait grand plaisir en écrivant préarrangements, et j'ai un peu honte de n'avoir pas abordé la question avant aujourd'hui : la partie n'est pas perdue.

Il convient de noter, en terminant, que les mots pré-bois et pré-salé ne font pas exception à la règle, bien qu'ils prennent le trait d'union : pré a ici le sens de "prairie".

Line Gingras

"C'est la vie! - Préarrangements" : http://www.ledevoir.com/2005/11/11/94789.html

9 novembre 2005

Lorgner vers

Lorgner vers quelque chose; lorgner vers quelqu'un; lorgner quelque chose; lorgner quelqu'un; verbe transitif; verbe intransitif; complément d'objet direct.

  • Les religieuses voulaient vendre leur couvent pour s'installer dans une région plus paisible. Elles ont lorgné vers une ancienne ferme à tabac de Lanoraie. (Stéphane Baillargeon.)

D'après la quinzaine de dictionnaires et d'ouvrages de difficultés que j'ai sous la main - enfin, d'après ceux qui abordent la question -, le verbe lorgner doit se construire avec un complément d'objet direct :

Lorgner un rôti du coin de l'oeil. (Petit Robert.)
Elle lorgne ce jeune homme depuis un moment. (Petit Robert.)
Les curieuses lorgnaient la comédienne. (Multidictionnaire.)
Les enfants lorgnent les jouets présentés dans les belles vitrines de Noël. (Multidictionnaire.)
Lorgner une charge, un héritage, des marchandises, une place. (Trésor de la langue française informatisé.)
Il a quelque envie de se fixer un peu ici; il lorgne les cottages, marchande les maisons, etc. (Hugo.)

Je lis toutefois, dans Le bon usage (édition de 1986), que "sous l'influence de loucher, on commence à dire" lorgner vers, lorgner sur, "ce que le Grand dictionnaire encyclopédique Larousse admet déjà".

N'empêche, l'auteur signale que cette construction n'appartient pas au français régulier.

Line Gingras

"Finalement, le Carmel reste sur le Plateau" : http://www.ledevoir.com/2005/10/26/93503.html

7 novembre 2005

Frette

Une nuit le roi Tyrannosaure
Eut si froid qu’il se crut au pôle Nord
Alors il dépêcha le Sténonychosaure
Qui courut lui chercher du bois mort
En Floride, en Mésopotamie
En Afrique, en Chine, en Mongolie
Et revint sur le coup de midi

Choubine

5 novembre 2005

Nous avons vu l'Étoile...

Ensemble vocal André Martin; oratorio Jephte, de Carissimi; concert de Noël; Québec.

Nous avons vu l’Étoile...

Ce sera le thème de notre concert du 10 décembre. Qui nous amènera d’un monde ancien à l’ère nouvelle, marquée par la réalisation d’une promesse, par la réponse du Ciel à l’appel des hommes.

Étrange idée pour un concert de Noël, nous avons d’abord au programme l’oratorio Jephte, de Carissimi. Jephte est une sorte de chef de guerre; appelé à défendre les fils d’Israël contre ceux d’Ammon, il part au combat en faisant un vœu : si le Seigneur lui donne la victoire, lui, Jephte, lui donnera en sacrifice quiconque, le premier, sortira de la maison pour l’accueillir à son retour.

Promesse imprudente : Jephte revient chez lui vainqueur, et c’est sa fille, sa fille unique, unique et vierge, qui la première court à sa rencontre.

Il est désespéré, déchire ses vêtements, mais ne songe pas à reprendre sa parole; et sa fille ne se révolte pas non plus, mais s’offre d’elle-même en holocauste. Seulement, elle demande deux mois pour aller dans les montagnes, avec sa suite, pleurer... sur sa virginité. Le livret de l’oratorio n’en dit pas davantage; dans l’Ancien Testament, on lit cependant que, les deux mois écoulés, la fille de Jephte rentre chez elle et que le vœu est accompli.

Cette histoire présente des parallèles intéressants avec celle du Christ : dans les deux cas, on voit le sacrifice d’un enfant unique – unique et vierge – par lequel est sauvé tout un peuple; la soumission de l’enfant à la volonté de son père; la retraite dans la montagne, avec ses amis, pour pleurer et se préparer à la mort.

Mais on voit bien, aussi, le contraste entre l’ordre ancien et le nouveau : le Dieu de Jephte est un « seigneur de la guerre », qui soutient son peuple par la victoire des armes; celui de l’ordre nouveau se définit plutôt comme le prince de la paix, venu inaugurer – en principe, n’est-ce pas – le règne de l’amour.

Dans le monde où vit Jephte, ce sont les hommes qui font des sacrifices à Dieu, qui sont prêts à lui offrir en holocauste un fils, une fille unique, et à mourir sans descendance. Dans l’ère nouvelle, c’est Dieu qui donne au monde son fils, son fils unique, pour le sauver.

Dieu, comme Jephte, accomplit sa promesse. Toutefois, le Messie qu’il envoie ne correspond pas exactement aux attentes des hommes : lui qui est le Dieu de majesté, il naît comme tous les hommes, petit enfant vulnérable, qu’il faut soustraire au massacre ordonné par Hérode; lui qui tient le monde entre ses mains, il naît dans une étable, devant le bœuf et l’âne; lui qui est le roi du Ciel, il ne veut pas régner par la force des armes, mais par celle de l’amour.

Line

3 novembre 2005

Moultes félicitations, moults remerciements

Moultes; moulte; moults; moult; variable ou invariable.

  • [...] ses comptes de dépenses élevés ont soulevé moults critiques. (Alec Castonguay et Guillaume Bourgault-Côté.)

Au temps des troubadours, les souverains n'avaient sans doute pas affaire à de vilains journalistes épluchant leurs comptes de dépenses; mais nous vivons dans une société moderne, où la représentante de la reine - il s'agit ci-dessus de madame Clarkson -, si elle ne risque pas sa tête, doit craindre, ne serait-ce qu'un tout petit peu, la désapprobation du public. Qui sait, cela pourrait lui éviter - cette fois je tente une allusion à madame Jean, notre nouvelle gouverneure générale - de perdre trop souvent la tête.

Mais c'était un accident; l'effet, sûrement, des sandwichs au jambon. Ça arrive à tout le monde : trop de bière dans la recette, et l'on oublie à moitié qui l'on est, où l'on se trouve. Et l'on fait une folle de soi... un peu plus que de raison. La prochaine fois, faudra mettre du Seven Up.

"Au temps des troubadours", disions-nous donc. À cette époque, l'ancêtre de moult s'utilisait comme adjectif (ou déterminant) variable. Mais cet emploi, selon Grevisse, n'a pas persisté au-delà du treizième siècle. Aujourd'hui, il n'est pas admis d'écrire - et croyez que je le regrette, parce que cela me paraît plus joli :

  • Le chevalier eut moultes aventures...

C'est que moult (notez que le l et le t se prononcent), qu'il soit adjectif ou adverbe, doit maintenant rester invariable :

Avec moult satisfaction. (Flaubert.)
Moult connaissances utiles. (Montherlant.)
Avec moult remerciements. (San-Antonio.)
Elle se croyait moult spirituelle.

Et bien entendu, ce très vieux mot n'est plus utilisé, sauf en français régional, que "par archaïsme badin", suivant l'expression heureuse de Grevisse.

Line Gingras

"Michaëlle Jean sera gouverneure générale" : http://www.ledevoir.com/2005/08/04/87573.html

3 novembre 2005

Bon anniversaire, Alain!

C'est l'anniversaire de mon ami Alain aujourd'hui. Depuis qu'il a atteint la cinquantaine, un sale moment à passer. Vous seriez donc supergentils, amis lecteurs, si vous vouliez bien avoir une pensée encourageante pour lui. Et que diriez-vous de former une chorale? (On aurait besoin de la fille à zacki par ici; les petits chiffres à la croix de bois ne seraient pas de trop non plus, avec jujuly évidemment. Et si jamais des camarades de l'Ensemble vocal André Martin venaient à passer, ah! lala!)

Allez, trois et quatre et :

Bon anniversaire
Nos voeux les plus sincères
Que ces quelques fleurs
Vous apportent le bonheur
Que l'année entière
Vous soit douce et légère
Et que l'an fini
Nous soyons tous réunis
Pour chanter en choeur
Bon anniversaire

Line et le Chouchoeur
xxx en nombre indéterminé

(Petite note pour ceux d'ailleurs : de gros flocons, ce matin, sont tombés sur Québec. Première neige.)

1 novembre 2005

Trahison morte-née

Mort-né; mort-nés; morts-nés; mort-née; morte-née; mort-nées; mortes-nées.

  • [...] il a sorti tout son répertoire de mimiques pour essayer de faire vivre sa trahison morte-née de l'un des chefs-d'oeuvre de Beethoven. (Christophe Huss.)

Le Petit Robert, le Multidictionnaire, le Hanse-Blampain, le Trésor de la langue française informatisé et le Bon usage donnent tous le même avis : dans mort-né, que ce mot composé soit employé comme nom ou comme adjectif, le premier élément doit rester invariable :

Des jumelles mort-nées.
Des projets mort-nés.
Des mort-nés.

La critique est mort-née. (Thibaudet.)

Le Trésor relève tout de même cette citation d'Anatole France, où mort est accordé au pluriel :

  • [...] ranimer pendant quelques heures les enfants morts-nés.

Personne n'est infaillible...

Line Gingras

"Le policier inventeur Pierre Renaud a créé un jeu qui permet aux enfants d'apprendre l'orthographe tout en s'amusant" : http://www.ledevoir.com/2005/11/01/93970.html
"Concerts classiques - Transcriptions et trahison" : http://www.ledevoir.com/2005/08/01/87341.html?258

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